Contexte

Avant d’entamer la réalisation de mon projet PIC, j’avais remarqué que les élèves de ma classe étaient très impliqués et actifs lorsque je réalisais des lectures interactives avec eux. En effet, ceux-ci avaient une certaine facilité à s’exprimer devant le groupe, mais ils avaient plus de difficulté à utiliser des termes précis et des mots appropriés pour exprimer leur appréciation d’une œuvre. Je me suis donc servie d’un réseau littéraire autour du thème des monstres pour organiser un combat de livres. Cette activité m’a permis d’engager les élèves dans une démarche d’apprentissage rejoignant diverses compétences en français tel que la lecture, l’écriture et l’appréciation. Ainsi, à chaque semaine, et ce pendant un mois, j’ai lu deux œuvres aux élèves en lecture interactive. Tout d’abord, nous réalisions une petite discussion autour de l’œuvre, puis les élèves avaient à répondre à une question pour chacune d’elle. À la fin de la semaine, nous procédions à un vote pour élire notre œuvre préférée. Les élèves avaient également à écrire dans leur carnet la ou les raisons pour lesquelles ils avaient préféré cette œuvre à l’autre. À la fin du mois, les élèves ont choisi le grand gagnant de ce combat littéraire. À l’aide d’une section du carnet que j’ai conçu, les élèves ont également fait la rédaction d’un texte intitulé « histoire de monstre » dans laquelle ils devaient mettre en action un monstre qu’ils avaient inventé, ce qui a conclu à merveille mon projet final.

Interventions menées

En réalisant le projet, je me suis rendu compte que les élèves avaient principalement de la difficulté à répondre aux questions de type réagir dans les évaluations de lecture. J’ai donc décidé de réorienter quelques-unes des questions d’appréciation prévues vers une question de réagir, en utilisant la stratégie prévue par l’école. Ainsi, les élèves devaient d’abord mentionner leur livre préféré, expliquer pourquoi ils l’avaient préféré en se servant de leurs goûts et de leurs intérêts et en mentionnant un passage ou un moment de l’histoire qui y faisait référence.

Résultats

Après un mois à travailler le carnet, je me suis rendu compte que les élèves avaient amélioré leur capacité à répondre aux questions de type réagir dans leurs évaluations de lecture. Cependant, je crois que j’aurais pu exploiter davantage cette activité en y insérant l’apprentissage des stratégies de lecture. En effet, il aurait été intéressant que chaque semaine, les livres choisis permettent aux élèves de travailler plus ces stratégies et de leur remettre des livres pour qu’ils s’entraînent à les utiliser. Pour ce qui est de la situation d’écriture, comme nous avions lu plusieurs histoires de monstres, les élèves ont été rapidement inspirés pour écrire leur propre histoire. Le personnage principal, le monstre, ayant été inventé par eux était un bon déclencheur pour une situation d’écriture motivante.

Traces

À la fin de chaque lecture, j’ai pu récupérer les cahiers des élèves et y insérer des rétroactions formatives afin que les élèves puissent s’améliorer à chaque question. J’ai également pu récupérer leurs productions écrites qui ont été assemblées sous la forme d’un livre, afin que leurs histoires soient lues par les autres élèves de la classe.

Sources

Gravel, A.  (2020). Le plaisir de lire dès septembre. http://enseignerlitteraturejeunesse.com/2020/09/20/le-plaisir-de-lire-des-septembre/?doing_wp_cron=1603662052.3472321033477783203125

Gouvernement du Québec. (2020). Constellation. https://constellations.education.gouv.qc.ca

Guérette, C. et Roberge Blanchet, S. Vivre le conte dans sa classe : pistes de découverte et exploitation pédagogique, Montréal, Étitions Hurtibise HMH, 2003.

Labelle, S. [2020]. Exemples de questions par critères de lecture.http://recit.csdecou.qc.ca/classeweb/joseeroy/files/2016/03/exemples-de-question-par-crit%25C3%25A8res-de-lecture.pdf

Vanhulle, S. [1999]. Concevoir des communautés de lecteurs : la gestion de la classe dans une didactique interactionniste. Revue des sciences de l’éducation, vol. 25, n° 3, 651-674.