Dès le début de mon stage en 3e année, j’ai remarqué que plusieurs élèves de ma classe n’étaient pas motivés lorsque venait le temps d’écrire. Pour un bon nombre d’élèves, leurs idées étaient limitées et peu développées et ils faisaient la tâche rapidement, ce qui donnait des résultats peu satisfaisants. En effet, leur manque d’inspiration faisait en sorte qu’ils écrivaient de courts textes, peu détaillés. Une autre lacune dans la compétence à écrire de mes élèves est qu’ils ne prenaient pas le temps de réviser sérieusement leur texte pour l’améliorer. Je remarquais aussi que la qualité de la calligraphie de certains élèves laissait à désirer…

Mon projet d’intervention en contexte avait donc pour objectif de motiver les élèves à écrire en rendant cette activité signifiante pour eux. Pour ce faire, mon projet consistait à correspondre avec des élèves d’une autre classe. Le fait d’avoir un destinataire réel rendait la tâche davantage concrète et motivante aux yeux des élèves. Je souhaitais que mes élèves aient du plaisir à écrire et qu’ils s’engagent réellement dans les projets d’écriture afin de produire des textes de qualité.

Les élèves ont écrit deux lettres et une carte de souhaits à leurs correspondants de leur âge. Ils ont également reçu des lettres de leurs correspondants. Puis, ils ont rencontré virtuellement leurs partenaires.

Plus précisément, en ce qui concerne mes interventions, j’ai modélisé les différentes étapes du processus d’écriture et j’ai fourni aux élèves des exemples de résultats attendus pour les guider. Je suis aussi intervenue en lien avec la réalisation d’un plan. En effet, afin d’aider les élèves à mieux structurer leurs textes et à mieux développer leurs idées, je considérais qu’il était primordial qu’ils prennent le temps de noter et de structurer leurs idées avant de commencer à écrire. Je me suis donc assurée que les élèves planifient adéquatement leur texte en rétroagissant sur leur plan et en modélisant la façon de faire un plan efficace et utile. Finalement, mes élèves sont souvent très engagés en début d’écriture, mais ils finissent par vouloir terminer rapidement et escamotent donc les étapes de révision ou freinent leur élan d’écriture rapidement. Cela nuit à la qualité de leurs productions. Ainsi, je suis intervenue sur cette problématique en morcelant les tâches. En effet, je proposais de courtes périodes (environ 30 minutes), au cours desquelles l’accent était mis sur une seule étape ou partie du texte. Ainsi, les élèves avaient plus tendance à donner leur maximum dans l’ensemble du processus d’écriture.

Ce projet m’a permis de constater que la motivation et l’implication des élèves dans le projet d’écriture étaient beaucoup plus grandes, car la tâche les intéressait et ils avaient un destinataire de leur âge et qui partageait leurs intérêts. Contrairement aux projets d’écriture réalisés en début d’année, les élèves ont fait un plan complet avant de commencer leur rédaction. Ils ont aussi davantage pris le temps de bien réaliser chaque étape du processus d’écriture qui avait été enseigné et modélisé. J’observe aussi que les élèves ont écrit des textes de meilleure qualité qu’à l’habitude. En effet, les idées étaient plus développées et mieux structurées, l’orthographe était améliorée et la calligraphie était, pour la plupart, soignée.