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Mon stage s’est déroulé en milieu défavorisé dans une classe de 3e année à nombreux défis. Tout d’abord, dès le début de mon stage, j’ai constaté que mes élèves étaient particulièrement faibles en français et qu’ils n’appréciaient pas cette matière pour la plupart. Lorsque j’annonçais que nous allions faire du français, les élèves étaient souvent découragés, voire fermés à cette idée, et ce, surtout lorsqu’il était question de voir les notions grammaticales. Il s’agissait effectivement de leur principale difficulté, ce qui avait un impact considérable sur leur compétence en écriture. Sinon, j’ai rapidement constaté que mes élèves avaient un besoin important de bouger. Ils avaient beaucoup d’énergie, ce qui avait un impact sur la gestion de classe, car certains avaient de la difficulté à se contrôler et à rester assis, par exemple. 

À la lueur de ces observations, j’ai décidé de jumeler ces deux besoins dans le cadre de mon PIC. Mon intention principale était de permettre aux élèves d’apprendre le français dans le plaisir tout en comblant leur besoin de dépenser leur énergie. Je souhaitais qu’en réalisant ce projet, les élèves soient davantage motivés à s’améliorer en français et, surtout, je souhaitais transformer le sentiment négatif que les élèves avaient envers cette matière en sentiment positif. 

J’ai donc amorcé le projet au début du mois de novembre en présentant aux élèves des exemples de jeux et d’activités que nous pourrions faire, car j’avais déjà plusieurs idées en tête. J’ai également introduit la boîte à idée où les élèves pouvaient m’écrire leurs propres idées de jeux ou d’activités qu’ils souhaitaient faire pour apprendre le français. Nous avons ensuite créé en grand groupe un tableau d’attentes élèves/enseignante qui allait nous servir d’aide-mémoire tout au long du projet pour que celui-ci se déroule bien, car la gestion de classe devait être rigoureuse pour permettre un bon déroulement des activités. Une fois cela fait, nous étions enfin prêts à commencer à s’amuser ! Chaque jour ou presque, nous réalisions donc une nouvelle activité en classe. Celle-ci pouvait durer 15 minutes pour se dégourdir ou même aller jusqu’à une période complète. Au cours des semaines durant lesquelles le projet s’est déroulé, nous avons réalisé plusieurs activités (ballon musical des classes de mots, Scattergories, chasse aux GN dans la classe, « Je pars en voyage et j’apporte », cartes à tâches rotatives, Québec-Lévis à l’extérieur version classes de mots, cartes-défis qui entraînaient une conséquence impliquant l’activité physique pour chaque bonne ou mauvaise réponse, etc.) Tranquillement, les élèves sont devenus enthousiastes à l’idée de faire du français et, à la fin de mon PIC, ils avaient hâte à la période en question lorsque je les informais de l’horaire de la journée. J’ai aussi remarqué qu’ils étaient davantage disposés aux apprentissages après avoir eu l’occasion de dépenser leur énergie. L’autoévaluation de leur compétence et de leur perception du français complétée au début et à la fin du projet par chacun des élèves permet réellement de constater la progression de leur enthousiasme face à cette matière et confirme que le projet a été un succès ! 

Documents
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Cohorte