Mon stage se déroulait dans un milieu défavorisé et dès le début, j’ai remarqué que beaucoup d’enfants n’avaient pas été stimulés à la maison. Plusieurs observations m’ont amené à cette conclusion. Tout d’abord, certains élèves de la classe n’avaient jamais vraiment pris un crayon pour écrire et ne le tenaient pas de la bonne façon. De plus, des élèves n’avaient jamais tenu de ciseaux dans leur main. Une autre de mes observations a été lorsque je parlais avec les élèves. J’ai remarqué qu’ils avaient un niveau de langage très familier. Par exemple, ils vont utiliser des mots comme : yink, pis, mon mien, etc. Aussi, lors de la lecture des histoires, les enfants me demandent la définition de mots simples (par exemple, le mot chaussette). Cela me prouve qu’ils ne se font probablement pas lire beaucoup d’histoires à la maison puisque leur vocabulaire est restreint. Ce manque de stimulation m’a amené à diriger mon projet vers la culture. De plus, les enfants ne sont pas mis face à beaucoup de cultures différentes puisqu’il n’y a aucune diversité culturelle dans la classe. Je veux donc leur faire découvrir le monde.
Mon projet s'est déroulé sur trois semaines. Je leur ai présenté les sept merveilles du monde moderne. Nous avons eu des discussions très enrichissantes sur chacune des merveilles durant la causerie et le lendemain, les élèves réalisaient un atelier en lien avec le pays de la merveille. L'intérêt des élèves était très grand pour ce projet et ils posaient des questions pertinentes. Nous avons fait, ce que j'appelais, des voyages virtuels. Nous avons regardé la carte du monde pour situer les différents pays, nous avons vu et dessiné chaque drapeau et nous avons aussi exploité Google Maps pour nous rendre directement sur les lieux de la merveille. Les enfants étaient fascinés: c'est comme si nous y étions pour de vrai. Nous avons eu de belles discussions sur les raisons de la construction, sur l'histoire ainsi que sur les différents peuples (Mayas, Incas, etc.).
Plusieurs résultats ont été recueillis après ce projet. J'ai gardé beaucoup de traces des ateliers et j'ai également pris plusieurs photos des élèves en action. Pour voir ce que les élèves avaient appris, nous avons fait en groupe une carte conceptuelle. J'étais extrêmement impressionnée de la mémoire des enfants. Ils se souvenaient des mots difficiles et de plusieurs informations sur chaque merveille. C'est un projet qui a été stimulant pour eux et j'étais extrêmement fière du résultat. De plus, j'ai reçu plusieurs commentaires des parents qui disaient que les enfants ne parlaient que de cela à la maison. Je peux donc me dire: mission accomplie.