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Contexte

Mon stage s'est déroulé dans une classe de première année à l'école Mgr Fortier. Il y avait 22 élèves dans la classe soit 10 filles et 12 garçons. Ils avaient 7 périodes de conscience phonologique sur un cycle de 9 jours. Le niveau du groupe était assez élevé. Toutefois, un élève avait beaucoup de retard au niveau de ses apprentissages. Au début de l'année, il ne connaissait que 4 lettres de l'alphabet et n'était pas capable de reconnaitre son nom.

Les élèves aimaient beaucoup jouer à des jeux de société. Ils aimaient la compétition. Ils s'entraidaient beaucoup. Les élèves de ma classe avaient beaucoup d'empathie pour les autres. Ils adoraient apprendre de nouvelles choses. Toutefois, le français les intéressait moins que les mathématiques. Ils aimaient les défis.

Lors des causeries du matin, les élèves avaient beaucoup de difficulté à structurer leurs idées. Ils avaient de la difficulté à faire des phrases complètes. 

Interventions menées

J'ai commencé par enseigner les constituants de la phrase, soit le point et la majuscule. Chaque matin, nous avons travaillé les mots-étiquettes. Pour ce faire, j'écrivais une phrase au tableau. Les élèves devaient me dire où débute la phrase et où elle se termine. Ils devaient également justifier leurs réponses.

Nous avons lu différentes histoires. Les élèves devaient trouver ce qu'ils y avaient en commun (début, milieu et fin). Nous avons travaillé le récit à l'aide d'un jeu de société, de dés et de livres. Le jeu utilisé était Bla Bla Bla. Les élèves devaient inventer des histoires à l'aide de trois images. Il y avait 3 dés. Sur l'un des dés, il y avait des personnages. Sur un autre, des lieux et sur le dernier, des objets. Les élèves devaient brasser les dés et inventer une histoire. Les livres permettaient aux élèves de voir les différentes parties d'un récit.

À travers ces activités, nous avons fait de l'écriture spontanée. Parfois, les élèves devaient écrire une phrase à l'aide d'un mot-étiquette et l'illustrer. D'autres fois, les élèves pouvaient écrire ce qu'ils souhaitaient et l'illustrer.

Lorsque l'élève se sentait prêt, il pouvait commencer à écrire son histoire. Toutefois, il devait commencer par l'écrire dans son journal d'écriture et me montrer ce qu'il avait fait. Je devais approuver chaque étape. L'histoire devait contenir un lieu, un personnage, un problème, une solution et une fin heureuse. Une fois ces étapes validées, l'élève pouvait l'écrire dans son livre et l'illustrer. 

Je n'ai pas corrigé les fautes des élèves. L'objectif était de structurer ses idées et d'être intéressé par l'écriture. J'ai aidé les enfants à décortiquer les mots, mais je ne leur ai jamais dit comment les écrire.

Résultats

Au début du projet, les élèves n'avaient pas d'intérêt lors de l'écriture. Ils se décourageaient rapidement, car ils ne se sentaient pas compétents. Lorsque j'ai présenté le projet aux élèves, les élèves étaient craintifs. Toutefois, les jeux semblaient les intéresser. Plus le projet avançait et plus les élèves étaient motivés. Les élèves avec les plus grandes difficultés étaient davantage motivés. Ils auraient préféré manquer des récréations ou des périodes de bibliothèque pour continuer à écrire leur histoire.

Lors du jeu Bla Bla Bla, certains élèves avaient beaucoup de difficulté à inventer leur histoire. Toutefois, ils ont eu plus de facilité après plusieurs parties. 

J'ai dû garder des élèves lors de certaines récréations, car ils perdaient leur temps lors des périodes d'écriture. 

Tout au long du projet, j'ai constaté une grande amélioration au niveau de la structure des idées. Les élèves qui n'étaient pas capables d'écrire des phrases sont devenus capables. Ceux pour qui l'écriture d'une phrase était plus facile ont également progressé. Maintenant, leurs phrases sont plus longues et/ou ont plus de détails. Les élèves ont également pris confiance en eux. Lors des temps morts, ils voulaient écrire d'autres histoires. Il arrive encore que certains élèves oublient leur majuscule en début de phrase. D'autres oublient de faire des espaces entre les petits mots. Toutefois, il est facile de lire ce qu'ils ont écrit comparativement au début de l'année.

À la fin, tous les élèves étaient fiers de partager leur histoire au reste de la classe, aux 6e année ainsi qu’à leurs parents.

Documents
Fichier attaché Taille
crayons_dauteur.jpg 467.64 Ko
livre_vierge.pdf 40.63 Ko
photo_dauteur.pdf 608.74 Ko
premier_jet_decriture_15_octobre.pdf 3.53 Mo
adele.pdf 795.84 Ko
eleve_parent.pdf 163.3 Ko
Cohorte