Contexte :

Au cours des premières semaines de stage, j’ai pu remarquer que les élèves de ma classe avaient de la difficulté à raconter un évènement ou une histoire de façon structurée. Ainsi, j’ai donc décidé de faire mon projet PIC sur le schéma du récit. Au cours des trois étapes du projet, les élèves ont eu l’opportunité de développer leur capacité à raconter une histoire ou un évènement de façon structurée pour que le tout soit cohérent. 

La première étape du projet consistait à faire trois activités dans lesquelles les élèves devaient placer dans le bon ordre les quatre images d’une histoire. Par la suite, ils devaient me raconter l’histoire dans leurs mots. De cette manière, j’étais en mesure de noter mes observations concernant leurs difficultés ou au contraire, ce qui avait été facile pour eux.

Lors de la deuxième étape du projet, j’ai présenté, à deux reprises dans la semaine, deux cours métrages de Pixar dans lesquels les élèves devaient observer et écouter attentivement afin de trouver la situation initiale (le personnage principal, le contexte), le problème (qu’est-ce qui arrive, pourquoi notre personnage est-il triste, etc.), la solution au problème du personnage principal et la fin. Après avoir regardé le court vidéo une ou deux fois, je posais des questions aux élèves pour les aider à cibler les quatre éléments.

Pour ce qui est de la dernière étape du projet sur le schéma du récit, les élèves devaient créer leur propre histoire. Afin de les guider dans la réalisation de cette étape, j’avais construit un livret est composé de quatre pages sur lesquelles le trois quarts étaient blancs et le un quart était occupé par des trottoirs pour écrire l’histoire. L’image de la situation initiale était fournie ainsi que le problème. Les élèves ont dû poursuivre l’histoire en trouvant la solution au problème ainsi que la fin. Par la suite, ils me racontaient leur histoire individuellement et moi j’écrivais les vraies lignes de l’histoire sur les trottoirs.

Pour ce qui est de l’étape d’intégration de mon projet PIC, j’ai lu plusieurs de ces petites histoires durant les fins d’avant-midi et d’après-midi. De cette manière, les élèves pouvaient voir le travail accompli et être fiers du produit final.

Interventions menées :

Évidemment mes premières interventions avaient comme but de faire d’expliquer les différentes étapes d’une histoire à l’aide d’exemple concret pour faciliter la compréhension des élèves. L’utilisation du jeu de société, dont le nom m’échappe, a été très parlante pour les élèves. Je veux dire par là qu’il y a eu un déclic puisque l’apprentissage se faisait à travers un jeu collectif et adapté au niveau des élèves. Ce fameux jeu était composé de plusieurs petites histoires divisées en cinq images que les élèves devaient remettre dans le bon ordre et justifier leur choix. Ils devaient travailler en équipe pour arriver à trouver la bonne séquence d’image. En les questionnant, les élèves devaient développer leur idée et ainsi permettre aux autres élèves de bien comprendre. 

Il est important de mentionner que durant la première étape de mon projet, je guidais les élèves dans l’exécution des tâches sans toutefois être trop présente puisque je tenais à voir leurs connaissances antérieures sur le sujet ainsi que leur niveau de logique. Ainsi, on peut constater que certains élèves ont débuté le projet avec un certain manque de logique (entre différents évènements), tandis que pour d’autres, ils comprenaient déjà certains liens de causalité entre les différentes parties du schéma de récit. 

Pendant la troisième étape du projet, j’accompagnais encore une fois les élèves dans la recherche d’idées pour la solution ainsi que la fin de l’histoire. Chacune des deux parties a été faite séparément, c’est-à-dire qu’une période, les élèves devaient faire la solution et quelques jours plus tard, ils avaient une autre période pour faire la fin. Mes interventions étaient davantage en début de période puisque nous faisions une tempête d’idées avant de laisser les élèves en travail individuel. En d’autres mots, j’amenais les élèves à sortir des idées de solution ou de fin et parmi ces idées, les élèves devaient choisir leur préférée et la dessiner dans leur petit livret. On peut penser que cela aurait pu m’empêcher de voir la véritable compréhension de chaque élève sur le sujet de mon PIC, mais malgré ce guidage, je peux tout de même voir pour quel élève la notion est bien comprise qu’il y a un progrès depuis le départ ou au contraire, que ça reste à travailler pour d’autres. 

Bref, tout au long du projet, j’ai joué le rôle de guide pour les élèves. J’étais toujours là pour eux, pour les guider, pour leur rappeler certaines choses, etc. Mon approche permettait aux élèves d’être actifs dans leur apprentissage, puisqu’ils devaient chercher les réponses à leurs questions à l’aide de pistes de réflexion que je leur fournissais.  

Résultats :

Pour ce qui est des résultats de mon projet, ils sont variables. Comme je l’ai mentionné précédemment, la majorité de mes élèves semblent avoir fait beaucoup de progrès au niveau de leur compréhension du schéma de récit. Cependant, certains élèves que j’avais ciblés dès le début de l’année qui présentaient des difficultés récurrentes dans une variété d’activité ont eu des résultats moins positifs. Ils ont progressé, je peux constater une amélioration dans la structure de leurs idées, etc., mais il reste beaucoup de travail à faire pour les amener à bien comprendre les liens entre les évènements. Toutefois, comme je l’avais précisé dans le plan de mon projet PIC au cours de la session d’automne, je suis consciente que cette notion ne doit pas être acquise au préscolaire, loin de là. C’est donc pour cette raison que j’ai tenu à respecter le rythme des élèves dans mes interventions.