J'ai réalisé mon stage IV dans une classe de 2e année, à l’école l’Éveil du Centre de Services scolaires de la Beauce-Etchemin. Dès le début de mon stage, j’ai remarqué que certains élèves de ma classe étaient peu ou pas du tout autonomes dans la résolution de leurs conflits. Quelques semaines ont passé, les élèves se sont dégênés, et j’ai alors remarqué que la majorité de mes élèves n’étaient pas autonomes dans la résolution de leurs conflits. Plutôt que de tenter de régler le problème par eux-mêmes en utilisant différentes stratégies, les élèves rapportaient immédiatement le conflit à l’adulte. Je souhaitais donc aider les élèves à s’outiller afin d'identifier les moments conflictuels, à se poser pour se calmer, à remarquer et nommer l’émotion ressentie, à réfléchir pour trouver des solutions appropriées pour régler le conflit pour ainsi appliquer la solution trouvée. Ce projet visait à poursuivre l’intervention sur la gestion des conflits faite par une personne de l'AVSEQ. Les interventions étaient en lien avec les conflits des élèves lors des récréations ou dans la classe par exemple. Les interventions se faisaient en grand-groupe au retour des récréations ou lorsqu’une situation conflictuelle survenait. 

Pour ce projet, j'ai beaucoup utilisé la littérature jeunesse. Les livres sélectionnés dans le cadre de mon PIC étaient : Gère ta fougère, As-tu rempli un seau aujourd’hui ?, Les écureuils qui se querelles, Tout le monde et Je t'aime (presque toujours). Une échelle d’autonomie était également utile pour bien gérer ses émotions et résoudre les conflits de façon plus autonome et dans le respect.

Mon PIC s’échelonnait sur trois semaines, mais idéalement il aurait été mieux de le faire en quatre semaines. Tout d’abord, la première semaine servait d’amorce au projet. Les élèves devaient répondre à un petit questionnaire dans lequel ils devaient exprimer leur sentiment au sein de la classe, la fréquence à laquelle ils vivaient des conflits, les émotions qu’ils ressentaient durant ces problèmes, la manière dont ils les réglaient. J'ai utilisé des albums jeunesse et une petite présentation « PowerPoint » pour discuter des sentiments éprouvés en amitiés et en situation de conflit. J’ai aussi instauré le « 5 minutes de paix » après chaque récréation. Lors de cette courte activité, les élèves pouvaient parler des conflits qu’ils avaient eus lors de la récréation et nous pouvions trouver des solutions ou discuter de la situation pour trouver une meilleure façon de réagir la prochaine fois. Les élèves pouvaient également exprimer de bons moments vécus ou ce qu’ils avaient aimé d’un autre ami lorsqu’ils avaient bien joué avec.

Ensuite, la deuxième semaine servait à mettre en place de manière concrète la résolution des conflits. Je présentais aux élèves une échelle d’autonomie dans la gestion de leurs conflits. Cet outil leur permettait d’avoir une référence concrète sur laquelle se fier pour gérer de manière autonome leurs conflits, et ce, avant d’aller demander l’aide d’un adulte. À la suite de la présentation sur la flèche d’autonomie, nous avons procédé en grand groupe à l’analyse de petits extraits vidéos de situations de conflit pour discuter des émotions ressenties par les différents individus et ainsi trouver des solutions potentielles (les extraits étaient tirés de l'émission pour enfant Caillou). Ensuite, les élèves devaient analyser des mises en situation conflictuelle avec leurs pairs et trouver une solution adéquate pour régler le problème. Dans le but d’intégrer davantage la gestion des conflits, les élèves devaient, à la fin de la semaine, mettre en scène des situations où les personnages rencontraient un problème pour réussir à le régler.

Puis, la dernière semaine servait aux élèves à mettre en application les stratégies apprises lors des semaines précédentes. Durant des situations conflictuelles réelles, ils devaient utiliser les stratégies enseignées pour réussir à régler leurs conflits. De façon individuelle et parfois en groupe, nous avons effectué une autoévaluation sur la manière de régler les conflits. Je proposais aussi aux élèves, à la fin de cette troisième semaine, de remplir de nouveau le questionnaire afin de concrètement visualiser le cheminement de ceux-ci en ce qui concerne la gestion autonome de leurs conflits.