Contexte et raisons

À l’école Saint-Louis-de-France, j’ai eu la chance de vivre une expérience d’enseignement intensif dans une classe de 6e année. J’enseignais le français et les mathématiques de manière intensive. En janvier, les élèves quittaient la classe pour finir l’année scolaire 2018-2019 en anglais.

Dans cette classe, le français était une matière moins appréciée. Lorsqu’il venait le temps de faire du français, les élèves me laissaient savoir qu’ils n’appréciaient pas ces moments en classe. Ainsi, il était plus difficile de motiver mes élèves lorsqu’il était le temps de faire du français comparativement aux mathématiques. Je voulais donc monter un projet motivant qui pouvait éveiller leur motivation quant à la lecture et l’écriture. Je voulais également donner un sens à la lecture et à l’écriture. Enfin, je voulais leur montrer les liens qui unissent la lecture et l’écriture en présentant un projet qui les lient.

Aussi, devant un manque de motivation pour cette matière, certains de mes élèves présentaient de bonnes difficultés. De façon générale, les résultats en lecture et en écriture étaient malheureusement plus faibles. En plus, je trouvais qu’ils baissaient rapidement les bras lorsque le temps était venu de faire du français afin de se perfectionner. Je sentais que cette matière était lourde et démotivante pour mes élèves. J’ai donc voulu diversifier mes planifications de français en incluant ce projet dans mon enseignement.

Devant toutes ces raisons, j’ai décidé que mon projet d’intervention en contexte toucherait, comme domaine d’apprentissage, le français, plus précisément, les compétences Lire des textes variés et Écrire des textes variés.

Description du projet

D’abord, mon projet PIC consistait en la lecture du roman : la plus grosse poutine du monde, roman écrit par Andrée Poulin. Le roman parle de la réalisation d’un record Guinness, celui de faire la plus grosse poutine du monde, thème très accrocheur pour des jeunes de cette âge. Ensuite, derrière celui-ci, se cache un autre thème traité avec beaucoup de finesse, l’abandon d’une mère. Dans ce contexte, j’ai choisi de faire la lecture à voix haute, en groupe, en grande majorité. Ainsi cela me permettait de faire un accompagnement soutenu et de créer des échanges riches. À plusieurs reprises, les élèves pouvaient discuter de leur compréhension, ils pouvaient confronter leurs idées et ils pouvaient recevoir des rétroactions en temps réel.

Ce roman permettait de satisfaire une premières intentions pédagogiques : celle de faire connaître une œuvre littéraire d’une auteure québécoise. De plus, la lecture d’une œuvre littéraire permettait le développement de la compétence Lire des textes variés. Au travers de la lecture, on travaillait les personnages, les différents procédés d’écriture, les stratégies de lecture et nous travaillions, par le fait même, la compétence Communiquer oralement avec les échanges riches que nous faisions.

Ensuite, plusieurs orientations étaient possibles. Voici la mienne.

J’ai demandé de réaliser, à leur tour, la poutine de leur rêve. Pour la poutine, je leur demandais de penser aux éléments suivants : les frites qu’ils utiliseront, le fromage en vedette, la thématique mise en valeur et les extras qui rendront la poutine unique en son genre. Une fois la poutine créée, ils devaient réaliser une affiche publicitaire. Cette affiche devait contenir un titre, un slogan et elle devait respecter des consignes précises. Ensuite, je les amenais vers la rédaction d’une lettre, lettre adressée à un restaurateur qu’ils chérissent. Dans cette lettre, ils devaient nommer le but de la lettre, présenter les raisons de la sélection de ce restaurant, décrire leur poutine et nommer les raisons pour lesquelles cette poutine devrait se retrouver au menu du restaurant en donnant son prix de vente. Finalement, nous avons envoyé chacune des lettres aux restaurateurs ciblés par les élèves et à l’auteure du livre La plus grosse poutine du monde, Andrée Poulin. Cette partie du projet permettait de développer la compétence Écrire des textes variés et de travailler une sorte de texte, celle de la lettre. Aussi, l’écriture de la lettre permettait d’expérimenter les stratégies d’écriture (processus d’écriture).

Enfin, l’ensemble de cette situation d’enseignement et d’apprentissages leur permettait de faire des liens qui unissent la lecture et l’écriture, de créer un sens à un projet d'écriture et d’augmenter leur motivation à l’égard du travail de lecture et d’écriture. De même, mes objectifs visaient le développement des compétences de compréhension de lecture, ceux d’écriture, les compétences transversales du travail d’équipe, celles de se donner des méthodes de travail efficace et favorisait aussi le développement des habiletés à s’exprimer oralement.