À l’automne dernier, j’ai réalisé mon stage IV dans une classe de 3e année à l’école Plein-Soleil. Le contexte scolaire particulier de 2020-2021 a rapidement mis en évidence certaines problématiques. Le principe de « bulle classe » s’est avéré plus difficile pour quelques élèves ce qui entraîna des conflits entre eux. Certains avaient beaucoup de difficultés à se parler correctement, à jouer ensemble ou à faire de bons choix pour que les jeux et activités se passent bien. Nous n’observions pas beaucoup de cohésion de groupe en classe malgré le fait que les élèves sont toujours les uns avec les autres.
Pour mon PIC, je souhaitais répondre à la problématique du sentiment d’appartenance à la classe. Comme l’amélioration de la compétence écriture est le projet éducatif de mon école de stage, j’ai choisi de travailler la cohésion de groupe à l’aide d’un projet d’écriture commun. De plus, je souhaitais réaliser un projet qui intéresserait mes élèves afin de leur donner un peu gout à l’écriture puisque nous avions observé que plusieurs élèves n’aimaient pas écrire.
Ainsi, j’ai réalisé un projet d’écriture à partir de l’album jeunesse Mon étrange famille de Lili Chartrand. Dans ce livre, un jeune garçon présente les membres de sa famille de façon très originale. Nous avons reproduit ce concept en créant nous-mêmes notre « album de famille » du texte jusqu’à l’illustration. Les élèves ont eu à composer un court texte présentant un seul de leur trait de caractère avec détails. Ils ont aussi eu à créer l’illustration en intégrant les éléments présentés dans leur texte.
Avant l’écriture des textes, nous avons travaillé la cohésion de groupe à l’aide de la notion de « vivre ensemble » en ECR. Nous avons discuté des avantages de vivre en groupe. De plus, nous avons créé un tableau d’ancrage à partir du livre Ce qui nous rassemble de Noé Carlin. Les élèves devaient nommer ce qui rendait notre groupe spécial et différent des autres. Ce tableau représente tout ce qui nous rassemble en tant que groupe (ex. : écrire avec des crayons beaucoup trop petits, aimer se faire lire des livres, etc.). J’ai affiché notre tableau devant la classe, dans le corridor, afin de créer un sentiment de fierté pour les élèves.
Lorsque le livre en version numérique fut complété, j’ai envoyé une copie aux parents. Les élèves étaient très fiers de leur travail et aussi très heureux de lire les textes des autres. Ils se sont impliqués avec enthousiasme dans ce projet.
De ce projet, je conserve comme traces tous les originaux des documents remis aux élèves pour l’écriture et pour l’éthique et culture religieuse. Je conserve aussi des photos des réalisations ainsi que la version finale du livre comportant tous les textes (version corrigée) et illustrations des élèves.