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Introduction

Être enseignante demande une bonne capacité d’observation et d’adaptation. De cette façon, elle est en mesure d’identifier les difficultés de ses élèves et d’agir en conséquence, par exemple, en développant divers projets pédagogiques. Mon stage IV s’est déroulé à l’école Sainte-Monique en première année du premier cycle. La première partie de ce travail sera consacrée à l’explication du difficile contexte de classe et besoins liés à celui-ci qui ont mené à l’émergence du projet. En deuxième partie, nous le présenterons. Pour finir, nous expliquerons quelles auront été les résultantes du PIC et les traces conservées. Prenons note que ce travail est construit à partir du Plan d’action du PIC, travail réalisé lors du stage IV.

1. Observations et besoins de la classe

L’école Sainte-Monique est située dans Loretteville, dans un milieu de classe moyenne. L’école comprend une partie pour les classes régulières et une autre avec des groupes pour les élèves ayant des troubles graves du comportement. Pour ce qui est de la classe, celle-ci était composée de 20 élèves. Parmi ceux-ci, quatre étaient en reprise d’année. Pour trois d’entre eux, les apprentissages étaient ardus, et ce, bien qu’ils eussent déjà vu la matière. Pour le reste des enfants, la majorité d’entre eux avaient un plan d’intervention ou une conférence synthèse. Par conséquent, l’enseignement était difficile, car les élèves avaient une faible estime d’eux-mêmes. La lecture était particulièrement ardue, les élèves démontrant peu d’intérêt. Il faut également prendre note que pour trois des élèves, aucun suivi n’était fait à la maison. Parmi eux, deux font partie de ces enfants qui était en reprise d’année.

Il serait impossible de parler de mon stage IV sans aborder ces graves troubles du comportement qui perturbaient le climat de la classe, ainsi que les apprentissages des enfants (qui étaient déjà ardus). En effet, deux enfants de la classe faisaient d’importantes crises, nécessitant l’appel de la TES (environ deux fois par jour). L’un était un petit réfugié présentant des traits TSA. Le second était en famille d’accueil et avait des problèmes d’opposition et d’attachement.

Au moment où je devais choisir mon PIC, ce contexte faisait en sorte que le groupe manquait d’unité. Plusieurs enfants étaient méchants entre eux et il était ardu de créer un bon climat d’apprentissage. C’est donc pour améliorer l’intérêt des élèves, leurs relations et leurs habiletés sociales que j’ai créé mon PIC, croyant que cela aiderait beaucoup le climat de classe et par conséquent les apprentissages.

2. Brève description du projet

Le projet réalisé fut la création d’un petit film. Comme mentionné plus haut, l’intention du projet était de travailler les habiletés sociales des enfants et d’augmenter leur intérêt pour l’école. L’activité toucha trois domaines d’apprentissages, c’est-à-dire le français (écriture du scénario et des dialogues), les mathématiques (mesure de la structure et des décors) et les arts plastiques (création des décors et des personnages). Elle aura pris huit périodes de 50 minutes pour se réaliser, de l’explication du projet aux enfants jusqu’au visionnement du vidéo.

Les élèves étaient séparés en équipe de travail et chacun avait une tâche spécifique dans la construction du film (création des décors, création des dialogues, création des personnages et création de la structure des décors). Tous avaient un document de projet qui était leur guide tout au long de l’activité. À l’intérieur se trouvaient la description de la période, la description de la tâche et les autoévaluations. En effet, tout au long du projet, les enfants ont dû répondre à différents questionnaires permettant de prendre le pouls des relations sociales entre les élèves et le déroulement du travail. Les équipes étaient composées de cinq élèves et chacun avait un rôle : gardien du temps, gardien de la participation, gardien de l’organisation, gardien du respect et gardien du son. Au début du projet, une méthode de résolution de conflit fut enseignée aux enfants afin de les aider dans leur travail d’équipe. Cette méthode était appuyée par une affiche comprenant quatre étapes simples (se calmer, se parler, chercher une solution et trouver une solution). Tout au long du projet, j’ai davantage été un guide pour les élèves en leur posant des questions sans donner de réponses. C’est eux qui ont construit le film et non l’enseignante. Notons également que l’écriture du scénario se déroula à la deuxième période sous la forme d’une période d’écriture collaborative. Les élèves choisirent de faire un film de Noël sur les Pokémon.

3. Résultantes et traces

Le projet du film a atteint ses objectifs. Pour ce qui est des habiletés sociales des élèves, la création du vidéo a obligé les enfants à travailler ensemble pour arriver à un but commun. Ce ne fut pas toujours facile, mais ils ont appris à gérer un conflit et à communiquer.  À la fin de l’activité, les élèves connaissaient bien les étapes de gestion de conflit et les utilisaient dans différents contextes. À l’aide des questionnaires présents dans le document de projet, j’ai également pu comparer le climat de classe au début du projet et à la fin de celui-ci. Pour la majorité, les enfants appréciaient davantage l’école au terme de l’activité et certains élèves qui, selon les résultats des questionnaires, ne pensaient pas s’aimer, sont devenus amis.

Ce qui fut ma plus grande fierté dans mon PIC fut l’atteinte de mon deuxième objectif, c’est-à-dire de susciter un plus grand intérêt pour l’école auprès des enfants. Ils étaient très impliqués dans la création du film, surtout parce que le projet parlait des Pokémon. Je pense en particulier à un jeune garçon doubleur qui avait d’importants problèmes d’apprentissages et qui était d’ordinaire très réservé. Lors du projet, il était allumé et passionné. Cela s’est reflété même à l’extérieur de l’activité. Bien que je n’aie pas de traces de cet énoncé, il y eut un réel changement dans le climat de la classe après le projet. Les enfants aiment davantage écouter des histoires et lire des livres.

Comme traces, j’ai bien sûr les questionnaires du document de projet tel que mentionné précédemment. J’ai également plusieurs photos des élèves travaillant sur le vidéo. Évidemment, j’ai le film final. Toutes les affiches utilisées ont été conservées et des notes sur le déroulement de chaque période ont été prises dans un cahier.

Cohorte