Contexte
Mon projet intégrateur en contexte était étroitement lié avec les besoins de ma classe. En effet, j’enseignais dans une classe d’élèves provenant de divers milieux. Plus du 1/3 des élèves de ma classe sont issus de l’immigration, j’avais donc plusieurs élèves en francisation et plusieurs élèves en difficulté d’apprentissage. Quelques élèves ont des troubles du comportement, ce qui a un impact sur le déroulement de la classe. En effet, ces quelques élèves prenaient beaucoup de notre temps, surtout lorsque l’on considère le fait que nous n’avions pas de TES attribué à la classe. Ainsi, j’ai souvent eu besoin d’intervenir avec des groupes d’individus, autant pour des difficultés d’apprentissage que pour des interventions sur des comportements. Il était donc important d’avoir du temps pour faire de l’aide individuelle ou en sous-groupe pour mieux répondre aux besoins de tous les élèves.
J’ai toutefois remarqué que cela était difficile pour moi d’avoir du temps en individuel ou en sous-groupe, parce que je devais tout de même donner une bonne partie de mon attention aux autres élèves. J’ai réalisé que mes élèves avaient beaucoup de difficulté à accomplir des tâches de manière autonome. Ils me questionnaient énormément et avaient de la difficulté à résoudre leurs problèmes. J’en ai donc conclu que je devais développer l’autonomie de mes élèves pour pouvoir être en mesure de répondre aux besoins très différents de tous les élèves. Mon projet était donc en lien avec l’autonomisation des élèves.
Description du projet
Mon projet consistait à développer l’autonomie de mes élèves pour être en mesure de me libérer du temps pour intervenir efficacement selon leurs besoins particuliers. Pour développer l’autonomie de mes élèves, je voulais d’abord enseigner les comportements à adopter pour être davantage autonome. J’ai ensuite donné des défis autonomie à mes élèves pour les encourager sur cette voie.
Interventions menées
D’abord, j’ai fait un enseignement explicite de comportements relevant de l’autonomie, notamment les différentes étapes avant de poser des questions à l’enseignant (voir p.j. « quand je ne comprends pas ».) Les élèves devaient donc se référer à ces différentes étapes.
Ensuite, j’ai changé le mode de fonctionnement des atelierspour laisser plus de liberté aux élèves. Les élèves étaient donc responsables de la propre progression et même correction de leurs ateliers. Ils étaient aussi amenés à aller chercher de l’aide auprès d’élèves responsables avant de demander l’aide de l’enseignante.
Aussi, j’ai instauré diverses responsabilitésdans la classe. Les élèves accomplissaient donc certaines tâches que j’aurai dû faire moi-même.
Finalement, j’ai donné des défis « autonomie »qui ont progressé au cours du stage et qui continueront de progresser dans la classe. Ces défis m’ont permis de renforcer les comportements autonomes. En effet, je soulignais l’atteinte des défis autonomie ce qui valoriserait cette compétence auprès des élèves.
Mode de fonctionnement : J’ai présenté aux élèves le défi d’autonomie ainsi que les quatre niveaux qu’il comportait (voir p.j. défis autonomie). J’ai demandé aux élèves de me nommer des comportements qui démontraient l’atteinte de ces différents niveaux. Nous nous sommes donc mis d’accord sur ce qui constituait chacun des niveaux d’autonomie. Pour atteindre un niveau, l’élève devait montrer une progression dans l’adoption des comportements appropriés. Lorsque je voyais des efforts de la part d’un élève, j’écrivais son nom à côté du niveau. Lorsque les efforts se poursuivaient, j’accrochais une pince avec le nom de l’élève sur le carton du niveau. C’était donc très visuel et les élèves étaient fiers de voir leur progression. Aucune récompense n’était associée avec ce défi, mais les élèves étaient tout de même très motivés à atteindre les niveaux supérieurs.
Résultats
J’ai donc évalué la progression de l’autonomie chez les élèves en notant les comportements autonomes observés. Évidemment, je considère que j’aurai eu besoin de plus de temps pour réellement observer des changements majeurs chez mes élèves. J’ai quand même pu observer des changements en quelques semaines.
- Lors des périodes d’ateliers, j’étais capable de faire des sous-groupes de besoin
- J’avais plus de temps libéré puisque les élèves m’aidaient dans mes tâches (gestion paperasse, gestion technologies, gestion musique en classe, gestion ménage, aide aux élèves prise en notes des informations importantes…). Les élèves prenaient à cœur leurs responsabilités.
- J’avais beaucoup moins de questions de la part des élèves
- La routine et les déplacements étaient beaucoup plus calmes et rapides. Cela me donnait davantage de temps pour enseigner.
- Les élèves étaient engagés et motivés dans leur processus d’autonomisation : ils me questionnaient à savoir ce qu’ils pouvaient faire pour atteindre le prochain niveau.
Puisque le système est toujours en cours dans la classe, les résultats vont sûrement continuer de progresser (je l’espère) !
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