Mon stage a eu lieu dans une école très défavorisée, avec une importante présence de différentes cultures et ethnies. Les difficultés d’apprentissage y sont présentes, difficultés issues la majorité du temps par un manque de scolarité flagrant du milieu ciblé et de l’amotivation présentée par les élèves vis-à-vis le système d’éducation. Bien qu’il soit important de créer des liens puissants avec les élèves et tenter par tous les moyens de pallier les difficultés avec des stratégies mises en place avec des plans d’intervention, je voulais essayer quelque chose de différent pour améliorer la motivation en classe : l’approche par projet. Voici alors la question de recherche à laquelle j’ai tenté de répondre avec l’élaboration de mon projet d’intervention en contexte :
- En quoi l’élaboration d’un projet personnel en classe peut influencer la motivation de jeunes issus d’un milieu défavorisé ?
Afin de permettre une certaine immersion et une certaine compréhension de mon PIC, voici une définition qui, selon moi, est très complète et rejoint ma vision de l’approche par projet en classe :
- « [L’approche par projet est] un processus systématique d’acquisition et de transfert de connaissances au cours duquel l’apprenant anticipe, planifie et réalise, dans un temps déterminé, seul ou avec des pairs et sous la supervision d’un enseignant, une activité observable qui résulte, dans un contexte pédagogique, en un produit fini évaluable » (Proulx, 2004).
Ce que j’ai donc décidé de faire en classe, c’est de favoriser la mobilisation des intérêts des élèves et de placer le tout dans un contexte de projet personnel. Les élèves devaient mettre sur papier tous les intérêts qu’ils possèdent et devaient effectuer un projet en classe à long terme (durant la totalité de mon stage). En testant ce projet en classe, cela m’a permis de voir si la motivation des élèves pour un projet en particulier pouvait avoir un certain impact sur la motivation démontrée à l’égard des autres activités d’apprentissage de la classe.
J’ai présenté le projet durant la première semaine de classe. Ils ont eu quelques jours pour verbaliser leurs intérêts et leurs passions. J’ai rapidement constaté qu’en n’ayant eu aucune expérience avec l’approche par projet, ils ne savaient pas du tout dans quoi ils s’embarquaient. J’ai donc changé mon approche avec eux. J’ai pris un moment de consultation en privé avec tous les élèves pour expliquer ce en quoi consistait un projet et pour trouver différentes idées de créations à réaliser durant les quatre premiers mois d’école.
Après avoir explicité le tout, j’ai distribué le carnet de consignation (qui est dans les pièces jointes). Ce carnet permettait aux élèves de consigner les différentes informations et me permettait de faire le suivi avec eux sur ce qui était fait et ce qui restait à réaliser (principalement pour le matériel à fournir aux élèves et pour vérifier la progression vers le résultat final). L’échéancier créé par les élèves devait être réaliste, approuvé et terminé pour le début décembre (question de permettre aux élèves qui ont des présentations de les faire avant mon départ).
Durant tout le processus, les observations et la prise de note sont essentielles. Il est impossible de tout se rappeler, trois mois après le début du projet, pour évaluer l’élève objectivement. Les compétences évaluées se trouvent beaucoup dans les compétences transversales, au niveau de développement personnel. Cependant, tout dépendant de la direction du projet, l’élève peut être évalué sur les apprentissages faits durant l’année, comme en français à l’écrit comme à l’oral, en arts plastiques pour les créations, etc. Les grilles d’évaluation sont fournies par la commission scolaire et conformes à la progression des apprentissages.
Les résultats sont mitigés. Sur les quinze élèves que j’avais dans la classe, treize ont réussi à terminer le tout avant la fin de mon stage. Ceux avec une motivation en classe difficile à mobiliser l’étaient tout autant pour le projet, même si ce dernier mobilise des intérêts personnels. À l’inverse, ceux dont la motivation est présente l’étaient généralement durant la réalisation du projet.
En pièce jointe, j’ai ajouté la planification en lien avec mon PIC, mon carnet de consignation et quelques photos de différents projets réalisés.
Références :
- Proulx, J. (2004). Apprentissage par projet. Sainte-Foy : Presses de l’Université du Québec. 218 pages.
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