Observations du contexte et des besoins :

Ma classe de stage 4 était de niveau préscolaire (5 ans), dans l’école Cap-Soleil qui se situe au 5e rang décile sur l’échelle du seuil de faible revenu et au 3e rang décile sur l’échelle du milieu socio-économique (selon le rapport sur les Indices de défavorisation des écoles publiques publiée par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur en 2020). Donc, j’étais dans un milieu peu défavoriser. Dans ma classe, il y avait plus de garçons que de filles, soit 11 garçons et 8 filles.

Depuis le début du stage, j’avais observé un intérêt généralisé pour les dinosaures. De plus, selon le portrait des élèves reçu en début d’année utilisant le modèle de réponse à l’intervention (RAI), j’avais l’élève Éd de niveau 3 (comportement et apprentissage), l’élève S de niveau 3 (comportement) et l’élève Rox de niveau 3 (apprentissage). De plus, j’avais l’élève L de niveau 2 (apprentissage). Les élèves Éd, Rox et L voyaient régulièrement une intervenante à l'Institut de réadaptation en déficience physique de Québec (IRDPQ), soit de façon hebdomadaire (orthophonie, orthopédagogie et audiologie). Puis, les élèves Éd et Rox recevaient du soutien aux apprentissages avec une intervenante de l’école, soit une rencontre individuelle de 30 minutes chaque matin. En ce qui a trait à l’élève S, les parents de ce dernier avaient entrepris des démarches au CLSC afin d’intervenir sur les comportements inadéquats et sur la gestion des émotions (impulsivité face à la colère). Cependant, j’avais observé qu’il n’était pas le seul élève à avoir de la difficulté à gérer ses émotions face à une contrariété. En effet, il y avait l'élève S et les élèves A, Rob, N, Éd, Rox, Él et Ga. Aussi, je constatais des élèves ayant des difficultés à résoudre des conflits sociaux, soit 8 élèves. Bref, j’avais planifié mon projet de façon à répondre à mes deux grandes problématiques, soit la gestion de la colère et la résolution de difficultés (ou de conflits).

Présentation de mon PIC

Objectif général :

Contrôler ses comportements impulsifs en reconnaissant son émotion et en mobilisant les moyens  de se détendre ainsi que les moyens de vaincre les difficultés et les conflits.

Résumé :

Mon PIC commence avec le sujet des volcans, car une élève voulait savoir la raison pour laquelle il y avait du rouge au sommet de « la montagne » (jouet du volcan). Donc, je suis parti du jouet du volcan pour questionner les élèves sur la distinction entre un volcan et une montagne. Puis, en lissant un documentaire sur les volcans (choisi spécifiquement par l’enseignante) afin d’en savoir plus à leur sujet, cela nous avait conduits à la recherche sémantique de l’expression «exploser de colère» utilisée par l’auteur du documentaire. Alors, les élèves avaient le mandat de devenir des volcanologues. Une expérience scientifique fut réalisée pour mieux comprendre le phénomène d’«explosion» volcanique. Ensuite, les élèves avaient le mandat de devenir des spécialistes de la colère afin de mieux comprendre l’expression «exploser de colère». Pour ce faire, les élèves ont pu acquérir des connaissances sur les émotions pour mieux les distinguer, et ce, à l’aide des expressions faciales utilisées dans le livre « La couleur des émotions ». De plus, ils ont eu l’occasion de se familiariser avec les divers signaux de la colère afin d’être en mesure de reconnaître des situations susceptibles de provoquer de la colère à l’aide des divers œuvres littéraires lus en classe à ce sujet. Enfin, les élèves étaient amenés à mobiliser les connaissances sur la gestion de la colère et leurs représentations initiales sur la gestion des conflits pour proposer des solutions à des problèmes provenant de leur quotidien, et ce, en interagissant verbalement via une marionnette avec les autres élèves de leur équipe (atelier) pour jouer la scène de gestion d’un conflit (ex. : détente, explication du problème, solutions trouvées : compromis, réparation, etc.). Pour conclure, les élèves ont dessiné une stratégie personnelle pour se calmer et une pour régler un conflit social. Ils pouvaient par la suite s’y référer dans le coin calme (coin qui a fait l’objet de plusieurs enseignements explicites).

Résultat :

Selon mes observations, j’ai pu constater qu’en questionnant les élèves ceux-ci sont capables d’identifier des stratégies pour calmer sa colère et d’identifier des stratégies pour résoudre des conflits sociaux. Cependant, lorsqu’ils vivent l’émotion de la colère, ils avaient encore de la difficulté à bien exprimer leur colère. Je ne suis pas surprise de ce résultat, car il est normal qu’un jeune enfant ne soit pas en mesure d’exprimer de façon mature sa colère. Mes élèves n’étaient pas rendus là dans leur développement.