Divers moyens peuvent être mis en place dans une classe pour développer le gout à la lecture chez les élèves. Il est pertinent d'impliquer les élèves dans ce processus. Par exemple, les élèves peuvent être mobilisés pour partager leurs lectures favorites sous forme de carnets de lecture et ainsi permettre aux autres de découvrir une grande variété d’œuvres littéraires. Puisque le gout à la lecture et le gout à l’écriture sont intimement liés, diverses situations d’écriture peuvent être créées pour permettre aux élèves d’user de leur imagination en inventant diverses histoires ou bien en mettant sur papier des souvenirs précieux reliés à une émotion par exemple.
Le carnet de lecteur est une stratégie pertinente qui permet de travailler la compétence « Apprécier des œuvres littéraires »,notamment la capacité de l’élève à émettre un jugement sur un livre lu en dégageant l’originalité d’une œuvre ainsi que sa qualité et en prenant conscience des émotions qu’il a ressenties au contact de l’œuvre (PDA p.79-80). Suite à la réalisation de cette activité en classe, il a été possible de voir que les élèves étaient motivés à présenter le livre qui les a marqués. Ils ont dessiné les personnages de leurs livres préférés et ont pu en ressortir les éléments qui témoignent de l’unicité de l’œuvre.
La présentation d’un auteur favori des élèves a aussi été une technique gagnante pour les aider à découvrir de nouvelles œuvres et des auteurs dont le style rejoint plus leurs intérêts. D’ailleurs, suite à la présentation de l’auteur Émilie Rivard, nous avons lu un de ses romans en classe.
La création d’analyses littéraires des bandes dessinées de la classe a aussi été réalisée. Les élèves devaient créer une analyse qui ne pouvait correspondre qu’à cette œuvre en particulier. Les autres élèves devaient par la suite tenter de deviner de quelle bande dessinée il s’agissait. Plus l’analyse était précise et de qualité, plus il était facile de deviner de quel livre il s’agissait. Le partage a aussi permis aux élèves de s’autoévaluer et d’apprendre à faire de meilleures analyses au contact de celles de leurs pairs.
Plusieurs activités en lien avec les livres jeunesse ont été effectuées. Elles ont permis aux élèves de découvrir divers auteurs et maisons d’édition ainsi que diverses œuvres riches en vocabulaire. Celles-ci ont été travaillées de différentes façons, notamment pour des compréhensions de lecture, une activité en éthique et aussi pour écrire de suites de récit.Des suites de récits furent créées avec le livre « Le vieux Thomas et la petite fée » de Dominique Demers, le livre « Pablo trouve un trésor » d’Andrée Poulin et Isabelle Mal Enfant ainsi que le livre « PowPow t’es mort » de Jean-Luc Trudel et de Marie-Francine Hébert. Le fait d’expliquer aussi le contexte de ces deux derniers récits a permis de piquer la curiosité des élèves. Par exemple, le récit du livre « Pablo trouve un trésor » se déroule dans un bidonville en Amérique du Sud et il permet de voir la réalité difficile des pepenadores.
Une activité sur le livre Yabouka de Thierry Dedieu a aussi été réalisée en classe et a été grandement appréciée par les élèves. Ils devaient expliciter le conflit de valeur que Yakouba vivait, ce qu’ils auraient fait à sa place et devaient traiter de l’influence que le lion a eue sur Yakouba et ses croyances. Cette œuvre particulière contient aussi de nombreuses métaphores. La discussion en grand groupe autour de leur signification était très enrichissante. Il a été possible de remarquer que le fait de démontrer de l’intérêt face à ces œuvres riches encourageait les élèves à s’y intéresser davantage et en résultait des réflexions très étayées.
Les projets d’écriture en général furent une autre manière de valoriser la littérature dans la classe, notamment lors du partage de récits par la suite. Les ateliers d’écritures sur des moments vécus ont permis aux élèves de se développer en tant qu’auteur, en apprenant une nouvelle stratégie qui était enseignée à chaque cours. Les récits inventés comme le récit d’épouvante et de Noël leur ont permis de piger dans leur imagination pour créer des histoires dont ils étaient fiers. Il a été possible de remarquer qu’ils reprenaient des styles d’auteurs dont nous avions discuté en classe comme celui d’Émilie Rivard qui les a particulièrement marqués. Les élèves ont pu évaluer l’esthétisme des phrases de leurs collègues, voir la progression des histoires et comment ils ont ressenti les émotions des personnages. Ils ont d’ailleurs réinvesti les stratégies vues précédemment dans les ateliers d’écriture. Ceux-ci leur ont permis de faire ressentir les émotions des personnages sans les nommer directement, de faire comprendre au lecteur la personnalité des personnages sans devoir nécessairement nommer de caractéristiques et de faire sentir l’ambiance qui entoure les personnages. Diverses œuvres littéraires riches ont permis d’appuyer l’enseignement de ces diverses stratégies ainsi que diverses activités préparatoires en équipe.
Les élèves ont pu s’entraider et s’encourager en se donnant des commentaires positifs et constructifs suite à la présentation de leurs écrits. Ceci a pu leur donner le gout de lire davantage pour apprendre de nouveaux mots. Lors du partage des récits d’épouvante que les élèves ont créés, certains élèves ont développé un intérêt pour ce genre littéraire. En effet, certains ont même dit avoir commencé à rédiger un autre récit d’épouvante dans leur temps libre.
Enfin, la lecture interactive a aussi pu être expérimentée fréquemment avec des albums comme explicité plus tôt, mais aussi avec un roman d’Émilie Rivard « Terreur dans la classe de 6e». Ce dernier a grandement plu aux élèves, notamment dû à son côté humoristique.
Fichier attaché | Taille |
---|---|
20201215_161210.jpg | 3.04 Mo |
20201215_161203.jpg | 2.99 Mo |
20201215_154149_0.jpg | 3.05 Mo |
analyse_de_bd.docx | 12.38 Ko |