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Contexte de la classe

J’ai fait mon stage dans une classe de quatrième année composée de 19 élèves. L’école où j’ai enseigné est située dans un milieu socioéconomique plutôt défavorisé. Plusieurs élèves présentaient des problèmes d’apprentissage et certains d’entre eux bénéficiaient des services de l’orthopédagogue. Il y avait quelques élèves forts dans le groupe. Ces derniers n’avaient que très peu de difficultés et étaient très autonomes. Mes élèves forts ne représentaient qu’une petite partie du groupe. Les autres étaient plutôt faibles. Il y avait donc dans mon groupe des écarts assez importants dans les apprentissages.

Mes observations

Au cours de mes premières semaines de stage, j’ai pu faire plusieurs observations sur les élèves. Parmi toutes ces observations, quelques constats sont ressortis. D’abord, j’ai remarqué que mes élèves avaient beaucoup de difficulté dans la résolution de problèmes en mathématique. En effet, ils devaient absolument être guidés, voire accompagnés pour résoudre les problèmes écrits sans quoi plusieurs ne parvenaient pas à faire la tâche. La majorité des élèves n’avaient pas de structure dans leur résolution et n’employaient pas une démarche leur permettant de bien comprendre le problème. Tout devenait rapidement désordonné et ils étaient davantage mélangés dans ce qu’ils devaient faire.

Un second constat est ressorti de mes observations, le manque d’autonomie. En effet, mes élèves n’étaient pas très autonomes. Même dans les tâches simples du quotidien comme faire le sac à la fin de la journée, il fallait les encadrer sans quoi ils oubliaient des étapes ou se désorganisaient rapidement.

Mes réflexions

À la suite de mes observations, j’ai pensé  unir ces deux besoins de mes élèves dans un seul et même projet. Je voulais faire avec eux un projet qui serait motivant et qui aurait des effets bénéfiques à long terme. D’une part, je voulais que les élèves soient confiants et outillés pour faire des résolutions de problèmes. D’autre part, je voulais qu’ils soient plus autonomes, qu’ils soient en mesure de travailler par eux-mêmes en allant chercher les outils à leur disposition.

Intention d’apprentissage

Développer l’autonomie des élèves dans les activités de résolution de problèmes. Les amener à appliquer la démarche de manière autonome et à comprendre l’importance de celle-ci.

Le projet et le déroulement

Afin d’aider mes élèves dans la résolution de problèmes et de les rendre plus autonomes, j’ai fait un projet en collaboration avec les élèves de 3e année de ma collègue stagiaire. Pendant plusieurs semaines, mes élèves ont fait des résolutions de problèmes en suivant une démarche que nous avons instaurée ensemble. Le but était de les rendre plus autonomes et plus organisés dans leur travail. Les élèves de ma classe avaient une motivation. Ils allaient devoir, à la fin du projet, composer une courte résolution de problèmes destinée à un élève de 3e année. Ensuite, chaque élève de 4e année serait jumelé avec un de 3e année pour lui faire résoudre son problème. Durant cette ultime étape, il deviendrait le « maître de résolution » et devrait guider le plus jeune à travers les étapes de la résolution qu’il connaissait maintenant par cœur et qu’il savait appliquer de façon autonome.

Afin que mes élèves de quatrième année soient prêts à bien faire cette dernière étape et qu’ils deviennent de bons guides pour les plus jeunes, nous avons travaillé les résolutions de problèmes quotidiennement. Tous les jours, dans la routine du matin, les élèves devaient résoudre le problème du jour. À chaque fin de journée, il était corrigé en groupe par les élèves au tableau. Je circulais pour observer les difficultés et les progrès. J’ai composé chaque problème du jour en fonction de la matière enseignée, et ce, dans le but de réinvestir ce qui était fait au cours des semaines.

Le projet s’est déroulé sur toute la durée du stage. Voici les grandes lignes du déroulement.

  • Étape 1 : Mise en place d’une démarche de résolution de problèmes. Effectuer des résolutions de problèmes en grand groupe.
  • Début septembre à la mi-octobre

     
  • Étape 2 : Les élèves doivent résoudre les problèmes de leur cahier de résolution par eux-mêmes. Ils doivent ensuite faire valider leurs démarches.
  •  Mi-octobre au début novembre

                                                                    
  • Étape 3 : Modélisation sur la composition d’une résolution de problèmes, sur le comment composer une bonne résolution de problèmes. Exercice sur la composition de courts problèmes à résoudre.
  • Deuxième semaine de novembre

     
  • Étape 4 : Composition des résolutions de problèmes destinées aux élèves de 3e année.                                       
  • Troisième semaine de novembre

     
  • Étape 5 : Modélisation sur la manière d’accompagner un élève dans une résolution de problème, modélisation des comportements attendus auprès des élèves de 3e année. Pratique d’accompagnement avec un autre élève de la classe. Instauration du problème du jour.  
  • Troisième semaine de novembre – Dernière semaine de novembre

     
  • Étape 6 : Période de résolution de problèmes chez les élèves de 3e année.      
  • Deuxième semaine de décembre
     

Traces disponibles

J’ai plusieurs traces disponibles de ce projet. Tout au long de son déroulement, j’ai pris des notes des modifications apportées à mon projet et des observations faites sur les élèves et leur progrès. J’ai aussi plusieurs documents que j’ai créés, des productions des élèves et des photos de ces derniers en action.

Observations faites à partir des traces

Les premières fois que j’ai demandé aux élèves de faire des résolutions de problèmes, ils étaient complètement désorganisés. Ils n’avaient aucune structure et ne suivaient aucune démarche. Plusieurs disaient être incapables de résoudre le problème sans même avoir fait une tentative.

Après avoir instauré une démarche bien précise avec les élèves, il a été important de la pratiquer. Pendant plusieurs jours, j’ai dû leur rappeler de se servir de la démarche, de suivre les étapes une à une pour parvenir à bien comprendre le problème et à réussir. Après quelques semaines, j’ai commencé à voir un progrès. Même les élèves qui avaient le plus de difficulté gagnaient en autonomie et se servaient de la carte aide-mémoire en résolution sans que je doive leur rappeler ou répéter chacune des étapes.

Avec le problème du jour qu’ils devaient faire durant la routine, j’ai remarqué que les élèves ont gagné en vitesse. En effet, ils étaient bien plus rapides pour résoudre les problèmes et bien plus confiants. Ils étaient plus autonomes. Plusieurs n’avaient même plus besoin d’utiliser la carte aide-mémoire.

Au cours de la période d’accompagnement des élèves de 3e année, j’ai vu les progrès faits par mes élèves. En plus de maîtriser une démarche de résolution de problèmes structurée, ils étaient maintenant capables de guider d’autres élèves et de les pister dans leur raisonnement sans donner les réponses.

Quelques mots-clés pour résumer mon projet d’intervention

Résolution de problèmes – Guider – Maîtriser – Autonomie - Organisation 

Cohorte