Bonjour à tous! Voici les détails de mon PIC réalisé avec les élèves du préscolaire sur la coopération. Merci de prendre le temps de me lire!

Les problèmes observés sur le contexte de la classe (observations)

À l’automne dernier, j’ai effectué mon stage IV au préscolaire. J’avais à ma charge 21 élèves, soit 14 filles et 7 garçons. Après quelques jours d’observation et de prise en charge, j’ai vite compris qu’il n’était pas évident pour des élèves habitués à des groupes de 8 enfants du CPE de vivre en grand groupe. Il s’agissait pour tous d’un nouveau contexte et j’avais envie de trouver une solution pour remédier à la situation et faciliter l’entrée de ces enfants dans une microsociété. Je voyais bien que ces élèves avaient besoin d’un coup de main pour travailler certaines habiletés liées à la coopération, puisqu’il arrivait que certains étaient confrontés à des conflits associés au partage et que d’autres ne savaient pas comment résoudre leurs problèmes. J’ai donc choisi de créer la montgolfière Golfy, un personnage à la fois drôle et attachant, afin d’aider les enfants à développer certaines bases associées au vivre ensemble dans une classe. De plus, j’ai choisi de mettre en vedette le thème de l’école, soit les moyens de transport, afin de rejoindre autant les filles que les garçons.

Pour ce faire, j’ai construit une marionnette nommée Golfy, un livre d’histoire intitulé Golfy, les autres…et moi!, un cahier d’apprentissage pour chaque élève, des grilles d’observation, des affiches représentant les habiletés travaillées (partager, attendre son tour, s'entraider et résoudre des conflits) et quatre ateliers touchant à la fois les différentes habiletés et quatre domaines d’apprentissage (français, sciences, mathématiques et arts plastiques).

La réflexion qui a conduit à mettre en oeuvre un projet d'intervention

Étant donné que j’ai réalisé mon stage au préscolaire, je croyais qu’il serait d’autant plus pertinent de travailler le vivre ensemble plutôt que l’apprendre ensemble, puisque certains enfants avaient encore besoin d’aide avec quelques habiletés sociales. Toutefois, j’ai choisi de joindre les deux en un seul projet, et ce, afin de rendre mon PIC plus intéressant. J’avais non seulement envie que les enfants développent certaines habiletés liées à la coopération, mais je voulais aussi qu’ils puissent enrichir leurs connaissances en participant à des activités reliées aux moyens de transport. Ainsi, lorsque j’ai vu que mon groupe était curieux et que la plupart des enfants avaient envie d’apprendre, j’ai décidé de travailler des domaines d’apprentissage en plus de travailler la coopération. Et si j’ai choisi la coopération, c’est bien parce qu’il n’est pas évident pour des enfants de ce groupe d’âge de vivre dans un tel contexte de classe. Golfy était donc là pour rendre l’atmosphère de la classe plus harmonieuse et fournir des outils aux élèves pour vivre plus facilement en grand groupe.

Les compétences visées par le PFÉQ

Le projet que j'ai choisi de bâtir avait pour but de développer deux compétences bien précises:

Compétence 2 : Affirmer sa personnalité

Au cours de ce projet, les élèves ont appris graduellement à s’exprimer et à faire valoir leurs idées, que ce soit à travers des activités en équipe ou des causeries. Ils ont donc peu à peu développé leur confiance en soi et leur autonomie.

Compétence 3 : Interagir de façon harmonieuse avec les autres

Les enfants ont été amenés à collaborer, à partager leurs idées, à participer à la vie de groupe et à résoudre des conflits à travers les différents ateliers proposés.

Description du projet, échéancier et étapes

Pour mon projet, j'ai conçu un livre géant racontant l'histoire de Golfy et sa relation avec les autres. À certains moments dans l'histoire, Golfy a fait appel à l’aide des élèves pour faire avancer la suite des événements. Ainsi, à quatre reprises dans le livre, le personnage principal a demandé l’aide de la classe pour accomplir certaines missions. Ces missions correspondent aux activités de coopération. Une fois l'acitivé accomplie par le groupe-classe, une place dans le livre est réservée aux commentaires des enfants et sert à ajouter des détails à l’histoire. À la fin du mois, tous les élèves ont donc eu la chance de mettre en pratique quatre règles essentielles à la vie en grand groupe à travers ce livre. 

Le projet s’est donc échelonné sur quatre semaines, soit chacune des semaines du mois de novembre. Ainsi, à chaque semaine, une règle de coopération a été travaillée à travers l’un des domaines d’apprentissage:

• Semaine 1 : Partager (travail aux tables en équipe de deux élèves pour le français).

Pour cette première activité, Golfy avait besoin de l'aide des enfants pour qu'il puisse observer une situation de partage. Ainsi, les enfants étaient placés en dyade et chaque élève avait une feuille à compléter (voir la pièce jointe). Les lettres du mot montgolfière devaient être placées dans l'ordre et le dessin de montgolfière devait être colorié. Le seul problème, c'est que les enfants devaient trouver une solution pour partager le peu de matériel mis à leur disposition (trois crayons, un bâton de colle et une paire de ciseaux par dyade). Il était donc intéressant de voir les stratégies trouvées par les équipes (un enfant colorie tandis que l'autre découpe, les deux font la même tâche à tour de rôle, etc.).

• Semaine 2 : Attendre son tour (expérience scientifique en cinq équipes de quatre élèves pour les sciences).

Pour cet atelier, les enfants devaient effectuer un mélange d'ingrédients pour y découvrir la recette préférée du conducteur d'autobus, soit un bon smoothie à déguster (voir la pièce jointe). Ainsi, chaque enfant faisait partie d'une équipe de quatre et tous avaient un ingrédient à mesurer et à mettre dans un grand bol. Il fallait donc que les enfants travaillent leur patience, puisqu'à tour de rôle, chacun s'occupait de sa responsabilité.

• Semaine 3 : S’entraider (jeu de coopération en deux groupes de dix élèves pour les mathématiques).

Pour cette activité, j'ai séparé la classe en deux équipes égales. Chaque équipe devait former un rang devant moi. À chaque extrémité de chaque ligne se trouvait un bac. D'un côté, il y avait un bac contenant des peluches, et de l'autre, un bac complètement vide. Au signal, j'écrivais un chiffre au tableau et à l'aide de leurs coudes, les enfants devaient se donner les peluches pour remplir le bac vide avec le nombre de peluches demandé. Il s'agissait donc de jouer au déménageur, puisque chaque enfant devait contribuer au transport des peluches. Le premier bac représentait alors la maison et le deuxième représentait le camion de déménagement. Lors de cet exercice, certains enfants ont encouragé les membres de leur équipe, tandis que d'autres se sont mis en colère. Il s'agissait donc d'une activité intéressante pour mettre en pratique l'entraide, mais aussi les habiletés travaillées précédemment.

• Semaine 4 : Résoudre des conflits (collectif en grand groupe pour les arts plastiques).

Pour cette dernière activité, les enfants devaient concevoir une murale sur les moyens de transport. Toutefois, le matériel mis à leur disposition (pastel gras) était restreint, ce qui rendait la tâche plus difficile. Ce fut donc le temps pour moi de voir si les élèves étaient en mesure d'utiliser les étapes de la résolution de conflits et si certains pensaient à mettre en pratique les trucs tirés des activités précédentes. Au cours de cet atelier, certains enfants ont versé quelques larmes et d'autres ont eu l'idée de distribuer le pastel gras en attendant leur tour.

La nature des traces qui sont disponibles

Tout au long du mois de novembre, j’ai pris soin de consigner mes observations au quotidien dans une grille d’observation (voir la pièce jointe). Je savais donc qui était plus à l’aise avec une habileté en particulier et qui était moins à l’aise avec une autre. Il était donc plus simple pour moi de venir en aide à chacun en tenant compte des besoins individuels des enfants. J’étais alors davantage en mesure de fournir des outils appropriés à tous.

De plus, après chaque activité, je prenais soin de demander aux élèves de faire une autoévaluation de leur participation à chacun de mes ateliers. Pour ce faire, ils devaient compléter les pages d’un cahier d’apprentissage que j’avais conçu (voir la pièce jointe). Je pouvais donc, à la fin de mon projet, vérifier si mes observations concordaient avec l’autoévaluation des élèves.

Les observations saillantes à travers les traces collectées

À la fin du mois de novembre, j’ai compilé les observations tirées de mes grilles et des cahiers d’apprentissage des élèves. J’en arrive à la conclusion que l’apprentissage de la coopération ne s’échelonne pas seulement sur un mois, mais sur plusieurs années. Je considère donc que mon projet a permis à ce groupe de comprendre et de mettre en pratique certaines habiletés associées à la coopération, mais que ces habiletés se développeront davantage au fil des années. Toutefois, je sais maintenant que les enfants ont les outils nécessaires pour s’améliorer sur le plan du vivre ensemble et que diverses occasions se présentent au quotidien pour mettre en pratique les habiletés qu’ils ont pu travailler avec moi.

À la lumière des données recueillies, j’ai noté une petite amélioration au sujet de la coopération comparativement au début de mon projet, mais je sais qu’il reste encore beaucoup de travail à faire à ce sujet. C’est un exercice qu’il est pertinent de mettre en place en début de parcours scolaire et qu’il est pertinent de poursuivre tout au long du cheminement scolaire. Je suis donc fière d’avoir pu apprendre les bases de la coopération à ces enfants dans un contexte de classe qui apportait de nombreuses situations d’apprentissage et je souhaite que tous puissent poursuivre dans cette voie et mettre en pratique les connaissances acquises jusqu’à maintenant.

Des photos qui illustrent mon projet

J'ai choisi de mettre en pièces jointes trois photos qui présentent le déroulement de mon projet.

La première photo correspond à l'heure de l'histoire de Golfy, la deuxième photo illustre la dernière activité de coopération réalisée avec les enfants et la troisième photo montre Golfy en train d'observer le déroulement de l'activité d'arts plastiques.

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Les mots-clés qui résument mon projet

coopération, entraide, partage, réflexion, apprentissage

Source utilisée pour mon PIC

Chambers B., H. Patten M., Schaeff J., Wilson Mau D., Découvrir la coopération: activités d’apprentissage coopératif pour les enfants de 3 à 8 ans. Les Éditions de la Chenelière : Montréal. 1997.