Description du projet et des observations du contexte
Dans ma classe de stage, nous travaillions par thème afin de susciter le plus possible l’intérêt des élèves. Les thèmes travaillés étaient par exemple les dragons, les monstres, les émotions, Noël, le cirque et les dinosaures. Chaque thème avait une durée d’environ un mois. Nous essayions le plus possible d’intégrer le thème dans toutes les tâches effectuées en classe. Par exemple, les livres de littérature jeunesse qui étaient lus et proposés aux élèves étaient en lien avec le thème travaillé durant le mois tout comme les projets d’arts plastiques. Les élèves de ma classe de stage ont beaucoup de difficulté à verbaliser leurs émotions et la façon dont ils se sentent par rapport à une situation. Mon école de stage est une école où la clientèle est très multiculturelle. Nous retrouvons une cinquantaine de nationalités différentes dans l’école. Ainsi, plusieurs nationalités différentes composaient mon portrait de classe. J’avais deux élèves qui étaient suivies en francisation tandis que plusieurs autres élèves n’avaient pas le Français comme langue maternelle. Il y avait aussi une grande hétérogénéité dans la rapidité d’exécution des tâches et dans les résultats scolaires. Le français était la matière qui causait le plus de difficulté pour les élèves, plus précisément l’écriture. Pour ce faire, le projet que j’ai réalisé avec mes élèves touchait directement l’écriture. Ce projet consistait à faire réaliser une courte histoire sous forme de livre pour chacun des élèves de la classe. Le fil conducteur des thèmes exploités en classe était conservé, car les thèmes des monstres et des émotions étaient intégrés dans le projet. En effet, les élèves devaient se créer un monstre pour ensuite choisir une émotion à faire vivre à leur monstre. Chaque élève a imaginé et écrit une histoire sur son monstre dans laquelle l’émotion choisie était mise en avant plan. Le thème des monstres était donc un beau prétexte pour venir travailler les émotions avec mes élèves.
Intentions d’intervention
Le domaine d’apprentissage touché par mon projet était le français. Mes élèves avaient une lacune très importante en écriture et certains ne prenaient pas plaisir à écrire. Par contre, ils adoraient lire. Ils avaient aussi beaucoup de difficulté à faire part de leurs émotions et à les identifier. Mes élèves avaient aussi besoin d'un projet qui allait les stimuler et qui allait les amener à un produit unique et concret afin d’être motivés et impliqués dans la tâche. L’intention de mon projet était donc de les amener à vulgariser leurs émotions et à mieux les comprendre tout en améliorant leur écriture et leur plaisir de le faire dans un projet stimulant pour eux et qui était basé au départ sur leurs intérêts.
Échéancier : principales étapes et durée du projet
Octobre
-Lecture du livre : Bienvenue à la monstrerie d’Élise Gravel (1 période)
-Art plastique : création d’un monstre en pastel gras sur carton noir (1 période)
Novembre
-Écoute du film Sens dessus dessous : introduction au thème des émotions (2 périodes)
- La littérature jeunesse exploitée durant le mois de novembre en lien avec le thème des émotions (ex livre : La couleur des émotions)
- Cahier thématique sur les émotions
- Affiches dans la classe (ex affiche : Je me sens)
-Retour sur le film sous forme de discussion en grand groupe : Partir du film pour amener les élèves à essayer de parler de leurs émotions (1/2 période)
-Mettre des noms sur les émotions : fâché, en colère, heureux, énervé, etc. Écrire les différentes émotions nommées au TBI (tempête d’idées) et faire un lien avec les livres monsieurs/madames (inspiration du projet àintérêt des élèves). (1/2 période)
-Explication du projet aux élèves : écriture d’une histoire par élève dans laquelle nous retrouvons le monstre créé et qui met en avant-plan l’émotion choisie (basé sur leur intérêt pour les monsieurs/madames mais personnalisé à ma façon afin que ce soit un projet unique, original et qui tient compte des thèmes mis en place dans la classe). (1/2 période)
-Choix d’une émotion par l’élève (écrire l’émotion choisie dans le cahier d’écrivain) : afficher la tempête d’idées faite au TBI
-Sortir des idées d’éléments que nous pourrions retrouver dans l’histoire et prendre en notes les éléments nommés dans la tempête d’idées. Par contre, cela sert de référence pour ceux qui en ont besoin, car les élèves sont libres de choisir ce qu’ils veulent y mettre (écriture libre). Voir les étapes du schéma de récit. (1/2 période à 1 période)
-Brouillon de l’histoire : dans le cahier d’écrivain (1 période à 2 périodes) : je prends le temps de lire les brouillons des élèves et d’y apporter les corrections nécessaires.
-Réécriture de l’histoire dans le cahier d’écriture prévu à cet effet (1 période)
-Faire les illustrations de l’histoire (1 période)
-Relire les histoires écrites au propre dans le cahier d’écriture (livre) pour s’assurer qu’elles ne comportent plus d’erreurs avant qu’ils réécrivent les mots en pilot noir.
Toutes les histoires sous forme de livres seront disponibles aux élèves dans la bibliothèque de la classe ! Une belle façon de découvrir comment les émotions peuvent être mises en histoire à la façon de chacun des élèves de la classe.
Intervention effectuée
La différenciation pédagogique est l’intervention principale que j’ai menée pendant ce projet. Comme je l’ai abordé plus haut dans les observations du contexte, il y a une grande hétérogénéité chez mes élèves dans la rapidité d’exécution des tâches et dans les résultats scolaires. Ainsi, j’ai dû faire appel à la différenciation tout au long de mon projet. Pour ce qui est de l’écart de mes élèves à effectuer une tâche, j’ai des élèves qui sont très rapides tandis que d’autres vont prendre beaucoup plus de temps. J’ai donc trouvé des solutions pour pallier cet écart comme prévoir une activité déversoir en lien avec les émotions ou encore demander à ces élèves de devenir des mini-professeurs en aidant et en répondant aux questions des autres élèves. J’ai aussi quelques élèves qui sont très forts tandis que d’autres élèves ont plus de difficultés. J’ai donc fait de l’enseignement individualisé ou encore des sous-groupes de besoin à plusieurs reprises durant la réalisation du projet, et ce, lors des routines du matin ou des retours au calme. Les élèves se sentaient donc soutenus, ce qui les aidait à ne pas se décourager et à rester motivés. Je procédais de la même façon avec les élèves absents lors d’une étape du projet. Je prévoyais donc un moment pour ces élèves afin qu’ils reprennent leur retard et qu’ils soient à la même étape que les autres élèves pour la période suivante.
Avec les affiches sur les émotions présentées aux élèves et affichées dans la classe, les élèves pouvaient s’y référer au besoin et nous nous y référions en grand groupe lorsque nous utilisions l’affiche du thermomètre pour prendre la «température» de la classe toutes les fins de journées et pour que chaque élève soit en mesure de prendre sa «température» intérieure.
Résultats
Finalement, mon projet a eu les résultats que j’escomptais. Dès l’explication de mon PIC, j’avais des élèves qui étaient motivés et qui avaient très hâte de commencer à le réaliser. Cette motivation de leur part est restée tout au long du projet. En effet, ils étaient impliqués dans chacune des étapes de celui-ci et ils prenaient le temps pour réaliser chacune d’elle. J’avais prévu des périodes à des moments précis dans l’horaire lorsque j’ai planifié les étapes de la réalisation de mon PIC. Les périodes étaient dispersées sur quelques semaines. Par contre, en voyant comment mes élèves étaient emballés et impliqués dans le projet, j’ai revu mes périodes à l’horaire afin de les mettre plus condenser dans le temps. Chacun était content de savoir que la réalisation de leur livre allait se faire de façon plus rapprochée. Par ailleurs, chacun de mes élèves était fier de voir le produit final de sa propre histoire, mais aussi de voir le résultat final pour la classe. En effet, lorsque je leur ai présenté, dans la bibliothèque de la classe, leur collection de livres qu’ils avaient créée, ils avaient une très grande fierté. Les élèves peuvent donc lire chacun des récits des autres élèves de la classe. Comme mes élèves adorent lire, leur grand plaisir de le faire est comblé. Ainsi, malgré le fait que j’avais des élèves qui ne prenaient pas plaisir à écrire et qui avaient certaines difficultés, ils ont démontré une grande motivation à le faire étant donné que le projet était signifiant, concret, en fonction de leurs intérêts et qu’ils étaient encadrés et soutenus tout au long de celui-ci.
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