Au début de mon stage, j’ai constaté que les élèves n’éprouvaient pas de plaisir face à l’écriture. Le simple fait de lire « écriture » au menu du jour les faisait grimacer. Ils voyaient cela davantage comme une tâche ardue, ce qui peut être très compréhensible pour des élèves de deuxième année en plein apprentissage des sons et des lettres. Au début de l’année, j’ai fait remplir un petit questionnaire aux élèves pour connaître ce qu’ils aimaient et ce qu’ils aimaient moins sur le plan scolaire et personnel. Je me suis alors aperçue qu’une majorité des élèves avaient colorié en jaune ou en rouge l’énoncé : écrire des textes. La couleur jaune signifie que l’enfant n'est pas intéressé par cette tâche, mais qu’il la fait passivement quand même alors que le rouge signifie que l’activité est détestée.
J’ai tout de suite trouvé dommage que les élèves n’éprouvent pas de plaisir envers cette tâche qui peut être si amusante. Je me suis donc donnée comme défi personnel de leur faire aimer l’écriture. Pour ce faire, je me suis inspirée des ateliers d’écriture, plus précisément des petits moments. Les élèves avaient donc des périodes durant lesquelles ils pouvaient écrire, à leur rythme, sur des évènements de leur quotidien. Ces périodes d’écriture étaient divisées en trois. Elles débutaient toujours par une mini-leçon ou par un retour sur une ancienne mini-leçon. Durant ces courts enseignements, nous nous inspirions de vrais auteurs afin de faire ressortir leurs stratégies d’écriture. Les élèves pouvaient alors réinvestir ces stratégies par la suite (exemple : ajouter des détails en se fiant aux illustrations, parler du « quand », du « où » et du « qui » afin que les lecteurs puissent bien s’imaginer la scène, etc.). Les élèves avaient ensuite une trentaine de minutes pour écrire selon leur propre rythme et intérêts. À la fin, nous nous retrouvions devant le banc des auteurs afin que les élèves désireux de partager leur travail puissent le faire.
Afin de rendre l’écriture de petits moments encore plus significative pour les élèves, ils ont eu la chance de rencontrer une auteure de manière virtuelle et de lui poser plusieurs questions en lien avec son métier. Les élèves ont alors réalisé que les auteurs à l’origine des livres que nous lisons en classe et que nous pouvons acheter en librairie passent par le même processus d’écriture qu’eux.
Finalement, en décembre, les élèves ont choisi leur petit moment préféré afin de le corriger, de lui faire une page couverture et de le présenter à leurs pairs lors de notre Salon du Livre de classe.
Dès le début de mon projet, j’ai pris soin de changer le nom de cette période et de l’appeler « petits moments », et non « écriture ». Ce changement peut sembler banal mais, à la fin de mon stage, lorsque j’ai redonné le petit questionnaire aux élèves afin de voir s’il y avait un certain changement d’attitude face à l’écriture, j’ai ajouté une section « petits moments » tout en gardant le mot « écriture ». Je me suis alors aperçue que plusieurs élèves appréciaient davantage les petits moments que l’écriture, même si c’est seulement l’appellation qui change.
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