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Contexte

Dans le cadre de mon stage 4, à l’école de la Source en 2e année, j’ai pu observer, en septembre et octobre, que les élèves avaient beaucoup de difficultés en écriture. J’ai pu remarquer notamment que l’écriture était vue un peu comme une «tâche fastidieuse» pour mes 19 élèves. Plusieurs font de l’évitement pendant 5 à 10 minutes au début de la période d’écriture (tailler son crayon, aller aux toilettes, prendre le temps d’écrire la date et le titre, etc.). J’ai également pu observer que les élèves ont de la difficulté à intégrer un début et une fin à leurs histoires, toutefois le milieu est souvent présent et complet. Ils manquent d'idées et ont fréquemment le «syndrome de la page blanche» si nous ne faisons pas une tempête d'idées. Ils avaient définitivement besoin d’être motivés de façon à ce que leurs apprentissages soient davantage contextualisés à leur vécu. Également, lors d’un court atelier de robotique, j’ai pu observer que celle-ci fait partie des champs d’intérêt de plusieurs de mes élèves. En effet, ma classe de stage comportait 13 garçons et 6 filles et il était très intéressant d’inclure la programmation et la robotique à ce projet d'écriture puisque cela fait partie des compétences transversales du programme de l'école québécoise.

Interventions menées

Mon projet d’intervention en contexte s'est déroulé sur 4 semaines (environ dix périodes). Les élèves on dû écrire un récit en trois temps par l’entremise de la robotique. D'abord, ils devaient s’approprier les bases de la programmation d’un Ozobot à l'aide d'un site de programmation (Ozoblockly.com). Ensuite, ils devaient écrire un récit en trois temps selon un sujet donné, soit «dans un manoir». Ils avaient tous une quête différente et devaient aller chercher un objet pour accomplir celle-ci et sortir du manoir. L'écriture créative se faisait de façon individuelle et elle était guidée lorsque les élèves manquaient d'idée. Après avoir mis au propre leur récit, ils ont lu leur histoire aux élèves de la classe de 5e année en dyade. Lors d’un autre moment avec les mêmes compagnons de 5e année que la période précédente, les élèves étaient amenés à programmer l'Ozobot, unique protagoniste de leur histoire, à travers un labyrinthe. Ce labyrinthe aura été créé préalablement par les grands élèves à l’aide d’une imprimante 3D. L’élève devait suivre l’histoire qu’il avait écrite en allant chercher l’objet de sa quête ou en affrontant l’obstacle sur son passage pour ensuite sortir. La fin représentait souvent la sortie du Ozobot. Lors de cette dernière période, les élèves de 5e année avaient un rôle de guide et d’accompagnateur pour les plus jeunes. Les plus vieux pouvaient ajouter des défis aux élèves qui avaient plus de facilité en programmation. La programmation concrétise l’écriture des courts textes. J'ai profité des ressources matérielles de mon école de stage puisque celle-ci possédait plusieurs robots ainsi que des ressources intéressantes comme une imprimante 3D. L'enseignant de 5e année était également une personne-ressource responsable des TIC à l'école, il répondait à toutes mes questions relatives à la programmation des Ozobots. Ce projet m'a également permis de varier les stratégies d’enseignement et de sortir des cahiers d’exercices.

Résultats

Suite à ce grand projet, j'ai distribué des autoévaluations en lien avec la partie sur le travail d'équipe lors de la programmation. Grâce à cette autoévaluation, je me suis rapidement rendu compte que les élèves étaient très investis dans ce projet et ils étaient fiers d'avoir complété la quête de leur histoire écrite préalablement en classe. Tout au long de l'écriture du récit, j'ai pu observer une grande motivation quant à leurs idées. Effectivement, ils semblaient trouver davantage d'idées et de péripéties pour étoffer leur texte en ayant moins besoin de mon soutien qu'à l'habitude. Lors de la correction des productions écrites, j'ai pu observer une légère augmentation des notes en écriture.

Cohorte