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Étant donné la situation actuelle,  l'horaire de la classe ainsi que les périodes étaient différentes des années précédentes. Au lieu d'avoir 3 périodes le matin et 2 périodes l'après-midi, nous nous retrouvions à avoir 4 périodes le matin entre coupés avec une récréation de 20 minutes. La période de l'après-midi était de 1h20 en classe. Ayant quatre périodes d’une heure chaque matin, une seule récréation pendant la journée ainsi qu’un diner plus long, il est compréhensible que la concentration et la motivation lors des dernières périodes peut être difficile pour la plupart des élèves. Alors de la première semaine de stage ainsi que lors du premier mois (septembre), je me suis questionné sur les différents moments ou il était plus difficile d'enseigner parce que la concentration des élèves était réduite ou lorsqu'ils étaient en surcharge cognitive. Sachant cela, mon projet devait prendre en considération leur capacité d’attention en fin de journée, ou lors des différentes périodes critiques, comme celle avant le diner ou encore la dernière période de la journée. 

Je voulais donc trouver une activité ludique, mais pédagogique pour que les élèves puissent travailler sans nécessairement devoir faire du cahier d'exercices ou encore d'apprendre de la nouvelle matière lors de ces périodes ou l'attention est moindre. Je cherchais un moyen de faire de la consolidation d'apprentissage, tout en créant une ambiance d'entraide dans la classe.

Mon projet d’intervention partait directement d’un besoin des élèves, mais aussi du besoin des enseignants. En sélectionnant certaines périodes dans le cycle, positionnées de manière adéquate lors de la journée, il était possible de rendre profitables ces précieuses minutes. Lors des dernières périodes de certains jours dans le cycle, pour une durée de 30 minutes, les élèves pouvaient consolider leur apprentissage à travers différents ateliers, en équipe de 2-3 élèves, tout en assurant un suivi de leurs apprentissages et une analyse réflexive sur leur cheminement. Les apprenants avaient chacun un cahier de consolidation qu’ils devaient remplir après leurs ateliers afin de faire un retour sur ceux-ci. Chaque atelier était accompagné d’une fiche descriptive ayant pour but d’identifier le savoir essentiel travailler ainsi qu’un (ou plusieurs) élément(s) du programme d’éducation internationale. Les élèves pouvaient ainsi prendre conscience de leur démarche d’apprentissage. Totalisant 5 périodes de 30 minutes par cycle, la durée d'une série d'ateliers était de deux cycles. (Donc 10 ateliers différents au total) Les ateliers étaient changés à chaque rotation au deux cycles donc les élèves avaient de nouvelles activités liées avec les apprentissages des deux dernières semaines. La consolidation se faisait alors lors des ateliers. Avec le temps à ma disposition, j'ai pu réaliser 2 rotations complètes d'ateliers, donc 20 ateliers différents. 

À mon avis, les résultats furent concluants. En effet, les élèves étaient impliqués lors des différents ateliers et une certaine autonomie fit son apparition au courant du projet. Les apprenants éprouvaient un engouement face aux ateliers. C'était un moment pour eux de sortir des manuels de classe et de l'enseignement afin de manipuler, d'explorer et de consolider leurs apprentissages. Pour certains élèves plus «forts», cette période servait de révision pour les notions apprises au courant de la semaine. Pour les autres élèves ayant différents défis académiques, ils pouvaient se servir de cette période pour poser des questions aux membres de son équipe afin de mieux comprendre les concepts et du même coup, permettre une consolidation des apprentissages qui semblaient moins maitrisés. De plus, l'art plastique n'était pas beaucoup exploité dans cette classe de 6e année. J'ai donc profité des périodes d'ateliers pour créer des opportunités de création médiatique et de création personnelle pour les élèves de la classe. 

Les traces disponibles sont les ateliers en eux-mêmes, mais aussi les carnets des élèves et les différentes réalisations des élèves. J'ai récupéré les carnets des élèves afin de faire une première évaluation formative. En faisant un retour avec eux sur la manière dont ils devaient remplir les carnets, les résultats ont été plus adéquats lors de la deuxième série d'ateliers. 

Cohorte