Mon projet consistait à organiser de courtes périodes d’activité active au quotidien. J’avais remarqué que les élèves de la classe peinaient à éprouver du plaisir en classe, comte tenu de leur manque de motivation scolaire et à leurs difficultés d’apprentissage qui leur alourdissaient la tâche. En effet, certains avaient tendance à rester passifs dans leur apprentissage en classe si on ne les interpellait pas personnellement ou avec un gain. J’avais aussi remarqué un faible niveau d’attention en classe, soit un maximum de 10 - 20 minutes d’attention par période, en plus de la petitesse de notre classe très agitée. Par ailleurs, dans le Plan éducatif 2019-2012 de l’école, un des indicateurs d’objectifs des enjeux ciblés est de faire bouger tous les élèves 60 minutes par jour en offrant au moins 20 minutes d’activité par jour sur du temps de classe. Les besoins ciblés étaient donc le goût de l’école, l’attention et la motivation scolaire en classe. Au début, mon idée était d’intégrer le plus possible ces périodes à un autre objectif pédagogique, tout en demeurant flexible pour faciliter la logistique et l’efficacité du projet. Selon mes observations durant les 3 semaines du projet, il s’est avéré très plaisant pour les élèves de suivre un vidéo animé d’activité physique (Go noodle) et aussi plus simple à insérer à l’horaire.
M’étant difficile d’analyser exhaustivement les différences de capacité d’attention des élèves, de plaisir et de motivation des élèves, je me suis concentrée sur des résultats tangibles et statistiques. Ne sachant pas le lien entre les activités et le sondage, les élèves ont répondu à un même sondage avant la première période d’activité physique en classe et le lendemain de la dernière période d’activité. Mon évaluation reposait donc principalement sur la comparaison des résultats au sondage d’appréciation de l’école. Ils y témoignaient leur goût d’aller à l’école le matin, l’envie d’apprendre des choses, leur plaisir d’être en classe, ainsi que leur capacité à se concentrer sur leur travail. Au terme de ce projet, les élèves et l’enseignante désiraient ces activités sporadiques. Une certaine complicité s’était instaurée avec une certaine routine : J’arrêtais le vidéo de danse pendant quelques secondes, tous les élèves se baissaient au niveau du sol et je nommais un élève qui devait continuer à suivre les mouvements du vidéo devant le reste de la classe. Les autres le rejoignaient ensuite pour continuer la danse. Par contre, l’amélioration des résultats n’est pas flagrante. En effet, leur motivation scolaire était de 65% avant le projet et est passée à 66,25% après le projet, selon les résultats au sondage. Il faut aussi évidemment considérer plusieurs facteurs non mesurables qui peuvent avoir une influence sur les résultats.
Pour ma part, je me suis sentie rapprochée de mes élèves et je voyais ces moments avec eux comme une pause de gestion de classe qui m’était bénéfique par la suite. J’étais aussi satisfaite d’avoir expérimenté l’apprentissage par le jeu et l’autodétermination des élèves en difficulté. J’étais contente de sentir les enfants apprenaient dans un contexte moins scolaire et plus authentique.
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