Contexte de la classe

J’ai effectué mon stage dans une classe de première année avec 22 élèves dans un milieu relativement aisé. Dans ma classe, il n’y avait pas de manuels ce qui me permettait de laisser libre cours à mon imagination. Les élèves étaient également assis à des tables et non à des pupitres, ce qui encourageait la coopération. Lors de mon stage, j’ai observé que mes élèves étaient très allumés et très curieux. Ils aimaient beaucoup prendre la parole en classe et discuter en classe. Aussi, j’ai remarqué qu’ils avaient une soif d’apprendre. Mes élèves travaillaient également très bien en équipe. J’ai donc voulu encourager et susciter cette curiosité déjà très présente chez mes élèves.

 

Description de mon projet

Au départ, je désirais faire un projet qui susciterait l’intérêt des élèves en leur faisant découvrir une autre matière que le français et les mathématiques tout en les intégrant quand même à mon projet. J’avais plusieurs idées différentes, mais c’est en discutant avec mon enseignante associée que l’idée m’est venue : nous allons faire un herbier. Je me suis dit que les sciences en première année ne sont pas abordées très souvent, c’est pourquoi j’ai voulu faire un projet abordant ce sujet. J’ai consulté la progression des apprentissages afin de m’assurer que la matière dont je voulais aborder était réaliste et correspondait au programme.

Mon principal objectif était, comme je l’ai mentionné plus haut, d’encourager et de susciter la curiosité et l’intérêt déjà très présents de mes élèves. Je voulais faire un projet concret où les enfants pourraient observer la nature tout au long de celui-ci. En automne, il y a beaucoup de changements observables et c’est pourquoi j’ai décidé d’intégrer cette saison à mon projet. Je voulais que les élèves puissent observer au fur et à mesure les changements de l’automne. Évidemment, pour faire un herbier, il est aussi important de parler des arbres et de leurs feuilles. D’ailleurs, les parents ont été invités à recueillir des feuilles de différentes variétés d’arbres avec leurs enfants pour construire notre projet. J’avais également prévu aller marcher au parc près de l’école avec les élèves pour ramasser des feuilles, mais il y a eu des imprévus et nous n’avons pas pu y aller.

 

J’ai intégré plusieurs matières scolaires telles que le français et les mathématiques dans mon projet. J’ai utilisé beaucoup la littérature jeunesse. J’ai d’ailleurs amorcé mon projet avec la lecture d’un album nommé Elle et le cadeau de l’arbre. C’est l’histoire d’une jeune fille en automne qui admire la nature, une jolie feuille d’arbre tombe dans ses mains et elle décide de la garder, elle la dépose alors dans un livre pour la conserver. Plusieurs autres albums en lien avec les arbres et l’automne ont été lus aux élèves. Pendant mon projet, j’ai abordé la différence entre un album narratif et un documentaire jeunesse avec mes élèves. Aussi, j’ai rempli la bibliothèque de classe d’albums variés sur l’automne et les arbres, donc mes élèves pouvaient constamment en consulter.

 

L’écriture était aussi présente lors du projet. En abordant le style de la description, j’ai demandé aux élèves de me décrire un arbre à l’aide de plusieurs caractéristiques, ils pouvaient dessiner leur arbre en premier et me le décrire par la suite. À la fin du projet, j’ai demandé aux élèves de m’écrire ce qu’ils avaient appris sur l’automne et les arbres et me faire un dessin.

 

Mes élèves ont eu également l’occasion de discuter souvent en équipe lors de mes activités. À la suite de la lecture du premier album, les élèves devaient discuter entre eux sur ce qu’ils connaissaient de l’automne et de leurs observations. Ensuite, j’ai noté au TNI leurs observations au fur et à mesure pour finalement compiler les connaissances des élèves sur une affiche. Une autre activité consistait à faire la différence entre un conifère et un feuillu. Les élèves avaient précédemment appris les parties de l’arbre. Un élève de l’équipe devait piger un mot correspondant à une partie de l’arbre, ils devaient le lire ensemble pour ensuite venir le coller au bon endroit sur les affiches, une d’un conifère et l’autre d’un feuillu.

 

En mathématique, nous avons abordé la classification. Je leur ai présenté plusieurs feuilles différentes au niveau des couleurs, de la forme, etc. Je les ai questionnés sur les regroupements possibles à faire avec les feuilles ramassées. Ensuite, ils ont dû se choisir une caractéristique en équipe et classer les feuilles selon celle-ci.

 

Finalement mon projet s’est conclu avec la fabrication de l’herbier. J’ai consacré une période à des ateliers où ils ont pu soit créer un animal ou un bonhomme avec des feuilles d’arbre ou ils pouvaient tracer l’empreinte des feuilles sur une feuille avec des crayons de cire. Pendant ce temps, j’appelais les élèves pour qu’ils puissent venir coller une feuille d’arbre dans l’herbier et écrire le nom de l’arbre et préciser si c’était un conifère ou un feuillu. Une évaluation sur les parties de l’arbre a également été faite.

 

Mes traces

Les traces que j’ai recueillies pour l’analyse de mon projet d’intervention en contexte proviennent de production d’élèves et de photos. Je ne voulais pas faire d’évaluation trop formelle, c’est pourquoi je voulais qu’ils écrivent sur ce qu’ils avaient appris, je trouve que cela parle beaucoup plus. En lisant ce que les élèves ont écrit, je me suis rendu compte qu’ils ont appris beaucoup de choses. Les résultats de l’évaluation sur les parties de l’arbre étaient également très bien réussis, j’étais impressionné. Je crois que mon projet a suscité leur curiosité et qu’il a été significatif pour eux. En effet, au retour d’une récréation, un de mes élèves est arrivé dans la classe avec un tas de feuilles et ils voulaient les ramener chez lui. J’en ai profité pour demander aux élèves de quel arbre appartenaient ses feuilles. Par la suite, plusieurs autres élèves ont fait la même chose. J’étais bien contente de constater que j’avais suscité une curiosité et un intérêt chez les élèves.