Le contexte
Mon projet d’intervention en contexte est un projet qui a été vécu avec des élèves de la 3e année du primaire. Il touchait le domaine du français, plus précisément en écriture. Ce choix a été fait puisqu’à la suite de quelques semaines d’observation et de quelques situations d’écriture vécues avec les élèves, je me suis aperçue que mes élèves éprouvaient des difficultés importantes au niveau de la recherche d’idées. En effet, plusieurs élèves levaient la main régulièrement afin d’obtenir de l’aide parce qu’ils n’avaient pas d’idées pour écrire une histoire. Par exemple, je pouvais entendre à plusieurs reprises de la part de plusieurs élèves pendant les périodes d’écriture « Madame Sabrina, je ne sais pas quoi écrire ». D’autres élèves, pour leur part, étaient en mesure d’écrire sans aide, mais ils écrivaient des histoires très courtes manquant de richesse et de détails.
Mes interventions
Ainsi, les interventions que j’ai mises en place visaient à aider les élèves à trouver plus facilement des idées et à créer des histoires plus riches, et ainsi, plus longues. La première intervention que j’ai réalisée a été de permettre aux élèves de choisir leur sujet d’écriture afin de voir si cela allait avoir un impact sur la facilité des élèves à trouver des idées et ainsi, à écrire des histoires plus longues. J’ai alors fait une intervention de groupe pour montrer aux élèves à choisir des sujets qui les passionnaient pour qu’ils aient davantage d’idées. Par exemple, j’ai proposé à un de mes élèves possédant une ferme d’écrire une histoire où le personnage principal est un fermier. J’ai insisté sur le fait qu’il est plus facile pour eux d’écrire une histoire sur un sujet qu’ils connaissent bien plutôt que sur un sujet qu’ils connaissent très peu. Par la suite, j’ai demandé aux élèves de me parler des sujets sur lesquels ils aimeraient écrire et nous avons fait une tempête d’idées de scénario et de personnages principaux. De plus, j’ai discuté brièvement avec les élèves du schéma narratif afin de leur permettre d’écrire des histoires plus longues et plus complètes. Toutefois, je n’ai jamais imposé de plan à mes élèves. Finalement, afin que les textes des élèves soient plus riches au niveau du contenu, j’avais disposé dans la classe des affiches donnant aux élèves des idées de détails qu’ils pouvaient ajouter à propos de leur personnage principal (ce qu’il ressent, voit, entend, pense, etc.) Puis, les élèves ont écrit librement une histoire sur le personnage principal et le scénario de leur choix.
La deuxième intervention que j’ai essayée avec les élèves a été l’écriture partagée puisque ce type d’écriture permet la discussion et la créativité (CRIRES, 2012 dans le cours DID-2002). Alors, j’ai permis aux élèves d’écrire une histoire en équipe de deux personnes sur le sujet de leur choix. J’ai donc appliqué les mêmes interventions que lors de la première partie de mon PIC, mais cette fois-ci, les élèves étaient en équipe de deux personnes pour créer l’histoire. Ensemble, ils devaient négocier pour convenir des idées qui se retrouvaient dans leur texte.
Ces deux interventions étaient accompagnées de commentaires constructifs que je faisais aux élèves oralement ou par écrit afin de les pister pour enrichir leur texte. Par exemple, je pouvais questionner les élèves sur leur personnage : « As-tu parlé de ce qu’il ressentait ? » Il m’est aussi arrivé de lire les histoires des élèves après les cours et d’écrire des commentaires constructifs dans la marge.
Résultats
Afin d’observer des résultats, j’ai suivi deux élèves pendant le projet et j’ai comparé les textes qu’elles produisaient avant mes interventions et après mes interventions. Les résultats de la première intervention, soit le choix du sujet, ont été plutôt impressionnants. Les deux élèves écrivaient au départ des histoires de 5 à 8 lignes lorsque le sujet était imposé. À la suite de mes premières interventions, la première élève a été en mesure d’écrire une histoire de 3 pages et la deuxième d’un peu moins de 2 pages. Les textes étaient aussi plus riches puisque les élèves y avaient ajouté des descriptions détaillées des personnages, un problème, une solution, etc. alors que ces éléments étaient peu présents dans les textes écrits avant mes interventions. Toutefois, les deux élèves ont eu besoin d’accompagnement pour les aider à structurer les idées qu’elles avaient puisqu’à certains moments, elles se perdaient dans leurs idées et l’histoire devenait moins compréhensible.
La deuxième intervention a aussi donné de bons résultats. Ces mêmes élèves qui écrivaient de 5 à 8 lignes au départ ont été en mesure d’écrire en équipe de deux personnes des histoires d’un page et plus. De plus, les histoires étaient plus riches au niveau des idées puisqu’il y avait une situation initiale, un élément déclencheur, des descriptions plus longues des personnages, etc. Toutefois, le processus de rédaction a été très long et certains élèves se sont chicanés avec leur partenaire. De plus, les résultats n’ont pas été extraordinaires pour toutes les équipes. En effet, selon la composition des équipes, j’ai vu des améliorations chez certains au niveau des idées, alors que pour d’autres équipes, je n’ai pas vu d’amélioration.
Traces disponibles
Les traces disponibles sont des photos de plusieurs histoires écrites par deux élèves que j’ai ciblées : deux histoires écrites avec un sujet imposé, une histoire écrite individuellement avec choix du sujet et une histoire écrite en écriture partagée avec choix du sujet.
Fichier attaché | Taille |
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eleve_1.docx | 4.67 Mo |
eleve_2.docx | 2.76 Mo |