J’ai réalisé mon stage final dans une classe de maternelle 5 ans et, comme beaucoup de choses depuis le début de la pandémie, tout ne s’est pas passé comme prévu! Normalement, les futurs élèves de maternelle viennent passer une demi-journée d’accueil pour être observés et divisés dans les différentes classes, mais cela n’a malheureusement pas été possible pour cette cohorte : les élèves ont été mis dans chaque classe à partir d’observations venant des parents et des garderies, ce qui a fait en sorte que les classes sont très déséquilibrées! Celle dans laquelle j’étais était composée à forte majorité de garçons et nous avons vite réalisé que bon nombre de nos élèves avaient des défis majeurs du côté de la gestion des émotions, de l’impulsivité et de la gestion de conflits. En résumé, c’était une classe composée de 18 élèves ayant énormément besoin de bouger!
Pour leur venir en aide, j’ai mis en place une routine de décharge avant même leur entrée en classe (nous allions courir à l’extérieur tous les matins et faire divers exercices de motricité globale), une routine de proprioception à faire en milieu d’avant-midi, des pauses actives et j’ai aussi instauré un coin calme dans la classe, où se retirer lorsqu’on vit de fortes émotions. J’ai aussi proposé l’installation d’un parcours moteur dans le corridor près de notre classe, ce qui a été fait. Malgré tout, les élèves continuaient de se marcher sur les pieds dans notre minuscule local, de là m’est venue l’idée d’aller davantage à l’extérieur.
Nous avons commencé à aller faire nos activités d’enseignement-apprentissage à l’extérieur environ deux fois par semaine : nous allions dans la cour, mais aussi dans le boisé près de l’école. Les résultats, après une instauration rigoureuse des règles, ont été très concluants. En effet, puisque les élèves avaient beaucoup plus d’espace, ils n’entraient plus dans la bulle les uns des autres, ce qui permettait d’éviter bien des conflits et des batailles. De plus, les enfants pouvaient réaliser les activités en courant, en parlant fort, en grimpant par-dessus des obstacles…toutes des choses qui ne sont pas permises en classe! Cela leur a permis de dépenser leur énergie et d’être plus disposés pendant et après pour faire les apprentissages. En résumé, c’est en enseignant dehors que j’ai trouvé que je répondais le mieux aux besoins de mes élèves.
Les traces disponibles qui témoignent de cela sont, entre autres, des photos et des vidéos de mes élèves en action, mais aussi des notes prises suite aux activités et des grilles d’évaluation (je joins un exemple de photos prises, où on peut voir les élèves faire une pause de l'activité pour traverser un gros tronc d'arbre renversé).
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