Au cours de mon stage, j’ai fait plusieurs observations pour bien connaître mes élèves et la dynamique qui existait entre eux. J’ai rapidement vu que mes élèves étaient émotifs. Quelques-uns utilisaient cette émotivité et cette sensibilité à bon escient, en soulignant par exemple les bons coups de leurs pairs. D’autres s’emportaient facilement et pouvaient alors tenir des propos blessants ou, dans de rares cas, en venir aux coups. De plus, j’ai remarqué que certains élèves étaient moins intégrés dans le groupe et plus souvent ciblés par les critiques. Le climat de la classe n’était donc pas toujours propice aux apprentissages. Mon PIC avait donc pour but de créer un climat de classe positif où les élèves formeraient une communauté d’apprenants respectueux les uns des autres. 

La première activité de mon PIC consistait à la réalisation d'un sociogramme afin de me permettre de mieux comprendre la dynamique qui existait dans la classe. La deuxième activité portait sur la devise de l'Indonésie (le pays nous ayant été attribué pour l'année scolaire) : Unité dans la diversité. Les élèves ont été invités à discuter de sa signification, à nommer des gestes leur permettant de respecter cette devise et à se donner un défi personnel pour mieux vivre ensemble. Ils ont pu consigner leurs réflexions et leur défi sur des fiches et des coupons afin que je garde une trace de cette activité. La troisième activité de mon PIC était divisée en trois parties. Tout d'abord, les élèves devaient tenter de construire un casse-tête ensemble sans aucune indication. Par la suite, j'ai fait une lecture interactive de l'album « Le mur » portant sur les différences et l'apport de chacun dans un groupe. Ensuite, les élèves ont eu à remplir à l'écrit une fiche d'appréciation littéraire sur l'oeuvre, à réfléchir à une question éthique et à identifier ce qu'ils apportaient au groupe. Encore une fois, cela m'a permis de garder des traces de leur cheminement. Pour finir, j'ai demandé aux élèves de recommencer l'exercice de la construction du casse-tête, mais cette fois-ci en intégrant les apprentissages réalisés grâce à la lecture de l'album et en tenant compte des forces de chacun. La toute dernière activité de mon PIC portait sur la communication et la résolution de conflit. À la suite d'une technique d'impact visant à montrer l'effet que les mots peuvent avoir sur nous, j'ai enseigné aux élèves les quatre étapes d'une résolution de conflit et je leur ai montré comment utiliser les trois passoires (bonté, vérité, utilité) afin de leur permettre de réfléchir à leurs propos avant de les dire. Pour réinvestir l'ensemble des apprentissages réalisés au cours du projet, les élèves, en équipe de deux à cinq personnes, ont eu à trouver une solution à un conflit fictif et à la présenter à la classe sous forme de pièce de théâtre. 

En parallèle de ces activités, j'ai fait deux conseils de coopération.

Travailler le vivre ensemble demande beaucoup de temps, mais j'ai malgré tout perçu une différence dans le comportement des élèves. Certains élèves ont commencé à utiliser les trois passoires avant de parler et d'autres ont appliqué les quatre étapes de résolution de conflit. À  la suite de mon projet, j'ai également observé moins de violence physique dans la classe, puisque les élèves utilisaient des mots pour exprimer leur frustration au lieu d'utiliser leurs poings. J'ai également observé, notamment lors des conseils de coopération, que les élèves soulignaient davantage les bons coups de leur pair et étaient fiers d'eux.