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Selon les observations effectuées durant mon stage 4 en 1re année du primaire, le contexte de classe présente beaucoup de bavardage durant le travail personnel, un ton de voix élevé durant le travail d'équipe et des paroles impulsives (parler sans lever la main) lors du travail en grand groupe.

Ces comportements font partie des règles de la classe et sont souvent répétés. En ce sens, beaucoup d’interventions telles que le rappel des règles, l’utilisation de divers systèmes d’émulation ou de renforcements positifs (élèves du mystère, points d’équipe, haricots) sont utilisées, mais sans succès sur le long terme. Cette situation perturbe donc le déroulement des activités en classe. Il y a donc une difficulté à maintenir un climat de classe propice à l’apprentissage (motivation, désengagement).

J'en déduis que les élèves ont certains besoins à combler tels que le besoin de s'exprimer, de s'affirmer, de parler avec leurs camarades, de partager leurs idées, qu'ils ont peut-être besoin d'aide-mémoires visuels pour pallier les difficultés d'apprentissage et pour leur permettre l'autocontrôle de leurs comportements. Pour ce faire, un modelage de stratégies permettant l'atteinte des comportements serait nécessaire.

La solution à laquelle je pense pour satisfaire les besoins des élèves est d'intégrer une échelle de comportement visuelle en classe. Des comportements à avoir durant le travail d'équipe (chuchoter), le travail individuel (être silencieux) et le travail en grand groupe (lever la main). Pour pouvoir introduire ces comportements, j'utilise la littérature jeunesse avec les livres Monsieur Madame. J'ai choisi le livre M. Bruit (qu’on appellera M. Chuchote la fin de l’histoire) pour introduire le chuchotement lors du travail d'équipe, M. Silence pour introduire le silence dans le travail individuel et M. bavard pour introduire l'autogestion du comportement de lever sa main pour pouvoir parler en grand groupe. 

Une fois les livres lus, il s'agit de pratiquer, d'observer et de découvrir ces comportements sous forme de jeux. Après avoir lu le livre M. Chuchote, les élèves déchiffrent des codes secrets à 2 (travail d’équipe qui fait pratiquer les lettres de l’alphabet, exemples en pièce jointe). Les apprenants doivent chuchoter afin que les autres équipes n’entendent pas leurs réponses. La 1re équipe qui déchiffre le code gagne. Après avoir lu M. Silence, on joue au roi du silence. Puis, après avoir lu M. Bavard, on fait un cercle de discussion impliquant un tour de parole (utiliser un chapeau comme «bâton» de la parole afin de faire allusion à l’histoire ainsi que pour leur permettre la régulation de leurs paroles). Une fois les jeux réalisés, une période de discussion est mise en place afin de discuter des observations faites durant l'expérimentation ainsi que pour mettre des mots sur ce qu'on entend et ce qu'on voit durant les différents types de comportements (créer avec eux des affiches qui résument les comportements que l’on peut observer et entendre durant les différents types de regroupements. Utiliser des pictogrammes. Celles-ci serviront d’aide-mémoires aux élèves, exemple en pièce jointe).

Il s'agit ensuite de leur montrer l'échelle de comportement associée aux personnages des livres (exemple en pièce jointe). Lors de chaque activité demandant un certain type de regroupement, l'échelle est utilisée en déplaçant la flèche qui pointera le comportement à avoir (les élèves se fient au personnage du livre pour se souvenir des comportements, ils peuvent regarder aussi les aidez mémoire y étant associés). 

Finalement, afin de motiver les élèves à adopter les bons comportements, un renforcement positif est utilisé. À côté du comportement sur l’échelle, je dessine 10 points noirs aux crayons effaçables qui représentent les haricots que nous avons en classe (peut être un autre objet). Lorsque les élèves ne sont pas en mesure de démontrer les bons comportements, j’efface un point noir au tableau. Les points noirs qui nous restent représentent les haricots que nous avons gagnés.

Afin de récolter des résultats et des traces, j’utilise une autoévaluation faite par les élèves (une au début du projet et une à la fin, exemple en pièce jointe). J’utilise aussi un tableau me permettant de récolter des traces de l’efficacité de l’échelle selon les différents types de regroupement ainsi que selon les jours de la semaine (exemple des documents en pièce jointe). Étant donné la grève illimitée qui a débuté le 23 novembre, je n’ai pas été en mesure de recueillir des résultats et des traces de mon PIC. J’aimerais, cependant, pouvoir le tester dans une future classe qui aurait ce genre de besoins. 

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