Dès le début de l’année scolaire, mon enseignante associée et moi avons remarqué un besoin chez nos élèves de deuxième année : en écriture, ils étaient faibles et démotivés. En effet, il y a des élèves pour qui la segmentation des mots dans la phrase n’était toujours pas acquise, ce qui inquiétait mon enseignante associée, qui n’avait jamais vu cela en dix-sept ans de carrière. Peut-être c’était une conséquence de la fameuse COVID-19, mais c’était à nous de trouver une solution pour répondre à ce problème.

Naturellement, il est rare qu’un élève qui éprouve des difficultés quant à une tâche se sente motivé et intéressé par celle-ci. Pour certains élèves de ma classe, la notion d’efforts les décourageait. Écrire n’est pas chose simple, ce processus demande un grand effort cognitif dû à sa complexité. Donc, je voulais trouver un projet qui allait les investir et les motiver, tout en ayant un but réel.

J’ai donc orienté mon projet d’intervention en contexte en lien avec ce besoin : motiver et engager mes élèves en créant et en publiant un livre collectif de « Comment faire ».

Pour y parvenir, j’ai présenté le but de mon projet, soit de produire un livre collectif et le présenter à un public réel. Ce dernier a motivé les élèves tout au long du projet. Parfois, pour ceux pour qui la motivation scolaire est plus fragile, il suffisait que je leur rappelle le but et le tour était joué! J’ai varié mes formules pédagogiques : écriture sur demande, enseignement du processus d’écriture selon un auteur jeunesse connu (Alain M. Bergeron), exemples de textes informatifs avec la littérature jeunesse, capsule d’enseignement, tableaux d’ancrage, écriture libre, etc.

Après deux mois, nous sommes parvenus au résultat souhaité : notre livre était terminé et chaque élève avait des phrases grammaticalement correctes! Certains élèves ont même utilisé des phrases complexes, wow! Une lecture collective a été faite en classe et j’ai vu des petites étincelles et de la fierté dans leurs yeux! Un exemplaire a été mis à la bibliothèque de l’école et tous les parents ont eu une version numérique.