Observations du problème

Dès le début de mon quatrième stage, j’ai remarqué quelque chose de flagrant : les élèves bougent énormément. Certains gigotent sur leur chaise du début de la journée jusqu’à la toute fin. D’autres sont simplement incapables de rester à leur place. Je les trouvais aux quatre coins de la classe, et ce, à toute heure et pour toutes les raisons. De plus, j’ai remarqué que les élèves de ma classe mettaient un temps énorme à se mettre au travail. Il y avait beaucoup de pertes de temps dans les transitions entre les activités.

Réflexion

À la suite de ces observations, je me suis dit que je devrais faire bouger les élèves. Mon hypothèse était qu’en bougeant, les élèves reviendraient en classe plus calmes, plus détendus. Cela s’est fait de deux manières différentes :

• Par le biais d’activités physiques ponctuelles :

Quelques fois par semaine, je bâtissais une courte activité (10 minutes) que les élèves réalisaient à l’extérieur. Cette activité les faisait bouger tout en intégrant la matière que nous voyions en classe. Par exemple, nous avons fait un petit parcours de course durant lequel les élèves devaient identifier des solides qu’ils voyaient sur leur chemin.

• Recueil d’activités physiques :

Afin que les élèves développent une certaine autonomie par rapport à l’idée de dépenser leur trop-plein d’énergie, je leur ai proposé un projet au cours duquel ils devaient bâtir un recueil d’activités physiques réalisables en une dizaine de minutes. Les élèves ont donc maintenant un répertoire d’activités qu’ils peuvent réaliser sur la cour de récréation. Il s’agit d’un outil qu’ils peuvent consulter s’ils sentent qu’ils doivent bouger.

Traces disponibles

Tout au long du projet, j’ai tenté de prendre le plus de photos des élèves en action. J’ai également pris en note mes observations du climat de classe suite à une activité physique. J’ai aussi récolté les commentaires des élèves à plusieurs reprises pour savoir comment ils se sentaient à leur retour en classe, comment ils trouvaient le climat de classe, etc. Pour ce qui est du recueil d’activités physiques, j’ai conservé le brouillon de chaque équipe et j’ai une copie de la version finale du recueil. J’ai aussi pu prendre des photos des élèves exécutant leurs propres activités physiques.

Observations des traces

Pour ce qui est du climat de classe, j’ai remarqué une nette différence quand les élèves rentraient des périodes d’activité physique. En effet, ils semblaient plus calmes, prêts à travailler de manière efficace. Tout au long du stage, les élèves m’ont également informé qu’ils aimaient beaucoup faire les activités à l’extérieur puisque le climat de classe était propice aux apprentissages par la suite. De plus, le fait de combiner activités physiques et apprentissages semble avoir fait son bout de chemin. Les élèves me parlaient beaucoup plus des activités physiques que des travaux faits en classe. Ils apprenaient tout en jouant. Également, le fait de manipuler (ex : en équipes – épeler des mots de vocabulaire avec son corps) est très important au primaire. Les élèves se souvenaient des activités physiques et cela a transparu dans les résultats aux différents examens.

Mots-clés

Action, intégration des matières, plaisir