1. Contexte et observations
J’ai vécu mon stage IV dans une charmante classe de première année composée de 11 filles et de 7 garçons. L'école se situe en milieu favorisé.
Dès les premiers jours d’école, j’ai rapidement pu constater que les élèves de ma classe se situaient à des stades d’apprentissage grandement différents. Pour le tiers des enfants (six), les activités ne représentaient aucun défi; pour six autres, elles étaient adaptées et représentaient un défi à leur portée; tandis que pour les six derniers, les activités étaient trop difficiles. D’entrée de jeu, j’ai pensé que la solution serait de travailler la différenciation en formant dans la classe des ilots de travail où les élèves seraient regroupés selon leurs forces et leurs défis. Cependant, je me suis rapidement rendu compte que cette solution ne pourrait être envisageable que dans la perspective où les élèves plus avancés seraient capables d’être autonomes dans leur processus d’apprentissage. Ce faisant, de l’aide et du soutien allaient pouvoir être accordés aux élèves en difficulté et la gestion de classe s’en trouverait améliorée. J’ai donc pris la décision de responsabiliser les élèves en leur faisant réaliser des activités où les méthodes de travail efficaces seraient mises à l’avant-plan, où le pairage serait valorisé et où les enfants apprendraient à être autonomes lorsque le travail à l’horaire serait terminé. De cette manière, les enfants plus avancés allaient pouvoir demeurer stimulés et intéressés par les activités d’apprentissage, tout en étant autonomes et respectueux des enfants présentant des difficultés.
2. Projet
Pour mieux répondre à ce fort besoin de différenciation, j’ai décidé de vivre le PIC en deux temps afin de favoriser l'acquisition de bonnes méthodes de travail et le gain de différents types d’autonomie chez les élèves.
Phase 1 (collective) : Améliorer la routine et inculquer des méthodes de travail de base
Dans un premier temps (octobre et première semaine de novembre), j’ai mis en place de simples moyens pour aider les élèves à être efficaces et autonomes lors des routines et lors de l’exécution d’un travail individuel. En prenant ces moyens, je suis parvenue à gagner du temps pour mieux soutenir les élèves en difficultés et pour leur offrir un accompagnement plus adapté.
Moyens utilisés :
1. Afin que les enfants comprennent mieux ce qui est attendu d’eux lors de l’entrée du matin, j’ai pris des photographies des élèves qui agissaient conformément aux attentes et j’ai apposé leur image à côté de la tâche écrite. Ainsi, lorsqu’un enfant me disait qu’il ne savait pas quoi faire, je lui montrais l’affiche et je lui disais de suivre les 5 étapes en regardant les illustrations.
2. Pour faciliter le déroulement des activités d’apprentissage, j’ai créé un système en 4 étapes qui indique à l’élève quoi faire et à quel moment le faire. Ainsi, quand les enfants avaient terminé le travail prévu à l’horaire, ils savaient comment poursuivre leurs activités d’apprentissages (3 possibilités), tout en étant discrets et respectueux pour les élèves qui n’avaient pas terminé.
Phase 2 (individualisée) : Adapter et personnaliser les méthodes de travail en fonction des différents types d’apprenants
Dans un deuxième temps (trois dernières semaines de novembre), j’ai proposé des méthodes de travail plus personnalisées et répondant mieux aux besoins variés des élèves. Ainsi, dès la deuxième semaine, j’ai placé les enfants en 3 ilots de travail afin de les regrouper selon leurs forces et leurs défis et afin d’être plus efficace dans ma différenciation.
Moyens utilisés :
-Travailler en pairage
-Proposer des méthodes qui correspondront mieux aux divers profils d’apprentissage
-Travailler à l’aide des 5 au quotidien (développe l’autonomie individuelle, mais aussi groupale)
7 profils d’apprentissage (d’identité)
3. Mots clés
- Méthodes de travail efficaces et personnalisées
- Différenciation
- Autonomie
- Entraide et empathie
- Climat d’apprentissage exemplaire