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Mise en contexte

Le projet intégrateur que j’ai mis en œuvre prend place dans une école à vocation particulière (P.E.I) située dans un milieu socio-économique assez aisé. En effet, si l’on réfère au document gouvernemental indiquant l’Indice de défavorisation par école[1], mon milieu de stage, l’école Chabot, se classe au 2e rang décile pour ce qui est de l’indice de milieu socio-économique. Localisée à Charlesbourg, l’école accueille  des élèves issus d’un bassin assez large, s’étendant jusqu’au secteur du Lac-Beauport.

Dans le contexte du programme international dans lequel l’école s’inscrit, certaines « conditions » doivent être respectées, notamment l’intégration de Modules de recherches au programme d’enseignement régulier existant (PFÉQ). Dans cette optique, les élèves de la classe de 4e année dans laquelle j’ai évolué auront à aborder un total de cinq Modules de recherches au courant de l’année scolaire en cours. Compte tenu de l’emploi du temps chargé, il faisait partie des exigences de mon enseignante associée que mon projet puisse s’intégrer à l’un de ces Modules de recherche. Aussi, l’un des Modules réalisés lors de mes prises en charge avait pour thématique celle des « droits et des responsabilités des enfants à travers le monde ». Additionnez à cela le fait que la mère d’un de mes élèves me confia, lors de la première rencontre de parents, qu’elle effectuerait un voyage au Mali durant l’année et qu’elle souhaitait s’investir dans la vie pédagogique de son enfant lorsqu’elle serait là-bas et vous obtenez une très bonne vue sur le contexte dans lequel je baignais au moment de déterminer mon PIC.

 

Réflexion et décision

Pour déterminer la nature de mon projet, j'ai évidemment dû tenir compte des exigences de mon enseignante associée et du contexte particulier de mon groupe classe. D’ores et déjà, il me fallait déterminer à partir duquel des deux Modules de recherches abordés pendant mon stage je choisirais de construire mon projet. Cela dit, le choix ne fut pas bien difficile considérant que j’avais reçu une opportunité en or de coopérer avec la maman d’un de mes élèves à l’étranger. C’est ainsi que mon choix s’est rapidement arrêté sur la correspondance avec le Mali. En effet, tous les éléments y étaient pour me permettre de répondre à la principale « problématique » qui s'imposait: parvenir à enrichir les apprentissages des élèves en insérant mon projet au programme international via le Module sur les droits et responsabilités des enfants. De plus, le projet me permettait de collaborer étroitement avec un parent d’élève désireux de s’impliquer et, ainsi, de permettre à l’enfant séparer de sa mère d’en tirer une certaine gratification et d’en faire profiter toute la classe. Aussi, le projet allait d’autant plus de soi puisqu’il semblait répondre à un autre besoin des enfants que j’ai pu observer au cours des mes premières semaines de présence en classe: le besoin de communiquer. En effet, en observant les élèves de mon groupe classe, force fut de constater que ces derniers étaient, pour la plupart, très bavards voir, désireux d’exprimer leur opinion sur divers sujets, et ce, même lorsqu’ils n’y étaient pas formellement invités. « Merveilleux! » Me direz-vous. Je ne peux qu’approuver, sauf en ce qui concerne la gestion de classe. Par mon projet j’espérais donc, du même coup, que la correspondance aide à canaliser quelque peu cet apparent besoin d’expression qui habitait les élèves de mon groupe classe. Après tout, « qui ne risque rien n’a rien », non?  Cela dit, comme rien n’était joué de ce côté, il va de soi que mon projet allait être davantage relié à « l’apprendre ensemble », mon objectif étant, essentiellement, de donné aux élèves de ma classe une occasion de développer une ouverture sur le monde ainsi que d’enrichir leurs connaissances en univers social et en français (surtout), le tout à travers une démarche à la fois ludique et, néanmoins, très concrète.

 

 

Traces et faits notables

La nature des traces disponibles au terme de ce projet réside essentiellement dans les productions des élèves de mon groupe classe, soit des productions écrites de manière tantôt individuelle, collective ou en équipes prédéterminées.

Cela dit, en raison de quelques embûches rencontrées, notamment des difficultés à trouver une classe de correspondance et à communiquer, ensuite, avec l’enseignant de la classe malienne en question, les élèves de mon groupe n’ont pas encore reçu, à l’heure actuelle, de nouvelles de leurs correspondants, et ce, bien que les premières communications aient été envoyées déjà. Pour le moment, il s’agit donc d’un dossier toujours ouvert. À suivre...

 

Cela dit, dans le contexte de mon stage, voici ce qui a été réalisé par les élèves.

  1. Rédaction d’une lettre de présentation aux correspondants

Les élèves ont eu à rédiger, de manière individuelle, une lettre afin de se présenter personnellement à leurs correspondants. Avant la rédaction de la lettre en question s’est également effectué une amorce pour expliquer le projet de correspondance. Puis, le tout fut suivi une mini-leçon portant sur le texte courant (la lettre, plus spécifiquement). À la suite de cette leçon, les élèves se sont ensuite vus rédiger une « première lettre » en lien avec un autre projet afin de leur permettre de mettre en pratique leurs apprentissages. Ce n’est qu’après tout ce processus que les élèves ont finalement composé pour leur correspondant.

 

Intention(s) d’apprentissage(s) :

  • Se rappeler les traits caractéristiques du genre de texte à écrire pour structurer et découper son texte (ex. : la disposition dans une lettre)
  • Se présenter à un enfant inconnu du même âge tout en mettant en pratique ses acquis en écriture (la lettre).

 

Résultats et constats :

Plusieurs élèves ont semblé très motivés par le projet de correspondance, et ce, dès son annonce. Les rédactions des élèves le montrent d’ailleurs bien tant de par la longueur de certaines compositions que par leurs contenus (certains élèves exprimant explicitement dans leur lettre leur empressement de recevoir des nouvelles et d’en redonner).

 

Dans l’ensemble, je réalise aussi que les élèves ont bien assimilé les notions de français et sont en mesure d’écrire une lettre conformément à ce qu’ils ont appris.

 

 

  1. Création d’un conte collectif

La création du conte collectif est assurément la partie de mon PIC qui a été la plus longue à réaliser, mais aussi, la plus « problématique » en un sens. En effet, tout le conte devait, initialement, être rédigé en grand groupe et prendre environ trois périodes pour se faire. Comme vous le devinez sans doute, ce délai est loin d'avoir été respecté et des réajustements ont dû être apportés en cours de route.

 

Ainsi, les périodes de « création collective » ont été dédiées seulement au « remue-méninge » visant à trouver les idées phares qui formeraient le plan de l’histoire. Pour la rédaction, le tout a été modifié de sorte que les élèves travaillent en équipe sur des paragraphes différents.

 

Intentions d’apprentissages :

  • Préciser les éléments qui composent la situation d’écriture : le destinataire, l’intention, le sujet ou le thème à traiter et le contexte
  • À partir d’un remue-méninges ou de ses notes personnelles, regrouper les idées qui sont d’un même ordre et formuler des phrases pour former un paragraphe

 

Résultats et constats :  

Le travail en collectif de même que le travail d’équipe ont représenté des défis considérables lors de cette partie du projet, expliquant, par le fait même, le délai supplémentaire pris pour mener à bien cette dernière rédaction. Ici, le vivre ensemble a beaucoup été travaillé, malgré que cela ne faisait pas réellement partie de l’intention de départ.

 

Pour réajuster le tir, des stratégies de travail d’équipe ont été travaillées avec les élèves et une évaluation ainsi qu’une auto-évaluation des attitudes à adopter lors de travaux d'équipe ont été données aux élèves pour faire état de leur « évolution » sur ce plan.    

 

Sur le plan des apprentissages, les équipes ont remis un produit qui, somme toute, répondait aux exigences, bien que le texte fut, à mon sens, un peu court pour des élèves de 4e année de calibre « P.E.I ». Du reste, aucune évaluation formelle n’aura été effectuée par rapport à ce travail spécifique. Le tout a toutefois été revu en grand groupe en guise de « révision », avant d’être envoyé par courriel à la classe de correspondance pendant le temps des fêtes. Aucune réponse n’a encore été reçue, malheureusement.

 

 

 

Cohorte