Dans ma classe de stage, j’avais 10 plans d’interventions. Plusieurs d’entre eux avaient des objectifs en lien avec le comportement (attitude face au travail, gestion des émotions, relations harmonieuses avec les autres, etc.) et certains eurent des objectifs en lien avec les apprentissages. Dès le début de mon stage, j’ai observé que les élèves étaient peu motivés et adoptaient une attitude très négative face au travail. Des consignes simples telles que : « Tu vas avoir besoin de ton cahier Prestmath » amenaient parfois des défis en gestion, car cela pouvait engendrer un effet « poison » à cause des commentaires négatifs/ impulsifs que les élèves passaient à voix haute. Plusieurs élèves avaient aussi de la difficulté à gérer leurs émotions ce qui engendrait souvent des conflits entre certains élèves. Des protocoles personnalisés et des arrêts d’agir ont dû être vite mis en place.
J’ai également observé que de se mettre à la tâche rapidement et de rester au travail représentait un énorme défi pour eux. Étant confronté à ces réalités, j’ai donc décidé d’axer mon projet d’intervention en contexte sur l’attitude positive face au travail et sur la résistance au travail.
Mon projet inclut la lecture de plusieurs albums jeunesse en lien avec l’ouverture aux autres et à la gestion des émotions, l’utilisation de moyens pour revenir au calme, des activités éducatives avec plusieurs niveaux de difficulté et avec une durée variée, des activités interactives sur le TNI pour favoriser la motivation, différentes méthodes d’enseignement et d’apprentissage, des projets axés sur les intérêts des élèves, etc.
Mes principaux objectifs étaient d’amener les élèves à adopter une attitude positive face au travail et de les amener à développer une résistance au travail de plus en plus longue. Mon but était de les amener à se mettre à la tâche rapidement tout en leur donnant le goût d’apprendre. J’ai utilisé par exemple des amorces et du vocabulaire plus familier dans l’objectif de capter leur attention. De plus, j’ai fait des grilles de suivi d’activités avec des durées de plus en plus longues pour évaluer leur capacité à rester au travail.
Au final, à travers les nombreuses activités et outils que j’ai mis en place, j’ai remarqué que les élèves qui adoptent des attitudes négatives face au travail agissent comme ça, car un de leurs besoins n’est pas comblé. Il faut donc creuser et trouver la source qui fait émerger le comportement. Pour aider les élèves, j’ai adapté mes interventions en fonction des différents protocoles des élèves. Puis, j’ai remarqué que d’expliquer aux élèves le pourquoi du comment les aide à mieux comprendre l’importance de ce qu’on fait et donc, ils s’impliquent davantage dans la tâche demandée. Utiliser des aide-mémoires visuels aide aussi les élèves à réguler leurs comportements et à appuyer nos attentes lors d’une tâche. Bref, séquencer la tâche et faire des activités avec des durées variées augmentent la résistance au travail sur le long terme et sont des pratiques gagnantes.
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