J’ai eu la chance de faire mon stage 4 dans une classe de préscolaire à l’école de l’Île d’Orléans. Le groupe comptait 13 élèves provenant de divers milieux : Centre de la petite enfance (CPE), garderie en milieu familial ou même de la maison. Dès les premiers jours en classe, j’ai pu observer que les enfants avaient de la difficulté à gérer leurs émotions. Dans ma classe de stage, il y avait trois élèves en particulier qui demandaient davantage de soutien en lien avec les émotions. Les trois se retrouvaient souvent en situation de crise. Sans oublier les autres élèves qui, eux aussi, vivaient aussi des situations de « tempête émotionnelle ». Voici quelques exemples observés régulièrement : une petite fille boude parce qu’elle n’a pas envie de faire une activité, un enfant qui pleure car ses amis ne veulent pas jouer avec lui, un autre qui lance un camion car il vient de se faire voler un bloc, etc. Ses crises demandaient beaucoup de temps de gestion et certaines activités éducatives étaient mises de côté. Le soutien émotionnel (problématique de départ) était donc une priorité pour être en mesure de faire d’autre genre d’apprentissages par la suite (résultat escompté).

Les tempêtes émotionnelles mentionnées ci-haut sont bien fondées puisqu’un enfant d’âge préscolaire n’en est qu’au début de ses apprentissages quant à l’autorégulation de ses émotions. Cette gestion demande un accompagnement et un enseignement de la part de l’adulte. Elle demande aussi du temps et de l’accompagnement individuel ce qui peut diminuer le temps pour les autres activités éducatives. C’est donc le mandat que je me suis donné pour mon projet d’intervention en contexte.

Mon but était donc de fournir des outils aux élèves afin d'identifier les différentes émotions qu'ils peuvent ressentir et ainsi pouvoir, éventuellement, s’autoréguler. Ces outils se traduisent par une banque d’interventions faite par l’adulte pour aider les enfants à bien reconnaître et à réguler leurs émotions, des situations d’enseignement-apprentissage sur les émotions (causerie, littérature, enseignement explicite), exploration de diverses façons de se détendre et des interventions préventives individuelles et de groupe.

Je dois souligner que ce projet était très ambitieux pour la durée du stage et la mise en place du projet. Le manque de temps s’est fait sentir afin de mettre en place toutes mes activités et de recueillir toutes les traces nécessaires pour l’évaluation finale des impacts de mon projet. Par mes observations, je peux tout de même affirmer que les tempêtes émotionnelles étaient d’une durée plus courte et que plus les semaines avançaient, plus nous pouvions faire d’autres activités éducatives.