Mon stage 4 s'est déroulé dans un milieu multiculturel, soit à l’école Notre-Dame-de-Foy dans une classe de 6e année de 12 élèves. Après quelques semaines passées dans cette dernière, j’ai pu réaliser que l’écart entre les élèves plus forts et les élèves plus faibles était assez flagrant. En discutant avec mon enseignante associée, nous étions en accord avec le fait que la plus grande difficulté de nos élèves était : l’écriture. En effet, plusieurs élèves de notre classe avaient de la difficulté avec la construction de phrase, avec le fait d’utiliser adéquatement le code de correction pour améliorer leur texte et avec l’aspect « révision » qui permet d’enrichir ce dernier. Le but de mon projet d’intervention en contexte était donc de permettre aux élèves d’être en mesure de développer leurs stratégies d’écriture et ainsi, être en mesure de produire des textes plus complets et mieux construits. Bref, j’avais l’impression que les élèves faisaient le code de correction simplement parce qu’on leur demandait et qu’ils ne l’appliquaient pas. Les élèves en difficulté ne semblaient pas ou très peu utiliser les ressources qui étaient à leur disposition dans la classe (Dictionnaire, Eureka, Bescherelle, code de correction, etc.) De plus, lorsqu’on leur proposait des situations d’écriture, certains élèves avaient comme réaction : « Est-ce que ça compte ? », « Combien de mots doit-on faire ? 200 mots ? C’est beaucoup trop Madame ! », « Je ne sais pas quoi écrire. », etc. Je sentais donc que quelques élèves manquaient un peu de motivation lorsque venait le temps d’écrire et que pour eux, il s’agissait d’une lourde tâche. De plus, en corrigeant les productions écrites des élèves, j’ai réalisé que plusieurs d’entre eux avaient de la difficulté à utiliser la ponctuation (ex : les virgules) et qu'ils formaient de très longues phrases.
Bref, l’idée étant ici de permettre aux élèves de pouvoir écrire davantage selon leurs intérêts, c’est-à-dire en leur laissant le libre choix d’écrire sur ce qui les passionnent. Pour ce faire, 2 fois par semaine, une période était consacrée pour les ateliers d’écriture. De ce fait, au début de ces périodes, j'ai pris le temps de faire des mini-leçons et de présenter un tableau d’ancrage aux élèves plus visuels. J'ai donc tenté de trouver des stratégies d’écriture à intégrer de façon cohérente avec les différents besoins de mes élèves et les interventions faites en classe étaient toutes en lien avec ces derniers. Lors de certaines périodes d’écriture, les élèves ont pu se mettre en équipe de 2 afin de s’entraider et que leurs forces soient mises à contribution pour produire des textes (écriture partagée). À la fin du projet, puisque mon stage se déroulait dans un milieu multiculturel, j'ai trouvé intéressant que les élèves puissent faire des recherches et écrire un texte informatif par rapport à leur culture. À la fin de mon projet, ils ont partagé ce texte devant la classe. C'était donc motivant pour eux puisqu’ils savaient qu’à la fin, ils auraient un auditeur. Dans ce dernier texte, il était donc possible pour moi d’évaluer de façon sommative les élèves et de voir leur progression depuis le début du projet. À la fin des périodes d'écriture, plusieurs élèves disaient : « Madame, je n'ai pas eu le temps de terminer mon idée! », « Madame, est-ce que je peux terminer ce que j'ai commencé ? », ou encore, « Déjà ? On vient juste de commencer à écrire! ». Toutes ces phrases m'ont prouvé que le fait de laisser les élèves choisir leur sujet peut être très bénéfique. De plus, à plusieurs reprises, j'ai vu les élèves, pendant les périodes d'écriture, regarder les tableaux d'ancrage afin d'utiliser les stratégies d'écriture.