Contexte de la classe et observations

Depuis le début de mon stage, j’avais remarqué que la majorité de mes élèves éprouvaient des difficultés en écriture. En effet, rédiger une production écrite devenait une activité très longue à exécuter et les résultats n’étaient pas ceux escomptés par mon enseignante associée et moi. De plus, j’avais remarqué que les thématiques traitées dans les tâches d’écriture touchaient des sujets très près des élèves. Ils n’avaient fait aucun texte contenant de la fiction depuis la rentrée. Par ailleurs, au fil des semaines, j’ai observé que mes élèves vivaient plusieurs conflits entre eux lorsque je décidais de créer moi-même les équipes. Ces derniers étaient bien souvent regroupés par cercles d’amis et il était ardu de les faire coopérer avec d’autres. Enfin, j’ai effectué mon stage en cinquième année dans un établissement scolaire à vocation scientifique. En ce sens, les élèves sont amenés à travailler avec la démarche scientifique, élément que j’ai voulu exploiter davantage avec eux.

Réflexion

Suite à mes observations, j’en ai conclu que je voulais travailler avec les élèves trois éléments principaux : l’écriture, la démarche scientifique et la coopération. J’ai alors réfléchi sur la manière d’intégrer ces trois aspects sous une thématique motivante qui rejoindrait à la fois les intérêts des élèves et les miens. Je me suis alors rappelée qu’en début d’année, j’avais mentionné ma grande passion pour les voyages et les élèves m’avaient posé de nombreuses questions à ce sujet. J’ai donc séparé la classe en équipes, puis chacune de celles-ci ont été associées à un pays différent. Les dyades devaient effectuer une recherche (à l’aide de la démarche scientifique) à propos d’un animal qui vivait dans ce pays. Par la suite, chacun devait inventer une histoire où leur animal choisi devenait le héros d’une aventure extraordinaire. Ils devaient y inclure quelques éléments découverts pendant leur recherche (alimentation, déplacement, reproduction, etc.). Par la suite, chaque élève a créé une grande page de livre avec leur histoire au propre et des dessins l’illustrant. Le résultat final fut donc un livre géant regroupant toutes les histoires des élèves. Tout au long du projet, j’ai inclus des moments où nous discutions sur des enjeux de la coopération et sur des trucs pour mieux s’entraider (ex. : comment prendre une décision en équipe, comment bien se diviser la tâche, etc.).

Les traces

Durant mon projet, j’ai récolté plusieurs productions d’élèves, à raison d’environ deux ou trois copies par activité (brouillons d’écriture, documents de recherche, etc.).  J’ai pris soin de sélectionner des travaux ayant des résultats variés, afin de dresser un portrait fidèle de ma classe. J’ai aussi pris des photos des élèves en action, notamment avec leur production finale (leur page du livre avec leur histoire et leurs illustrations).

Les observations saillantes

Au terme de mon projet, j’ai remarqué que même si beaucoup d’élèves éprouvaient des difficultés d’apprentissage dans ma classe, chacun d’eux semblait enthousiaste à l’idée de créer leur histoire et de la présenter à leurs coéquipiers. Certains ont trouvé complexe d’écrire un texte avec si peu de balises (ils pouvaient faire vivre presque n’importe quelle aventure à leur personnage) alors que d’autres ont trouvé leur idée tout de suite. J’ai aussi observé que lors de périodes de travail en équipe, certains élèves ont utilisé de manière autonome les outils sur la coopération que nous avions trouvés et discutés ensemble préalablement.

Mon projet s’inclut dans le domaine d’intervention du vivre-ensemble puisqu’il visait à faire comprendre aux enfants que même si le travail avec d’autres n’est pas toujours facile, il apporte au final de nombreux avantages. Le fait d’avoir chacun travaillé à l’atteinte d’un but commun illustre d’autant plus cette valeur de coopération.

Mots-clés

Écriture, animaux du monde, coopération, démarche scientifique