Dans le cadre de mon projet d’intégration en contexte, j’ai mis en œuvre une séquence d’enseignement portant sur la tolérance des enfants. Je l’ai nommé : « Soyons tolérants ! ». Cette idée m’est venue à la suite des observations que j’ai faites dans mon milieu de stage. En effet, l’école dans laquelle j’enseigne se situe au Lac-Beauport, un milieu très favorisé. J’ai remarqué que les élèves, issus de ce milieu, pouvaient avoir un regard critique envers les autres et même parfois faire preuve de jugement négatif. En observant les interactions des élèves dans l’école, j’ai pu constater que ceux-ci ne sont pas très tolérants les uns envers les autres. Par exemple, j’ai observé des élèves anormalement impatients par rapport aux comportements des autres et irrités par leurs différences. Ce projet visait donc à développer chez les élèves une plus grande tolérance.

Pour cette raison, j’ai planifié une séquence d’enseignement qui allait permettre aux élèves de se familiariser avec le concept vedette. Les activités auxquelles ils ont participé leur ont permis de mobiliser plusieurs compétences des différents domaines d’apprentissage, comme le français oral et écrit, les mathématiques et surtout le vivre ensemble qui se rapporte à l’éthique. Les savoir-faire mis de l’avant par les activités de ce projet ont également permis de répondre au besoin que les élèves ont de développer une meilleure harmonie et de meilleures relations sociales. Je souhaitais donc leur faire réaliser l’importance de la tolérance dans notre société très diversifiée. 

Pour y arriver, l’approche par projet est celle que j’ai retenue. D’une part, cette stratégie permettrait aux élèves d’ancrer leurs apprentissages dans leur quotidien et au sein de situations concrètes. D’autre part, celle-ci leur donnerait l’occasion de prendre part à la construction et au développement de leurs savoirs et savoir-faire, notamment par la participation à l’élaboration de la séquence enseignement. Concrètement, les élèves ont pu, à plusieurs reprises, proposer des idées d’activités à réaliser en classe, en lien avec le thème de la tolérance évidemment. L’amorce de la séquence ainsi que les deux premières activités étaient planifiées, mais les autres ne l’étaient pas, justement pour que les idées des élèves soient le moteur du projet. 

Voici donc une brève description des activités vécues : 

1. Activité 1 (amorce) : Lors d’une discussion en grand groupe, j’ai questionné les élèves sur ce qu’était la tolérance à leur avis. Je voulais ainsi connaitre leurs conceptions initiales à ce sujet. Par la suite, nous avons lu un album qui faisait preuve de tolérance envers les différences des autres. Par la suite, nous avons fait ressortir les gestes et les paroles de tolérance dans l’album. Ensuite, nous avons discuté à nouveau pour nous entendre sur une définition (de classe) de la tolérance. Finalement, en équipe, les élèves ont dû réfléchir à des gestes et à des paroles de tolérance au quotidien.
2. Activité 2 : Chaque équipe avait un album que j’avais préalablement sélectionné et qui portait sur la tolérance. Les élèves devaient en faire la lecture en équipe, dégager les gestes et les paroles de tolérance qui s’y trouvaient pour finalement en faire la présentation à leurs pairs (enseignement par les pairs). 
3. Activité 3 : Les élèves devaient répondre individuellement à un questionnaire virtuel pour évaluer leur niveau de tolérance (faible, moyen ou élevé). Le but était de connaitre le degré moyen de tolérance de notre classe. Par la suite, nous avons analysé les résultats obtenus en groupe. Finalement, les élèves devaient proposer des activités qui leur permettraient de sensibiliser d’autres élèves. 
4. Activité 4 : Nous avons sélectionné trois projets parmi les idées proposées lors de la troisième activité. Nous avons ensuite formé trois équipes et attribué un projet à chacune. Plusieurs périodes ont servi à la préparation des différents projets. J’ai évidemment accompagné les élèves dans ce processus. 
5. Activité 5 : Les élèves sont allés présenter leur projet dans les autres classes de troisième année de notre école. 

Tout au long de ce projet, les élèves avaient un cahier de l’élève (voir en pièce jointe). Cela m’a permis de les évaluer de façon formative, accompagné de nombreuses rétroactions, puis de façon sommative. Cet outil d’évaluation avait en fait pour objectif de rendre compte du travail des élèves ainsi que de l’évolution de leurs connaissances. Plus concrètement, leur participation aux activités, soit par la discussion et les échanges ou par la proposition d’idées d’activités, entre autres, ont été notées.