J'ai effectué mon stage 4 dans une école PEI (PP au primaire), dans une classe de co-enseignement (52 élèves) en 6è année. Les élèves sont sélectionnés à l'âge de 4 ans selon les profils du PP. Ainsi, il y a très peu de cas de difficultés scolaires ou de troubles de comportement et les parents sont très impliqués. J'ai donc décidé de miser sur le programme PP et de me baser sur un profil important de ce programme : L'ouverture sur le monde. Ayant fait une session d'étude à l'étranger à l'hiver 2019, j'ai pu garder contact avec une enseignante de stage que j'ai rencontrée en Belgique. Avec l'accord de mes enseignants associés et de l'enseignante belge, j'ai décidé de commencer un projet de correspondance avec ma classe et celle de l'enseignante belge. Comme j'avais 52 élèves et que l'enseignante belge n'en avait que 24, nous avons décidé de regrouper mes élèves en 24 équipes de 2 ou 3 élèves.
En commençant le projet, je voulais «imposer» certains thèmes d'écriture. Or, après discussion avec mes enseignants, nous avons décidé d'inclure le thème de l'école dans mon projet : L'agentivité, soit laisser les élèves plus libres dans leurs apprentissage.
Le premier thème de l'échange que je voulais aborder la présentation des élèves, de notre classe et de notre école aux élèves belges. Plutôt que d'imposer les sujets, j'ai demandé aux élèves ce dont ils pourraient parler dans leur lettre et comment ils pourraient en parler. Les élèves m'ont proposé de faire une vidéo à envoyer en Belgique dans laquelle chaque équipe présenterait une partie de la classe ou de l'école ou des activités proposées à notre école. De plus, chaque équipe était associée à un élève, donc ils se présentaient de manière plus personnelle dans leur lettre et ce, à leur façon. Pour éviter les coûts élevés d'envoi par la poste, nous avons envoyé nos lettres de manière électronique. Les élèves ont été très heureux de recevoir les lettres de la Belgique et ont pu faire beaucoup de comparaisons et de remarques sur les lettres et la présentation de leur classe/école. La calligraphie, l'horaire des classes, les projets, etc. tous les sujets ont su émerveiller les élèves.
Pour le deuxième échange, nous étions rendus à la fin novembre. Les élèves avaient donc envie de parler du temps des fêtes et des vacances. Je leur ai proposé d'envoyer leurs cartes par la poste, comme on le ferait avec les membres de notre famille ou nos amis. En équipe, ils ont donc fabriqués une carte à thématique du temps des fêtes et de l'hiver, ils ont composé une lettre qui répondait aux questions de leur correspondant et qui expliquait comment ils passaient leur temps des fêtes ici. Malheureusement, les cartes des correspondants belges sont arrivées après le congé de Noël, mais les élèves étaient tout de même très heureux de recevoir de belles cartes de l'autre côté de l'océan!
Un des constats que j'ai pu faire en relisant les cartes avant de les envoyer en Belgique est que les élèves faisaient beaucoup moins de fautes qu'à l'habitude. Le contexte signifiant et le travail d'équipe ont vraiment permis aux élèves de s'impliquer davantage et de produire des résultats magnifiques.
Non seulement ce projet a-t-il permis aux élèves de pratiquer les différentes règles de français à l'écrit, mais l'ouverture sur le monde a aussi apporté un aspect lié davantage à l'univers social (géographie, citoyenneté).
Les élèves ainsi que mes enseignants associés ont vraiment apprécié le projet et nous comptons bien le poursuivre cette année. Bien que j'aimerais proposer davantage de sujets, je laisserai les élèves me proposer des thématiques et des moyens de communication avec l'autre classe (vidéo-conférence par exemple). Bref, un projet qui a motivé beaucoup les élèves et qui continuera de le faire encore longtemps!
Fichier attaché | Taille |
---|---|
victor.pdf | 710.36 Ko |