Mise en contexte : 

J’ai effectué mon dernier stage dans une classe de première année évoluant dans un contexte socioéconomique favorisé. Je peux également dire que mes élèves ont vécu la période de la pandémie à la petite enfance, ce qui a entrainé certains besoins au niveau social. En effet, j’ai remarqué chez mes élèves qu’ils avaient un besoin de partager et de communiquer, mais qu’ils n’attendent pas leur tour de parole. Ils avaient tendance à couper la parole et à ne pas s’écouter entre eux. Ils avaient également de la difficulté à collaborer et à s’entraider, malgré leur grand besoin d’être en interaction avec leurs pairs. Enfin, la gestion des émotions et des conflits constituait également un défi. Ainsi, j'ai identifié comme problème principal leur difficulté à établir des relations interpersonnelles positives et harmonieuses lors des moments de collaboration.

Objectif :

Le but de mon projet PIC était donc d’amener les élèves à utiliser des stratégies d’habiletés sociales lors des moments de collaboration afin de développer des relations interpersonnelles positives et harmonieuses entre eux.

Interventions et activités prévues :

Pour élaborer mon PIC, ma principale activité consistait à instaurer un conseil de coopération. Pour cela, je me suis inspirée d'un modèle présenté sur le site d’Inspiration pédagogique (s.d.) ainsi que de celui de Mme Marie-Eve (s.d.), trouvé sur MieuxEnseigner. Le conseil de coopération se déroulait une fois par semaine, le vendredi, où les élèves avaient l'opportunité de partager des rétroactions avec leurs pairs, utilisant leur langage, leurs mots, et exprimant ce qui compte pour eux. Ce moment favorisait ces échanges, sans discrimination et dans le respect (McCallum et Boisclair, 2018). L’éducatrice spécialisée assistait à chaque conseil de coopération pour assurer le bon déroulement et pour participer à la discussion en fournissant des conseils sur les bonnes stratégies à utiliser.

Ensuite, j’ai instauré d’autres interventions et activités dans le but d’atteindre mon objectif soit de développer des relations sociales positives, mais également de faciliter mon conseil de coopération. J’ai donc choisi différents albums jeunesse sur le sujet pour permettre aux élèves de comprendre les différentes habiletés sociales. J’ai aussi présenté des stratégies pour parler en grand groupe lors des causeries quotidiennes. Dans ma planification, j’ai intégré des activités pédagogiques favorisant la collaboration. J’ai modélisé les comportements attendus lors des conseils de coopération ainsi que l'écriture des messages pour le conseil. Enfin, j’avais prévu des techniques d’impact pour aider les élèves à comprendre les différentes habiletés sociales.

Résultats : 

Tout d’abord, je peux dire que j’ai pu constater un grand intérêt chez les élèves pour la rédaction des petits messages destinés au conseil de coopération. Cependant, au début, il était plus difficile pour eux d’être autonome lors de l’écriture de ceux-ci. De plus, en raison de la grève des enseignants, ma première semaine de mise en œuvre de mon projet a été réduite à seulement deux jours. Les élèves n'ont donc pas eu suffisamment de temps pour rédiger les petits messages, ce qui a conduit à un premier conseil assez court. Celui-ci a présenté chez les élèves des difficultés au niveau de la gestion des émotions, en particulier pour ceux ayant des besoins particuliers. J'ai dû rappeler que le conseil n'était pas un lieu pour créer d’autres conflits, mais bien un endroit pour trouver des solutions positives dans le respect.

À chaque conseil de coopération, les élèves ont pu engager des discussions constructives afin de trouver les meilleures solutions et stratégies de résolution de conflits. J’ai observé une réelle amélioration des discussions lors du dernier conseil, car il avait plus de félicitations et de solutions que de problèmes. Enfin, je peux dire que j’ai constaté quelques changements positifs dans les habiletés sociales des élèves lors des moments de collaboration. Cependant, en raison de la courte durée de mon projet (trois semaines), je pense qu’il aurait fallu un projet à plus long terme pour observer des changements plus significatifs, car le développement de ces habiletés nécessite du temps et de la pratique.