Dans le cadre de mon stage IV, je tenais à instaurer une pédagogie démocratique au sein de ma classe. Pour y parvenir, j'ai décidé d'instaurer un conseil de coopération qui permettrait aux élèves de contribuer à la vie de la classe. En effet, le conseil de coopération que j'ai mis sur pied fut la base d'une grande majorité des projets effectués en classe. Je pense ici à la pièce de théâtre que nous avons présentée, à la création de courtes pièces de théâtre de marionnettes, à un concours de danse, etc. Le conseil de coopération m'a réellement permis de mieux connaître mes élèves et leurs différents intérêts, en plus de leur permettre de participer activement à la vie de la classe. Une participation active basée sur les intérêts des élèves permettait également d'assurer une certaine motivation de la part des élèves. 

D'un autre point de vue, le conseil de coopération fut l'occasion pour les élèves de prendre la parole. Nous avons établi ensemble, lors de discussions de groupe, nos règles de classe, régler certains conflits, mis sur pied notre système de gestion de classe (ainsi que les récompenses qui y sont liées), et voter pour la réalisation de nombreux projets. Ces discussions me donnaient un portrait global de la capacité de chacun de mes élèves à prendre la parole, à s'exprimer. 

C'était également l'occasion pour eux de s'affirmer et de soutenir par des arguments sensés leurs propositions. Nous travaillions conséquemment le respect des autres par une écoute attentive, l'acceptation des préférences des autres, etc. 

Nos conseils avaient lieu deux fois par mois. Nous assurions ainsi une continuité intéressante dans les projets que nous désirions mettre sur pied, et nous pouvions régler rapidement les situations problématiques qui pouvaient se présenter en classe. D'ailleurs, rien ne nous empêchait d'ajouter un court conseil si le besoin était présent. 

Les élèves pouvaient en tout temps déposer, dans le récipient prévu à cet effet, des félicitations, une critique d'une situation ou une proposition. D'ailleurs, lors de la première rencontre, j'avais bien spécifié que les critiques ne devaient pas servir à critiquer quelqu'un, mais bien à dénoncer un comportement ou une situation jugée problématique. Évidemment, je me gardais un droit de regard sur ce qui était ou non partagé avec l'ensemble de la classe.