Contexte de classe Mon stage 4 a été effectué dans une classe de première année. J’ai éprouvé quelques difficultés à choisir un thème pour mon PIC. En fait, mes élèves n’éprouvaient pas de problèmes de compréhension dans une matière en particulier. De plus, j’ai effectué mon stage dans une école internationale. Les écoles internationales sont régies par un programme. Le but de celui-ci est de former des citoyens engagés et soucieux du bien-être de la planète et de ces habitants. Pour ce faire, le programme est élaboré autour de caractéristiques propres à l’apprenant, à des thèmes transdisciplinaires qui commencent la recherche, à des concepts importants, à des Savoir-faire et des Savoir-être. Afin de s’assurer d’inclure tous éléments et de toucher à des thèmes différents selon les niveaux scolaires, l’équipe-école se dote d’une planification scolaire des différents thèmes abordés selon les niveaux ainsi que de planification de recherche pour chaque module qui doit préciser tous ces éléments. Dans une année scolaire, il y a six modules qui doivent être abordés avec des thèmes différents. Ainsi, pour mon PIC, je devais choisir un thème qui ne touchait pas ceux vus en première année ni ceux vus dans les autres années du primaire de cette école. Cela limitait donc considérablement mes choix.
J’ai remarqué qu’il y avait de la friction en classe lorsque je choisissais un élève pour aider à certaines tâches comme passer la récupération puisque d’autres auraient voulu le faire. Certains jours, les élèves venaient même me demander en entrant dans la classe s’il était possible pour eux de faire telle ou telle tâche.
Un autre problème que j’ai remarqué dans la classe c’est que les élèves parlaient beaucoup lors de travail individuel ou lorsque quelqu’un détenait le droit de parole. Cette situation causait aussi de la friction en classe parce que certains élèves se plaignent de difficulté de concentration à cause du manque de discipline de certains avec le droit de parole.
C’est à la suite de ces deux observations et d’un survol du programme de formation de l’école québécoise (PFÉQ) que j’ai eu l’idée de travailler avec les élèves le « mieux vivre ensemble ». Dans le PFÉQ, une des compétences transversales à travailler est « Coopérer » (MELS, 2006, p.35).
Description du projet
Pour mon PIC, ayant décidé de travailler le mieux vivre ensemble, j’ai choisi d’instauré des responsabilités. Je n’ai pas choisi les responsabilités seule. En fait, j’avais fait une liste en pensant à ceux qui seraient vraiment utiles dans la classe. Je ne voulais pas qu’un élève ait une responsabilité seulement pour avoir une responsabilité. Ensuite, j’ai discuté avec les élèves de responsabilité et de leur utilité en classe. Puis, ce sont les élèves qui ont choisi et trouvé des responsabilités qui seraient nécessaires. Les élèves ont aussi déterminé combien de personnes devraient utiliser chacune des tâches.
Une fois, les responsabilités choisies, j’ai expliqué chacune d’entre elles ; j’ai clarifié mes attentes en ce qui les concerne. J’ai aussi fait un enseignement explicite de toutes les responsabilités dans le lieu physique où elles doivent être réalisées. Je voulais que les élèves comprennent l’importance du travail de groupe pour le bien de la classe. Je voulais aussi qu’ils prennent leur travail au sérieux et qu’il puisse prendre conscience de leur force et de leur difficulté lorsqu’ils effectuent celui-ci. Ainsi, j’ai avisé les élèves qu’ils auraient des autoévaluations à remplir sur leur travail. En effet, les élèves avaient leur responsabilité pendant un mois. Au cours de ce mois, ils devaient faire une première autoévaluation après deux semaines et une dernière à la fin du mois. La première autoévaluation permettait aux élèves de se fixer des objectifs afin de s’améliorer pour les deux semaines restantes, mais aussi de poser des questions sur ce qu’ils ne comprenaient pas dans la tâche à effectuer. La dernière autoévaluation permettait de faire un retour sur les objectifs visés.
Pour travailler le mieux vivre ensemble sous un autre angle et permettre aux élèves de prendre la parole et de faire des choix ; j’ai choisi d’instaurer le conseil de coopération. Dans un conseil de coopération, les élèves doivent prendre conscience de l’environnement qui les entoure afin d’y soulever des problèmes et d’y trouver des solutions. Les élèves doivent aussi apprendre à respecter les propositions des autres. Je trouve que le conseil de coopération permet aux élèves d’apprendre à faire des choix et des concessions. Je n’ai pas instauré le conseil de coopération très tôt dans mon stage par manque de temps. Je l’ai effectué pendant un mois et j’ai fait quatre conseils. Les élèves en ont profité pour proposer des activités à faire en classe ou des ajustements en ce qui concerne le fonctionnement de la classe et de la bibliothèque en classe. Pour ma part, je me suis appliquée à mettre en pratique ce qui avait été voté par les élèves.
Obstacles
Je savais d’emblée que j’aurais un obstacle majeur pour ce projet, le temps. En fait, lors de mon stage, nous étions en projet pilote en français et nous devions y consacrer plusieurs heures par semaine. De plus, le programme international nous demandait aussi beaucoup de temps. J’ai donc commencé les responsabilités lors de la dernière semaine d’octobre et je n’ai fait le conseil de coopération que quatre semaines.
Matériel
- Responsabilités
– Affiche avec les responsabilités
– Nom des élèves
– Feuilles d’autoévaluation
- Conseil de coopération
– Trois boîtes
- Je critique
- Je félicite
- Je remercie
– Papiers pour chaque catégorie
– Journal de bord
– Vidéo sur la coopération
Observations
- Les responsabilités
J’ai rapidement observé que les élèves prenaient très au sérieux leur responsabilité. Ils tenaient à bien la faire et me posaient des questions en cas de problèmes.
- Le conseil de coopération
Au cours des derniers conseils de coopération, les élèves proposaient des solutions à des problèmes qui les concernaient directement sans que j’en aie parlé au préalable. Par exemple, pourquoi ne pas faire un horaire pour le livre que tous veulent ou changer d’endroit des feuilles afin que l’on puisse les prendre sans le demander à l’enseignante.
Plus précisément voici ce que j’avais observé pour ma réflexion 5 du stage :
Je vois que mon projet PIC a apporté des améliorations dans la classe. En fait, les élèves savent maintenant que tous ont un rôle différent dans la classe et une responsabilité. Ainsi, en arrivant le matin, les élèves demandent, par exemple, à l’élève responsable de l’eau de remplir leur bouteille. Ils sont de plus en plus autonomes dans leur responsabilité, et ce sans aide de ma part. Je n’ai pas beaucoup de traces pour démontrer la prise d’autonomie par les élèves et le meilleur climat de classe. Cependant, j’ai recueilli des autoévaluations des élèves sur leur responsabilité.
Il s’agit de la même chose en ce qui concerne le conseil de coopération. J’ai toutefois, deux vidéos et les papiers sur lesquels les élèves écrivaient ce dont ils voulaient parler en conseil de coopération. J’ai aussi quelques notes sur les décisions des élèves (Caron-Jolicoeur, 2018).
MÉDIAGRAPHIE
Caron-Jolicoeur, M. (2018). Réflexion 5 [Évaluation formative en ligne]. Repéré dans Mon Portail Ulaval : https://sitescours.monportail.ulaval.ca/ena/site/evaluation?idSite=99327&idEvaluation=407037&onglet=resultats
MELS. (2001). Programme de formation de l’école québécoise Repéré à http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/dpse/formation_jeunes/prform2001.pdf
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