Pour commencer, j’ai réalisé mon stage dans une classe de 26 élèves de 6e année d’une école de Charlesbourg. Dans cette classe, j’ai rapidement pris connaissance des pistes d’action à mettre en place pour aider nos élèves ayant davantage de difficultés. Toutefois, suite à de nombreuses discussions avec mon enseignante associée, j’ai constaté que nos élèves «forts» étaient, bien malgré nous, nos élèves oubliés. Ce qui m’a d’ailleurs ébranlé a été de lire dans le texte d’une de nos élèves les phrases suivantes: «À l’école, je m’ennuie. Je comprends tout rapidement et j’aimerais avancer plus vite.» Donc, le besoin de ma classe que j’ai ciblé consistait à trouver une façon d’occuper nos élèves forts, mais de façon à ce qu’ils continuent d’apprendre et de se dépasser. Je voulais à tout prix garder ces élèves engagés et motivés. Je voulais sortir du fameux «tu peux lire ou dessiner quand tu as fini». Je voulais trouver une façon de les amener plus loin à l’aide de divers projets.
Par la suite, il faut savoir que dans mon milieu de stage, lorsque les enfants avaient terminé leur plan de travail, ils pouvaient faire du «je peux», qui consistait en de la lecture, des jeux logiques ou des projets personnels. C’était donc souvent nos élèves rapides et «forts» qui y avaient accès. Alors, j’ai eu envie de me pencher sur ce besoin. Pour mon PIC, je voulais mousser les projets personnels pour amener ces enfants «forts» à piloter des projets de plus grande envergure, soit quelque chose qui allait durer plusieurs journées, voire plusieurs semaines.
Mon PIC était donc en trois grands volets:
- Premièrement, le cœur du projet était de faire une période de tempête d’idées pour présenter différentes façons de faire des projets personnels. Je voulais amener les enfants à comprendre qu’ils pouvaient sortir des présentations «google slides». Ce n’est pas une mauvaise idée, mais je désirais amener les élèves à penser à d’autres méthodes. Ils pouvaient ainsi comprendre que les projets personnels pouvaient prendre place dans tous les domaines d’apprentissage possible.
- Ensuite, en amont de cette période de tempête d’idées, je voulais trouver des experts en différents logiciels ou site internet (Minecraft Education, Scratch, logiciel de montage, etc.) pour qu’ils puissent présenter comment fonctionne ce site. Ils auraient pu aussi montrer un exemple de création en classe.
- Enfin, mon troisième volet était de confectionner un tableau d’ancrage avec les idées des enfants. Je voulais tout comptabiliser à un seul endroit et écrire à côté de certaines idées le prénom d’un expert à qui on pouvait aller se référer si l’on avait des questions.
Des idées de projets se trouvent dans les pièces jointes.
Pour continuer, pour appuyer mes idées, on peut se référer à deux grands concepts longuement étudiés en éducation. D’une part, l’engagement et la motivation. On le sait que pour une réussite éducative et pour souvenir le plaisir d’apprendre, les enfants doivent rester engagés et motivés. Les élèves pouvaient choisir les sujets et les méthodes de travail qu’ils souhaitaient. Cela permettait donc également de développer diverses compétences transversales du PFEQ. D’autre part, dans la théorie, on sait que c’est important que les élèves puissent faire des choix et prendre des décisions. De piloter des projets personnels amènent d’une certaine façon les enfants à être maître de leurs apprentissages.
Ensuite, j'envisageais de documenter mon PIC en écrivant les projets personnels des élèves. Ceux-ci pouvaient se faire seul ou en dyade. Je voulais simplement me faire une feuille de suivi avec une liste d’élèves et mettre en couleur les projets lorsqu’ils étaient finis, comme nous le faisions déjà. Un exemple se trouve en pièces jointes. Cette feuille me permettait de comptabiliser les projets et de faire les suivis avec les enfants qui n’avaient pas terminé. Je pouvais également garder un certain contrôle sur ce qui était fait en classe. Cet outil était ainsi parfait pour rediriger certains élèves vers des idées plus réalistes ou d’autres vers des projets plus complexes. Puis, j'envisageais d’évaluer mon PIC en repérant qui a utilisé nos idées du tableau d’ancrage. Je l’aurais tout de suite su lorsque les enfants m'auraient dit quel est le projet qu’ils voulaient piloter. J’aurais ensuite pu questionner les experts pour savoir si des élèves sont venu leur poser des questions.
Pour conclure, je fais malheureusement partie des étudiants qui n’auront pas eu la chance de complètement vivre leur PIC en raison de la grève générale illimitée. J’ai seulement eu le temps de trouver quelques experts. Deux ont accepté de présenter Scratch et Minecraft aux autres membres de la classe. Ils avaient aussi des créations à montrer. Bref, les projets personnels sont selon moi une excellente façon de faire de la différenciation pédagogique, surtout pour nos élèves «forts». C’est pourquoi mon enseignante associée a l’envie de piloter mon PIC. Celui-ci répondait à un réel besoin. J’ai l’intention de rester en contact avec elle cette année pour savoir comment s’est déroulé le tout.
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