Contextes de classe et observations
L’environnement dans lequel j’ai effectué mon projet d’intervention en contexte, qui vous sera décrit de manière détaillée, est la classe dans laquelle j’ai réalisé mon stage final. Cette classe était composée d’enfants d’environ 7 ans qui entreprenaient leur deuxième année du primaire. En tout, il y avait 21 élèves dans le groupe, soit 11 filles et 10 garçons. Les élèves étaient, pour la grande majorité, calmes et disciplinés en plus d’être curieux vis-à-vis les apprentissages qui leur étaient proposés. Pour vous illustrer la dynamique du groupe, mon enseignante associée, des membres de l’équipe-école et moi avions l’habitude d’appeler mon groupe « la classe zen ».
Par contre, malgré une attitude quasi irréprochable du groupe, les élèves de ma classe se voyaient confrontés à une problématique généralisée dans le groupe : le manque de confiance en soi. Il m’a été possible d’en venir à cette conclusion en me basant sur différentes observations faites en classe. D’abord, les commentaires des élèves vis-à-vis leur propre personne m’ont fait penser que cet aspect pouvait être le sujet central d’un travail conscient et constant à effectuer auprès d'eux. En effet, il était fréquent d’entendre des élèves exprimer leur opinion d’eux même en disant : «je ne suis pas bon», «je ne suis pas capable de réussir», «personne ne m’aime», «je ne suis pas intelligent», etc. Ensuite, le réflexe de persévérance dans l’optique de surmonter une difficulté était absent chez un grand nombre d’enfants de la classe. Plus spécifiquement, les élèves qui avaient l’habitude d’effectuer les tâches demandées avec aisance étaient démunis lorsqu’ils rencontraient un obstacle. Par peur de se tromper, ils préféraient abandonner plutôt que de tenter une réponse. Puis, les élèves de ma classe accordaient beaucoup d’importance aux résultats de leurs évaluations plutôt qu’aux apprentissages faits en classe. De plus, ils devenaient très nerveux dans des contextes ou leurs connaissances et leurs compétences étaient soumises à évaluation. Chez certains élèves, il était même possible de parler d’anxiété de performance.
Ces différentes observations, accompagnées de discussions avec les élèves, m’ont permis de conclure que le manque de confiance en soi était une problématique répandue chez les enfants de mon groupe-classe.
Réflexion sur l’élaboration du projet
Pour faire suite à mes observations, j’ai tenté de déterminer quelles étaient les composantes de la confiance en soi. En appuyant mes réflexions sur une cueillette d’informations (lectures, visionnements de vidéo, etc.), il m’a été possible de cibler deux aspects essentiels à l’acquisition de la confiance en soi : la connaissance de soi et la valorisation de soi.
Dans le but que les élèves apprennent à se connaître davantage, il était nécessaire qu’ils découvrent ce qui les différencie des autres enfants. De plus, dans l’optique de les valoriser, il était important de mettre de l’avant leurs forces et qu’ils puissent les exploiter dans un contexte d’apprentissage. Ce faisant, j’ai choisi de baser mon projet sur la théorie des intelligences multiples en l’adaptant au contexte de classe.
Le projet
Comme amorce à mon projet d’intervention en contexte, j’ai questionné mes élèves en leur posant la question suivante : «Est-ce que toutes les personnes sont intelligentes ?» La plupart ont affirmé que chacun était muni d’intelligence et d’autres ont dit que l’intelligence n’était pas donnée à tous. Pour les amener plus loin dans leur réflexion, je leur ai, par la suite, demandé : « Est-ce qu’il y a des personnes plus intelligentes que d’autres ?» L’ensemble de la classe s’est entendu pour dire que, oui, il y a certains individus qui sont plus intelligents que d’autres. C’est alors que je leur ai certifié qu’ils avaient tort ! Je leur ai expliqué, qu’en fait, les gens étaient tous intelligents de manières différentes et que nous allions découvrir ensemble de quelle manière chacun d’eux était intelligent. En discutant avec mes élèves et en prenant conscience de leurs conceptions initiales, j’ai compris l’importance de mon PIC pour les aider à évoluer dans leur compréhension de l’intelligence et à améliorer l’image qu’ils ont d’eux même.
La connaissance de soi
La première étape de la démarche visait à établir le profil de chacun des élèves. Pour ce faire, j’ai d’abord fait remplir deux questionnaires sur les intelligences multiples à mes élèves. Puisqu’ils sont en deuxième année et que la lecture de ces documents peut s’avérer une lourde tâche, nous avons lu et répondu aux questionnaires de façon ludique, sous forme de jeu. Ces questionnaires permettaient à la fois de permettre aux enfants de s’interroger sur ce qu’ils aimaient faire ainsi que d’orienter mon approche auprès d’eux.
Ensuite, nous avons effectué une discussion en petits groupes dans laquelle j’ai demandé aux enfants d’expliquer à leurs camarades quelles étaient leurs trois activités favorites et pour quelles raisons. Durant cette période, je circulais dans la classe et prenais des notes sur les propos de chacun des élèves pour connaître leurs préférences.
Puis, dans l’optique d’être en mesure de faire un portrait général de l’enfant, j’ai demandé la collaboration de certains membres de l’équipe-école. Effectivement, j’ai consulté les spécialistes en leur demandant de cibler les élèves qui se débrouillaient très bien et ceux qui éprouvaient des difficultés dans leur discipline respective. De plus, j’ai questionné l’intervenante du service de garde, l’orthopédagogue et la technicienne en éducation spécialisée sur les observations significatives qu’elles avaient pu faire sur certains élèves.
En somme, les différents moyens d’investigation m’ont permis de dresser un portrait approximatif de chacun des élèves de ma classe. De cette manière, j’ai pu identifier leurs intelligences maîtres ainsi que le type d'intelligence qui leur occasionnait certains défis.
La valorisation de soi
La seconde étape de la démarche visait à utiliser les profils établis pour permettre aux élèves de se valoriser en vivant des réussites dans le cadre scolaire. Lors de la première période consacrée à la valorisation de soi, nous avons travaillé la notion de figure plane dans le domaine de la mathématique à travers des ateliers. Chaque élève participait à deux ateliers adaptés pour que l’apprentissage s’effectue à l’aide de ses deux intelligences maîtres. De cette manière, les élèves pouvaient explorer le concept de figure plane en travaillant de manière à faciliter leur compréhension. En effectuant un retour avec eux, j’ai pu observer que non seulement les élèves avaient eu du plaisir à apprendre de cette manière, mais qu’ils avaient bien compris et acquis les diverses composantes du concept travaillé. Lors de la deuxième période, nous avons effectué une expérience qui était à l’antipode de celle précédemment illustrée. En effet, plutôt que de travailler à l’aide de leurs forces, les élèves ont travaillé la notion de l’huître perlière dans le domaine de la science et de la technologie en mettant à profil le type d’intelligence qui leur occasionnait certains défis. Cet exercice a été beaucoup plus exigeant et ardu pour les élèves. Lors du retour, ils m’ont donné leurs impressions sur ce qui leur semblait difficile, comment cela aurait pu être plus facile, leurs questionnements, etc. Ainsi, j’ai pu leur faire la démonstration qu’il était réellement plus difficile d'effectuer une tâche dans laquelle il nous était ardu de raisonner. Lors de la troisième et dernière période, les élèves ont effectué des tâches qui nécessitaient, de manière contextualisée, de travailler avec un type d’intelligence bien précis, et ce sous la forme d’ateliers. De cette manière, nous avons pu voir l’importance de développer nos différentes formes d’intelligences.
De plus, les encouragements au quotidien de ma part vis-à-vis les élèves ou simplement des élèves entre eux ont fait une grande différence sur le plan de l’estime de soi. En effet, l’utilisation des intelligences multiples pour souligner un trait de caractère s’est avéré très positive. À titre d’exemple, plutôt que d’affirmer à un élève qu’il n’arrête pas de bouger en classe, je lui soulignais le fait qu’il avait une intelligence kinesthésique très développée.
En somme, les différentes interventions et moyens mis en place ont occasionné un climat de classe très positif dans lequel les élèves se sentaient bien, aimé et accepté à travers leurs différences. Il m’a été possible de remarquer un changement radical dans leur discours et leur attitude face à leurs compétences de travail.
Natures des traces disponibles
- Les questionnaires sur les intelligences multiples
- Des photos illustrant la période de jeu autour du questionnaire
- La lettre qui demandait la collaboration des membres de l’équipe-école
- La compilation des résultats des profils des élèves
- Mes notes personnelles
- Un exemple de planification d’une période d’ateliers sur les intelligences multiples
- Un tableau d’organisation d’un atelier
- Un exemple d’atelier (intelligence kinesthésique)
- Une affiche présente dans la classe ( https://www.youtube.com/watch?v=DCanko5Xhys )
- Une vidéo visionnée par les élèves ( https://www.youtube.com/watch?v=IFKCXP2OZJg )
- Une vidéo informative pour l’enseignant
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