J'ai effectué mon dernier stage dans une classe de 3e année à l'école Fernand-Seguin. Il s'agit d'une école à vocation scientifique où les élèves sont grandement au coeur de leurs apprentissages. Le groupe était relativement bon tant au niveau académique que comportemental. Les élèves travaillaient grandement sur leur autonomie et aimaient participer à la gestion de la classe lorsqu'il était possible de le faire. Par contre, j'ai constaté qu'une bonne majorité d'élèves étaient impulsifs. Cela pouvait se « déclencher » dans plusieurs situations du quotidien telles que lever la main et attendre le droit de parole ou des conflits de récréation. En effet, il n'était pas rare de vivre des retours de récréation tendus ou des moments de perte de temps en classe.

À la suite de mon observation du contexte de classe, j'ai décidé de mettre en place un projet dont l'objectif serait de diminuer cette tendance vers l'impulsivité en employant le renforcement positif, une valeur importante pour moi et pour les élèves de ma classe. De plus, puisque j'ai senti que les élèves aimaient s'impliquer dans la classe, je tenais à ce que je jette les bases du projet sans toutefois mettre trop de consignes pour les laisser vivre la rétroaction pleinement.

J'ai donc enclenché le projet en animant une petite discussion avec les élèves sur ce qu'est l'autocontrôle. Nous avons échangé sur ce sujet à la suite d'un travail où les élèves devraient inscrire leurs connaissances préalables dans un Google Slides. J'ai ensuite présenté un vidéo où l'on voit des enfants qui font face à une guimauve. Ils doivent attendre pour en avoir une deuxième, sinon, ils n'en auront qu'une seule. Les élèves ont donc pu comprendre ce qu'était l'autocontrôle en voyant cette vidéo. Quelques jours plus tard, j'ai instauré un peu de matériel pour faire les rétroactions et pour donner aux élèves le sentiment de s'accomplir en gravissant la montagne de l'autocontrôle. De plus, le lundi matin, nous nous donnions un défi de la semaine où l'autocontrôle était à l'honneur (se mêler de ses affaires, lever la main et attendre, etc.) À la fin de la semaine, nous nous réunissions pour partager les bons coups de la semaine et remettre des petits pas qui contenaient une rétroaction positive ou constructive pour un autre élève de la classe qui avait réussi le défi ou qui s'était grandement amélioré.

Tout au long de la réalisation de mon PIC, j'ai pris des photos du matériel mis en place ainsi que des pas qui étaient remis aux élèves. De plus, le Google Slides sur les connaissances préalables a aussi été conservé. En observant les pieds qui ont été remis, on constate que les élèves ont apprécié ce projet. Je les sentais impliqués et les petits pas étaient colorés et remplis de beaux mots. Les élèves prenaient ce rituel du vendredi vraiment à coeur.