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J'ai réalisé mon stage final à l'école Jules-Émond dans une classe de deuxième année. Dès les premiers jours de classe, j'ai remarqué que mes élèves se décourageaient facilement devant une tâche d'écriture. Même les tâches d'écriture les plus courtes causaient beaucoup de frustration et de découragement. Les élèves disaient avoir mal à la main très rapidement et demandaient toujours : est-ce que j'ai écrit assez de mots ? De plus, les élèves disaient souvent n'avoir aucune idée et ne pas savoir quoi écrire. 

jan 19 2021

Les ateliers d'écriture

  • Sarah-Émilie Ferland

Au début de mon stage, j’ai constaté que les élèves n’éprouvaient pas de plaisir face à l’écriture. Le simple fait de lire « écriture » au menu du jour les faisait grimacer. Ils voyaient cela davantage comme une tâche ardue, ce qui peut être très compréhensible pour des élèves de deuxième année en plein apprentissage des sons et des lettres. Au début de l’année, j’ai fait remplir un petit questionnaire aux élèves pour connaître ce qu’ils aimaient et ce qu’ils aimaient moins sur le plan scolaire et personnel.

jan 19 2021

Mon stage se déroulait dans un milieu défavorisé et dès le début, j’ai remarqué que beaucoup d’enfants n’avaient pas été stimulés à la maison. Plusieurs observations m’ont amené à cette conclusion. Tout d’abord, certains élèves de la classe n’avaient jamais vraiment pris un crayon pour écrire et ne le tenaient pas de la bonne façon. De plus, des élèves n’avaient jamais tenu de ciseaux dans leur main. Une autre de mes observations a été lorsque je parlais avec les élèves. J’ai remarqué qu’ils avaient un niveau de langage très familier.

Mon stage s'est déroulé en deuxième année dans la région de Charlevoix, plus précisément à Notre-Dame-des-Monts un village situé dans l'Arrière-Pays charlevoisien. Dès le début de l'année, mon enseignante associée et moi avons constaté que les élèves étaient en grande difficulté au niveau de l'écriture. Pour mes élèves, écrire une phrase correspondait à un grand effort. Il y avait beaucoup de démotivation, des mots non acquis, de la difficulté à tracer les lettres en écriture cursive, etc. C'est à ce moment que nous avons observé les effets de la pandémie sur nos élèves.

Commencer sa première année, c’est une étape importante pour plusieurs enfants : c’est l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, l’identification (et – surtout – la découverte) des goûts personnels ainsi que le développement de diverses habiletés motrices, cognitives et sociales. 

En observant mon contexte de classe, j’ai vu qu’une difficulté principale se situait généralement en français. Effectivement, en écriture, quelques enfants du groupe « n’avaient pas d’idées » et avaient tellement peur de faire des fautes que cela bloquait leur fluidité de rédaction. De plus, au moins le tiers du groupe écrivait syllabiquement, ce qui apportait aussi une difficulté de compréhension. C’est donc pourquoi je voulais travailler l’écriture.

L’automne dernier, j’ai réalisé mon stage dans une classe de première année. Dès le début de mon stage, mon enseignante associée et moi avons constaté que les élèves vivaient constamment des conflits et qu’ils n’étaient pas en mesure de les régler. Cela avait pour effet de perturber les activités de la classe notamment puisque nous perdions beaucoup de temps à régler des conflits lors des entrées en classe, mais aussi puisque les élèves n’étaient pas en mesure de collaborer pour réaliser des tâches.

J’ai réalisé mon stage final dans une classe de maternelle 5 ans et, comme beaucoup de choses depuis le début de la pandémie, tout ne s’est pas passé comme prévu! Normalement, les futurs élèves de maternelle viennent passer une demi-journée d’accueil pour être observés et divisés dans les différentes classes, mais cela n’a malheureusement pas été possible pour cette cohorte : les élèves ont été mis dans chaque classe à partir d’observations venant des parents et des garderies, ce qui a fait en sorte que les classes sont très déséquilibrées!

Je ne vous cache rien en vous disant que la pandémie a changé beaucoup de choses dans le milieu scolaire. Pour ma part, l'accès à la bibliothèque de l'école n'était pas autorisé et vous comprendrez qu'en tant qu'amoureuse de la littérature jeunesse, mon coeur s'est brisé. Comme tout travailleur, le budget personnel de ce dernier ne devrait pas être la solution. 

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