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Dans le cadre de mon quatrième stage et de mon projet d’intervention en contexte, j’ai instauré des ateliers dans ma classe d’attache afin de répondre aux besoins de mes élèves de troisième année.

Contexte 

J’étais dans une classe de 24 élèves de 3e année où les élèves sont inscrits au programme d'éducation internationale. Ainsi, tout au long de leur scolarisation, les élèves réalisent les apprentissages prescris par le MELS tout en réalisant différents modules du PEI. Dans ma classe, il y avait 13 filles et 11 garçons. C’est un milieu multiethnique et où le milieu socioéconomique est très diversifié.

Besoin des élèves

Tout d’abord, le rythme d’apprentissage et de travail de chacun est bien différent. Plusieurs avaient de la facilité et réalisaient les travaux rapidement. Tandis que d’autres demandaient souvent davantage de temps et de soutien. L’enseignante associée et moi avons donc vu un réel besoin d’amener les élèves à être autonomes, plus précisément lorsqu’ils avaient terminé le travail demandé. L’intention du projet d’intervention en contexte a été d’amené les élèves à travailler différentes activités à leur propre rythme selon le fonctionnement d’ateliers. Les élèves avaient besoin d’apprendre à être débrouillards et à travailler par eux-mêmes puisqu’ils venaient souvent questionner l’enseignante pour savoir ce qu’ils devaient faire, et ce, sans avoir lu la consigne préalablement.

 

Pourquoi instaurer des ateliers?

Les élèves de classe avaient un besoin constant d’être auprès de l’enseignante afin de lui demander ce qu’ils devaient faire quand ils avaient terminé. Ils n’étaient pas en mesure de s’occuper sans déranger leur collègue et sans venir me questionner lorsque j’étais en intervention individuelle avec un autre élève. C’est à ce moment que l’idée d’ateliers a émergé. Je voulais instaurer des ateliers afin d’amener les élèves à travailler à leur propre rythme de façon autonome. Ils pouvaient alors être capables de faire de nouveaux apprentissages sans avoir bénéficié d’aide de l’enseignante.

Déroulement

Tout d’abord, j’ai dû faire une recherche sur des activités que je pouvais utiliser afin d’enrichir les apprentissages réalisés en classe. J’ai donc utilisé plusieurs fiches des éditions À Reproduire. Par la suite, j’ai regardé différents cahiers d’exercices. Certains étaient plus intéressants que d’autres. Je pouvais faire quelques photocopies (il faut faire attention aux droits d’auteurs, nous pouvons photocopier maximum 10% du nombre total de pages). Mais souvent, je prenais des idées d’activités que je voulais bâtir. C’est ainsi que j’ai pu créer un cartable de 4’’ rempli d’activités de français ou de mathématiques.  J’ai aussi décidé de créer différentes activités comme des tableaux en mathématiques qui amenaient les élèves à pratiquer leurs additions et soustractions en colonne. J’ai par ailleurs utilisé des cartes à tâche trouvé sur le site de partage de ressources du 2e cycle (https://lemondedu2ecycle.wordpress.com/).

Par la suite, j’ai créé un tableau qu’utilisaient les élèves lorsqu’ils avaient des questions.  Lorsque nous faisions des ateliers, le tableau était affiché sur le tableau numérique interactif. Chaque élève venait placer son monstre l’un à la suite de l’autre. Ils pouvaient continuer à travailler tout en sachant qu’ils allaient être appelés. J’ai ainsi évité des files monstrueuses autour de mon bureau d’élèves dérangeants.

J’ai également créé des affiches plastifiées qui étaient affichées au tableau. Elles servaient à indiquer aux élèves le travail à faire et dans quel ordre. Elles sont expliquées dans la prochaine section.

Finalement, pour avoir une idée des élèves qui faisaient des ateliers, à quel rythme et pour connaître combien ils en avaient, je prenais en note dans mon cahier de consignation des observations chaque atelier fait par chaque enfant. Comme le rythme et la motivation était différente, j’ai instauré des privilèges à choisir après avoir fait 10, 20, 30 et 40 ateliers. Pour que les élèves aient une idée d’où ils étaient rendus, j’ai fait une feuille avec leur nom et je comptabilisais sur cette dernière le nombre d’atelier fait. Elle était affichée à côté de leur pochette de rangement. Lorsque j’ai terminé mon stage, certains avaient fait 20 ateliers et plusieurs étaient près d’avoir  10 ateliers de réalisés.

 

Les observations

Au départ, il était très difficile pour les élèves de penser à regarder au tableau pour voir le travail à faire lorsque terminé. Ils venaient me porter leur travail et me demandaient quoi faire, même si je l’avais préalablement expliqué. Chaque fois, je pointais le tableau afin que les élèves développent le réflexe de le regarder. Tout était clair. Ils avaient en ordre les activités à faire. Pour y arriver, j’avais créé trois affiches. Sur la première, il y était écrit le mot urgent. Les élèves savaient que c’était le travail qui était en retard. Sur la deuxième, les mots étaient je dois. Ces activités étaient des tâches à réaliser au cours de la période. Sur la dernière, nous pouvions lire je peux. À ce moment, les élèves pouvaient aller se choisir une activité dans le cartable qui servait de recueil d’activité.

Une difficulté a été vécue en lien avec le tableau qu’utilisaient les élèves qui avaient besoin de l’enseignante. En fait, plusieurs élèves passaient leur temps à gérer le tableau plutôt qu’à travailler. Ceci entraînait alors plusieurs conflits. Les élèves qui voulaient placer leur monstre ne pouvait le faire, car d’autres s’occupaient de ce qui ne les regardaient point. Il a fallu plusieurs utilisations et explications avant que tous soient capables d’utiliser le tableau sans créer de conflits.

Les moments d’ateliers ont plutôt été vécus en fin de période lorsque les élèves avaient terminé leur travail. J’ai remarqué que pour qu’ils développent une meilleure autonomie, ils doivent avoir plusieurs courts moments de pratique suivi d’une rétroaction. D’un autre côté, j’ai pu observer que plusieurs enfants se dépêchaient de faire tout le travail demandé pour pouvoir aller faire des activités dans le cartable tandis que d’autres prenaient leur temps et ne semblaient pas du tout attirés par ces activités.

Les élèves ont alors développé leur autonomie, appris à être plus débrouillards et appris à travailler par eux-mêmes. Les élèves étaient en mesure de faire des activités d’apprentissage qui les amenaient à approfondir leur connaissance ou pour d’autres, à pallier certaines lacunes.

 

Mon projet en trois mots : exigeant, motivant, modeler.

En pièces jointes, vous trouverez plusieurs activités que j’ai élaborées et d’autres que j’ai trouvées et adorées ainsi que les différents outils utilisés. Je ne peux malheureusement pas transférer le fichier interactif sur le tableau des monstres. Si vous le voulez, vous pouvez me contacter et il me fera plaisir de vous l'envoyer. 

jacynte.magnan@gmail.com

 

Documents
Fichier attaché Taille
urgent.docx 1.93 Mo
je_dois.docx 200.83 Ko
je_peux.docx 1.99 Mo
tableau_-_orange_2.docx 11.45 Ko
la_bataille_navale_des_mots.pdf 926.33 Ko
cartes_privileges.pdf 262.68 Ko
Cohorte