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J’ai réalisé mon stage IV dans une classe de 1re et 2e année, à l’école de la Fourmilière du Centre de Services Scolaires des Premières Seigneuries (rang 9 SFR et 8 IMSE). Dès le début de mon stage, j’ai remarqué qu’une très grande partie des élèves de ma classe était peu ou pas du tout autonome dans la résolution de leurs conflits. Plutôt que de tenter de régler le problème par eux-mêmes en utilisant diverses stratégies, les élèves rapportaient systématiquement le malentendu à un adulte. Le seuil de tolérance était très faible et l’écoute des besoins des autres était quasi inexistante. Je souhaitais donc aider les élèves à s’outiller de manière adéquate afin de parvenir à cibler les moments conflictuels, à prendre un moment de recul pour se calmer, à comprendre l’émotion ressentie et la nommer clairement, à trouver des solutions adéquates pour régler le conflit qui se présente pour finalement mettre en place la solution trouvée. En effet, ces étapes d’analyse du problème, de remise en question et de mise en application permettaient aux élèves de devenir autonomes dans la gestion de leurs relations interpersonnelles. Pour y arriver, plusieurs moyens ont été mis en place. C’est en utilisant des questionnaires de bien-être, la littérature jeunesse, des discussions, des entretiens avec des élèves, des vidéos, la modélisation ainsi que par plusieurs retours sur les gestions de conflits que les élèves progressaient au développement de leur propre autonomie dans leurs relations interpersonnelles.

Le PIC s’échelonnait sur trois semaines. La première semaine servait d’amorce au projet. Les élèves devaient répondre à un questionnaire sur leur bien-être dans lequel ils devaient dire comment ils se sentent au sein de la classe, la fréquence à laquelle ils vivaient des conflits, les émotions qu’ils ressentaient durant ces problèmes, la manière dont ils les réglaient pour finalement identifier les amis qu’ils ont dans la classe. Ce même questionnaire allait être répondu à la fin de la troisième semaine afin de voir l’évolution au cours de ce projet. Finalement, par l’exploitation d’albums jeunesses et d’une présentation « PowerPoint », nous avons discuté des sentiments éprouvés en amitié et en situation de conflit.

Lors de la deuxième semaine, nous mettions en place de manière concrète la résolution des conflits. Cependant, étant donné la situation actuelle engendrée par la Covid-19, je n’ai malheureusement pas eu la chance de poursuivre mon projet intégrateur, car ma classe a fermé pour une durée de 2 semaines. Par contre, toutes les interventions et activités étaient prêtes pour la réalisation de ce projet. Au cours de la deuxième semaine, je devais présenter aux élèves une flèche d’autonomie dans la gestion de leurs conflits. Cet outil leur permettait d’avoir une référence concrète sur laquelle se fier pour gérer de manière autonome leurs conflits, et ce, avant d’aller demander l’aide d’un adulte. Après avoir présenté cette flèche d’autonomie, nous analysions en grand groupe une situation de conflit pour discuter des émotions ressenties par les différents individus et ainsi trouver des solutions potentielles. Par la suite, les élèves devaient analyser des mises en situation conflictuelles avec leurs pairs et trouver une solution adéquate pour régler le problème. Dans le but d’intégrer davantage la gestion des conflits, les élèves devaient, à la fin de la semaine, mettre en scène des situations où les personnages rencontraient un problème pour réussir à le régler.

À la dernière semaine, les élèves devaient mettre en application les stratégies apprises lors des semaines précédentes. Durant des situations conflictuelles réelles, les élèves devaient utiliser des stratégies enseignées pour réussir à régler leurs conflits. De manière individuelle et parfois en groupe, nous aurions effectué une autoévaluation sur la manière de régler les conflits. Finalement, je souhaitais que les élèves remplissent de nouveau le questionnaire sur le bien-être afin de concrètement visualiser le cheminement des élèves en ce qui concerne la gestion autonome de leurs conflits.

Cohorte