Les problèmes observés sur le contexte de la classe

La réalité de ma classe est différente d’une classe régulière. En effet, mon stage se déroulait dans une classe d’anglais intensif. Je devais donc composer avec deux groupes de 25 élèves en alternance. Il était donc plus difficile de créer des liens avec ma classe, puisque je voyais mes élèves beaucoup moins souvent qu’une classe régulière et puisque j’avais 50 élèves au lieu de 25 élèves. Lors des premiers jours de stage, j'avais remarqué que les élèves participaient bien et écoutaient bien les consignes. Ils étaient très silencieux autant dans la classe qu’au niveau des transitions et des déplacements. Pour ce qui était des travaux d’équipe, j’avais remarqué que plusieurs élèves préféraient travailler de façon individuelle. Comme ils ne se connaissaient pas beaucoup, certains n’osaient pas demander de l’aide aux autres. De plus, lors des travaux d’équipe, les élèves ne parlaient pas beaucoup avec leurs coéquipiers. J’avais observé qu’ils préféraient travailler de façon parallèle pour ensuite se donner les réponses.

La réflexion qui a conduit à mettre en oeuve un projet d'intervention

D’une part, l’intention première de ce projet était de permettre aux élèves de se connaitre davantage, de créer des liens significatifs et de coopérer. Plusieurs raisons m’amènent à croire qu’il était important de travailler la coopération avec les élèves de mes deux groupes. D’abord, l’école des Deux-Rives regroupe tous les élèves des différentes écoles de St-Georges. De ce fait, les élèves n’ont pas eu la chance de créer des liens significatifs avec les autres élèves de leur classe les années précédentes. Ensuite, j’avais remarqué que certains élèves se retrouvaient, malencontreusement, en retrait lorsque venait le temps de travailler en équipe. Enfin, les rôles dans les travaux d’équipe étaient souvent mal distribués ou tout simplement inexistants. En effet, il arrivait, dans certaines équipes, qu’un seul membre de l’équipe travaillait durant que les autres membres parlaient entre eux. 

D’autre part, selon le programme de formation, la coopération et la socialisation sont essentielles dans le développement et dans l’apprentissage d’un enfant. En effet, l’école a pour but de permettre aux élèves de socialiser afin d’apprendre à mieux vivre ensemble. En travaillant en équipe, les élèves développent un fort sentiment d’appartenance. Ils deviennent des citoyens responsables capables de reconnaitre les forces de chacun. 

La nature des traces qui sont disponibles

Tout au long du projet, je devais prendre des photos pour conserver des traces des travaux des équipes. Je devais prendre des photos qui permettaient de voir l’interaction constante entre les élèves pour construire leur savoir. Aucune trace écrite n’était essentielle dans le contexte de mon projet. En effet, en discutant avec eux lors de la période de consolidation, je voyais rapidement si les élèves avaient bien saisi l’intention du projet (coopération).

Les observations saillantes à travers les traces collectées

La période de consolidation m'a vraiment permis de voir si les élèves comprenaient le sens de la coopération et le bienfait du travail d'équipe. En effet, lors de cette période, les élèves étaient amenés à reconnaitre les forces des autres élèves. Ils devaient écrire un commentaire positif sur chaque membre de leur équipe. Chacun leur tour, ils devaient lire une des force ressortie par son partenaire de travail qui l'avait touché. Lors de cette période, j'ai vraiment ressenti que mon objectif était atteint. Les élèves étaient en mesure de voir que le travail d'équipe apportaient plusieurs avantages et que chaque personne contribue au succès de tous. Aujourd'hui, le travail d'équipe fait partie de la classe. Les élèves n'ont aucun problème à travailler avec différentes personnes dans la classe.