Dans le cadre du stage final, j'ai mis en place un projet d’intervention en contexte (PIC) dans mon milieu. Ce projet, d’une durée de trois semaines, a permis à mes élèves d’améliorer une problématique observée lors des premières semaines de stage. Afin de faire un choix judicieux pour la conception de mon PIC, j’ai pris le temps de bien observer et de bien analyser les besoins et les intérêts de mes élèves.
Pour ma part, j'étais la stagiaire d’un groupe de 25 élèves âgés de 8 ou 9 ans: 11 filles et 14 garçons. Ces élèves adoraient les sports. Que ce soit le basket, le hockey, le cheerleading, le soccer ou le football, tous y trouvaient de l’intérêt. En effet, ces enfants éprouvaient le besoin de bouger. Ils avaient heureusement la chance de se développer dans une classe flexible, un milieu sans pupitres et sans places assignées. Les élèves avaient donc le droit de bouger et de se lever lorsqu’ils en sentaient le besoin. Par conséquent, ce besoin pouvait devenir une difficulté dans la classe. Les élèves s’énervaient plus rapidement et ils avaient de la difficulté à revenir au calme. Ils avaient également de la difficulté à retenir leurs gestes et leurs paroles. Ce besoin devenait alors une difficulté de comportement. Après avoir pris en compte ces observations, je voulais que mon PIC permette aux élèves de bouger aux moments opportuns et qu’il les aide à revenir au calme une fois leur énergie dépensée.
D’entrée de jeu, le projet que j'ai présenté aux élèves avaient une durée de trois semaines. Chaque semaine, je présentais aux élèves une activité physique et une activité de relaxation pour le retour au calme. Je présentais donc, en tout, trois activités physiques et trois activités de retour au calme. Je souhaitais également que ces activités soient utiles tout au long de l’année. En effet, lorsque l’enseignante en sentirait le besoin, elle pourrait utiliser ces activités comme moyen pour faire bouger les élèves ou pour les calmer. Ces activités se vivaient généralement entre la première et la deuxième période où avant le dîner. Lors des journées de pluie, ces périodes PIC se réalisaient lors des récréations à l’intérieur de manière à faire bouger les élèves. Les élèves ont vécu plusieurs types d'activités durant ces trois semaines. Voici un aperçu de ces activités;
Activités physiques:
-Danser avec les membres de Wixx
-Balle molle mathématique/Balle molle de conjugaison
-Activités motrices sur leur chaise lors des périodes de transition
Activité de retour au calme:
-Yoganimo
-Massage des mots d'orthographe
-Mandala
Ces activités ont été apprécié par les élèves, d'autres moins. De plus, plusieurs de ces activités ont bien été réussi, d'autres moins. Les «coup de coeur» de mes élèves sont la balle molle, car cela leur permettaient de réviser leurs multiplications et leurs verbes et cela leur permettait également de mettre de l'action dans la classe. Ils ont aussi adoré les massages des mots d'orthographe. Les uns derrière les autres, ils traçaient leurs mots d'orthographe dans le dos de l'ami qui se situait devant.
Plusieurs obstacles étaient à anticiper pendant ce projet. Puisque certaines activités visaient à faire dépenser de l’énergie aux élèves, ceux-ci pouvaient s’énerver et se désorganiser. Ces activités devaient être bien organisées et bien dirigées. Je souhaitais que les élèves «lâchent leur fou» lors de ces activités, donc je devais toujours m’organiser afin que l’activité de retour au calme fonctionne réellement. Par contre, je n'avais pas nécessairement pensé qu'une activité de retour au calme pouvait mal tourner. En effet, le yoganimo a été plus difficile chez mes élèves. Ils parlaient fort, ne faisaient pas les bonnes positions et n'aimaient pas particulièrement l'activité. C'est pouquoi j'ai fait un bref retour et que je leur ai expliqué que cette activité n'était pas pour notre classe et que ce n'était pas grave. Ils adoraient les mandalas et les masages, c'est donc vers ces activités que je me suis tournée lors des retours au calme. À certains moments, des élèves refusaient de participer aux activités de danse. Je leur permettais alors de faire de petites activités motrices à leur place ce qu'ils appréciaient beaucoup. Finalement, le temps était un obstacle lors de ce projet. Je devais bien planifier ces moments et je devais également bien planifier mes périodes afin d’avoir le temps de tout faire. Heureusement, nous avons vécu plusieurs périodes actives et les élèves ont bien participé.
En somme, ce projet m'a permis de vivre de belles réussites. J'ai vu une belle différence dans le comportement et la concentration de mes élèves à la suite de ces pauses actives. Mes élèves en redemandaient encore et ils me proposaient de nouvelles activités, ce que j'ai grandement apprécié. Ce projet m'a également ouvert les yeux concernant le besoin de bouger des élèves du primaire. C'est pourquoi ce PIC me permettra d'aller encore plus loin et sera un bon sujet de recherche pour les prochaines semaines.