Mon projet d’intervention en contexte a été réalisé dans une classe multiniveau (2e et 3e année) d’une école alternative et plus précisément à pédagogie Freinet. Mon groupe classe était composé de 11 élèves en 2e année et de 10 élèves en 3e année pour un total de 21 apprenants.  Dès le début de mon stage, mon enseignante associée et moi avions tous les deux observé que les élèves avaient constamment besoin du soutien de l’adulte lorsqu’ils devaient réaliser des activités de manière autonome, et ce, même si les concepts avaient été enseignés et expliqués par différentes stratégies d’enseignement. Le manque d’autonomie des élèves occasionnait diverses problématiques comme un manque de temps pour bien accompagner et soutenir les élèves en difficulté, un manque de temps pour l’exécution des tâches planifiées, une désorganisation dans la gestion classe en raison des nombreux déplacements et même, par moment, un sentiment de stress envers moi-même dans ma volonté d’offrir un accompagnement de qualité à tous mes élèves.

C’est pourquoi j’ai porté mon attention sur cette problématique dans le but de trouver des stratégies pour développer l’autonomie de mes élèves. Suite à mes observations et à mes entrevues, lorsque les élèves venaient s’assoir à ma table de besoin pour obtenir un soutien quelconque (lire une question, explication supplémentaire, correction, valider sa compréhension, etc.), j’ai réalisé que les élèves possédaient peu de stratégies dans leur bagage personnel pour les aider à trouver une solution à leur problème. Donc, la solution la plus évidente, pour eux, était l’adulte. 

De ce fait, mon PIC m’a été inspiré par la conseillère pédagogique de mon milieu de stage. À la suite d’une rencontre, la conseillère m’a proposé de fabriquer un aide-mémoire des concepts non maîtrisés pour un élève en difficulté d’apprentissage. J’ai donc modulé cette stratégie pour que tous les élèves puissent en bénéficier. Comme l’objectif de mon PIC était de développer l’autonomie de mes élèves, j’ai décidé d’amener les élèves à développer leurs stratégies par la création d'un aide-mémoire personnalisé en fonction de leurs défis personnels. Plus précisément, chaque élève était amené à s’autoévaluer afin de prendre conscience de ses défis personnels pour ensuite concevoir un outil qui leur permettrait de développer leurs capacités d’actions cognitives et métacognitives, ce qui leur permettrait également de réaliser les apprentissages prévus avec beaucoup plus d’autonomie (Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, 2014).

De plus, mon projet d’intervention en contexte a permis de développer l’autonomie de mes élèves par la création d'un outil personnalisé qui répond à leur besoin puisqu’il est conçu à leur image, mais aussi, la mise en place de cette stratégie pédagogique m’a également permis de travailler la compréhension des concepts qui représentaient un défi pour les élèves. Par la mobilisation de ceux-ci, dans d’autres contextes permets à l’élève de développer un savoir flexible transférable et généralisable (RittleJohnson, Siegler et Alibali, 2001). En plus, de toucher aux trois besoins psychologiques fondamentaux de la théorie de l’autodétermination de Deci & Ryan, 2000, par le sentiment d’autonomie, de compétence et d’appartenance par le travail coopératif entre les élèves. De surcroît, la création de leur outil favorise la compréhension conceptuelle de l’élève parce qu’il assimile davantage de connaissances par la réduction d’éléments à mémoriser et ainsi permettre de favoriser leur rétention par l’élève puisqu’il est en mesure de créer des liens entre les concepts (Hiebert et Carpenter,1992).

Finalement, mon PIC m’a également permis de mobiliser les TIC par l’utilisation de logiciel de création comme PowerPoint et Canevas.