Aller au contenu principal

Lors de mon stage 4, j’ai eu la chance de travailler avec une classe très peu nombreuse, soit une classe de 13 élèves. Toutefois, petit nombre d’élèves ne veut pas nécessairement dire classe plus facile. En effet, lorsque mon enseignante associée et moi avons rencontré la directrice pour dresser notre portrait de classe, cette dernière a poussé un soupir et nous a mentionné : « ce ne sera pas une année de tout repos… » Et effectivement, mon enseignante associée et moi avons travaillé fort pour donner le meilleur de nous-mêmes à l’ensemble de nos élèves. 

Voici donc le portrait de classe :

  • Coco 1: TDAH?
  • Coco 2 : TDAH? + attente ergothérapie + plan d’intervention
  • Coco 3 : attente évaluation psychologique + plan d’intervention + TSA?
  • Coco 4 : orthophonie IRDPQ + trouble du langage
  • Coco 5 : Daltonien? + orthophonie IRDPQ + trouble du langage + dysphasie + plan d’intervention
  • Coco 6 : anglophone
  • Coco 7 : anglophone + TSA? + plan d’intervention refusé + ergothérapie + attente évaluation psychologique 
  • Coco 8 : TDA + orthophonie IRDPQ + ergothérapie + physiothérapie + épileptique + plan d’intervention
  • Coco 9 : TSA?
  • Cocos 10, 11, 12 et 13 ont un dossier vierge. 

Plus les semaines passaient et plus je voyais le nombre de besoins dans la classe. Plusieurs élèves avaient constamment besoin de l’aide de l’adulte pour réussir à accomplir les tâches. Ainsi, il était impossible pour moi d’être partout à la fois. J’ai donc essayé de penser à un moyen afin que tous les élèves de la classe puissent être au travail en même temps, sans que j’aie nécessairement besoin d’être partout à la fois pour fournir de l’aide aux élèves. J’ai donc pensé au pairage. 

Pour mettre en place cette stratégie, j’ai pensé aux ateliers de mathématiques. En effet, lorsque les élèves entraient dans l’école après la période de jeux extérieurs, ils devaient se diriger vers les bacs d’ateliers mathématiques de la classe à réaliser en équipes de deux. Ce moment dans la journée me semblait idéal pour utiliser le pairage. J’ai donc dressé une liste et j’ai formé des équipes afin de jumeler un élève autonome avec un élève en difficultés. Lorsque cette liste a été terminée, j’ai rencontré les élèves autonomes afin de leur expliquer leur nouveau rôle de mini-prof qui servirait à accompagner les élèves ayant des défis. Tous ont accepté avec enthousiasme leur nouvelle mission. 

Pour les accompagner, j’ai créé des pictogrammes, que j’ai affichés dans la classe, pour permettre aux mini-profs d’y jeter un œil lorsqu’ils ne sauraient plus comment aider leur coéquipier. 

  • Pictogramme 1 : As-tu besoin d’un coup de main ? 
  • Pictogramme 2 : Expliquer l’atelier de mathématique à nouveau
  • Pictogramme 3 : Est-ce que tu comprends bien ce que tu as à faire ? 
  • Pictogramme 4 : Quelle est la prochaine étape ? 

À plusieurs reprises, j’ai pu voir les élèves mini-profs se diriger vers les pictogrammes pour aller choisir quelles questions ils pourraient poser à leur coéquipier afin de l’aider. 

Dès le jour 1, j’ai été agréablement surprise de remarquer la dynamique différente dans la classe. Tous les élèves étaient au travail et la majorité des mini-profs prenait leur rôle au sérieux. J’ai pu observer de beaux gestes d’entraide (ex. : aller aider l’ami dans le corridor qui n’avait pas terminé de se déshabiller pour l’aider) et j’ai également observé de belles qualités chez l’ensemble des élèves. Le pairage m’a permis d’observer l’ensemble des progrès des élèves, et non seulement ceux des élèves en difficulté. J’avais maintenant le temps et la disponibilité d’aller regarder le travail de chaque élève, ce qui n’était pas le cas avant que je mette en place le pairage. 

Documents
Fichier attaché Taille
img_0922.jpeg 1.89 Mo
Cohorte