Aller au contenu principal

Contexte

Cet automne, j’ai réalisé mon dernier stage à l’école l’Arbrisseau (Centre de services scolaire des Découvreurs) à Cap-Rouge, dans une classe de 2e année au 1er cycle composée de 21 élèves. Lors des premières semaines de prise en charge, j’ai pu dresser un portrait de classe particulièrement hétérogène (voir « Portrait de classe », au besoin). Je devais composer avec différents aspects qui rendaient notre réalité de classe unique en son genre. Plusieurs besoins se faisaient sentir.

Le contexte pandémique rendait certaines situations encore plus difficiles, puisque les enfants étaient toujours dans la classe et tous ensembles: tous les matins, les midis et les soirs au service de garde, lors des périodes de spécialités, sur l’heure du dîner. Ils étaient de moins en moins patients entre eux. Cela amenait divers conflits et frictions au sein du groupe. Plusieurs ne s’enduraient tout simplement plus et certaines tensions étaient palpables, car leur seuil de tolérance par rapport aux comportements de quelques élèves avait atteint ses limites. Les conflits se multipliaient, tant en classe qu’à la récréation. L’ensemble de tout cela conduisait à de nombreuses pertes de temps en classe. Les interactions de certains élèves avec leurs pairs et les adultes étaient souvent problématiques. Ces enfants étaient souvent maladroits dans leurs gestes, leurs paroles et leurs comportements en général. Ils avaient beaucoup de difficulté à exprimer verbalement ou de manière appropriée comment ils se sentent vis-à-vis une situation précise. De plus, un bon nombre d’entre eux réagissaient impulsivement en classe, n’attendaient pas le droit de parole, coupaient la parole de d’autres enfants ou répondaient à leur place. Résultats : certains faisaient des crises, pleuraient, étaient en colère ou étaient perpétuellement en conflit avec d’autres élèves.

Mon temps d'enseignement était donc régulièrement touché, puisque je consacrais, plusieurs fois par jour, mon énergie à « éteindre des feux ». Je sentais également que le climat de la classe commençait à écoper de toutes ces tensions, ce qui ne permettait pas de maintenir un climat favorable aux apprentissages.

C’est ce qui m’avait le plus sauté aux yeux : la majorité des élèves de la classe ne savaient pas comment résoudre leur conflit. Non seulement cela, plusieurs ne comprenaient pas comment les conflits commençaient ni comment réagir autrement que par la colère ou par la tristesse. De plus, diverses particularités chez des élèves faisaient en sorte que cela allait au-delà de l’utilisation inadéquate ou absente de stratégies pour résoudre un conflit. En effet, les différentes facettes des habiletés sociales étaient déficientes chez plusieurs (voir « Portrait de classe », au besoin).

 

Intentions d’intervention :

À travers mon PIC, je désirais outiller mes élèves afin d'améliorer les habiletés sociales de l’ensemble du groupe-classe, et ce, pour répondre au besoin d'apprendre à vivre ensemble, à réguler leurs émotions, à interagir adéquatement avec les autres selon diverses situations, à avoir des relations interpersonnelles positives et saines avec les pairs et d'améliorer leur capacité à régler des conflits, grâce aux différentes étapes et stratégies qui sont à leur disposition.

Malheureusement, par faute de temps et de gestion de multiples crises, le déploiement du PIC ne s’est pas déroulé comme prévu. Celui-ci consistait en plusieurs volets séquencés, s’étalant sur environ six semaines, soit de 2 à 3 périodes par semaine. Plusieurs activités et divers outils étaient prévus (Voir document « Déploiement du PIC_Étapes » : ce qui est en rose c’est qui a eu lieu en classe : en groupe ou en sous-groupe d’élèves ou individuellement, selon la situation). Bien qu’elles n’aient pas toutes eu lieu, les nombreuses interventions et discussions semblent avoir eu une portée positive chez plusieurs élèves : de nouveaux cercles amicaux se sont formés, les récréations étaient moins mouvementées et le retour était plus calme. Certains comportements dérangeants étaient moins fréquents. L’atmosphère en classe était plus « vivable ». Malgré la situation, j’ai tout de même été en mesure de recueillir plusieurs traces écrites (notes de mes observations pour les élèves ciblés), des photos des activités réalisées et un court extrait vidéo.

 

Documents
Fichier attaché Taille
portrait_de_la_classe.pdf 19.92 Ko
plan_deploiement_du_pic_etapes.pdf 82.26 Ko
Cohorte